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Expertise
Dialogue
Auteur(s) : NATHALIE BELIN
Une femme de 35 ans : Je voudrais une crème contre des démangeaisons au niveau de la vulve.
Le pharmacien : C’est pour vous ?
– Non, c’est pour ma fille de 4 ans. Elle se gratte et se plaint de douleurs en urinant.
Une vulvite simple est très fréquente chez la petite fille âgée de 2 à 6 ans. Elle est due, le plus souvent, à des erreurs d’hygiène ou à une oxyurose (présence d’un prurit anal associé). Les mycoses sont exceptionnelles avant la puberté. Une bandelette urinaire élimine une infection urinaire, principal diagnostic différentiel. Le traitement est symptomatique (gel nettoyant doux, éventuellement savon antiseptique de 3 à 5 jours, lotion ou crème apaisante : Saforelle crème apaisante, Saugella crème douceur…). Rappeler les règles d’hygiène.
Une femme d’une trentaine d’années : Je voudrais du Gyno-Pevaryl.
Le pharmacien : Y a-t-il une grossesse en cours ?
– Oui, je suis enceinte de 2 mois.
La grossesse favorise les mycoses vaginales qui sont parfois prolongées ou peuvent plus facilement récidiver. Un traitement adapté, parfois de plus longue durée peut être nécessaire. Mieux vaut orienter vers une consultation médicale.
Une femme d’une cinquantaine d’années : Cela me gratte « en bas »… Vous auriez quelque chose ?
Le pharmacien : Que vous arrive-t-il ?
– Je ne saurais pas bien vous dire… Ça me gêne. Une amie m’a dit que c’était sûrement une mycose.
Diverses causes de gêne intime sont fréquentes : irritations vulvaires du fait d’une sécheresse vaginale ou de produits d’hygiène trop agressifs, vaginose bactérienne, vulvite herpétique… Une prise en charge à l’officine implique que la patiente sache identifier les symptômes de la mycose. Un avis médical s’impose en cas de fièvre, de douleurs pelviennes, en l’absence d’amélioration après 3 jours de traitement ou de récidives fréquentes (plus de 4 par an).
Jeanne, 20 ans : Je voudrais une boîte de Monazol. C’est ce que m’avait prescrit le médecin la dernière fois.
Le pharmacien : Oui mais vous êtes sous insuline. Avez-vous fait un point récemment avec le médecin ?
Un diabète mal équilibré ou une immunodépression favorisent la survenue d’une mycose vaginale. Un avis médical s’impose pour une prise en charge adaptée de l’infection. Dans ce cas, il peut être aussi nécessaire d’optimiser le traitement antidiabétique.
Une femme de 35 ans : Bonjour, je crois qu’on peut avoir des ovules sans ordonnance, contre les mycoses ?
Le pharmacien : Bien sûr. Suivez-vous un traitement en ce moment ?
– Oui, je viens de terminer des antibiotiques pour ma sinusite.
Certaines femmes sont sujettes aux mycoses vaginales après une antibiothérapie. La prise systématique d’un antifongique à la fin de l’antibiothérapie prévient alors la survenue de l’infection : la patiente doit penser à l’indiquer au médecin ou au pharmacien.
Une femme de 25 ans : J’ai mis des comprimés de Mycohydralin il y a 3 jours, mais je suis encore gênée.
Le pharmacien : Vous pouvez en remettre, mais si les symptômes persistent, consultez votre médecin.
– D’accord, mais je vais avoir mes règles. C’est un problème ?
Pour une bonne efficacité, les ovules doivent être placés au fond du vagin et le traitement ne doit pas être interrompu pendant les règles. Eviter les tampons qui peuvent absorber le principe actif.
Une femme d’une trentaine d’années : Je voudrais des ovules Pharmatex ainsi, qu’une boîte de Lomexin, s’il vous plaît.
Le pharmacien : Savez-vous que l’antifongique peut altérer l’efficacité du spermicide ?
– Ah ! non… D’ailleurs, faut-il que mon partenaire suive aussi un traitement ?
Les mycoses vaginales ne sont pas des infections sexuellement transmissibles. Un traitement du partenaire n’est justifié (crème antifongique durant 8 jours) qu’en présence de symptômes (balanite). Indiquer systématiquement à la patiente que les ovules antifongiques altèrent l’efficacité des spermicides et celle des préservatifs en latex.
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