Renégocier son emprunt - Le Moniteur des Pharmacies n° 3126 du 30/04/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3126 du 30/04/2016
 
COMMENT FAIRE POUR…

Stratégies

GESTION

Auteur(s) : François Pouzaud

1 Définir ses objectifs

Il s’agit de récupérer de la trésorerie en diminuant les montants des mensualités versées à la banque et alléger la fiscalité grâce aux nouveaux intérêts d’emprunts déductibles.« Il est, en principe, plus intéressant de renégocier en début de crédit dans une période où l’on paie beaucoup d’intérêts », souligne Catherine Bel, du cabinet Patrimoine Premier.

2 Aller voir sa banque… ou une autre

Il ne faut pas attendre d’être dans le rouge pour rediscuter le prêt. Ni hésiter à faire jouer la concurrence. Mais avant de menacer de transférer ses avoirs dans une autre banque, il faut s’assurer que le contrat de prêt n’interdit pas son rachat pendant les premières années et que la proposition alléchante faite par un concurrent est intéressante, compte tenu des frais qui seront engagés par la clôture du premier prêt par remboursement anticipé et de ceux inhérents à l’ouverture du nouveau crédit professionnel.

3 Evaluer le coût et le gain réalisé

Renégocier un prêt engendre des frais. Les pénalités à payer, en cas de remboursement anticipé, peuvent varier de 3 à 8 % du capital restant dû. Mais d’autres garanties peuvent être demandées (hypothèque) au cas par cas. Réalisez une simulation du nouveau financement en conservant la même durée de prêt restant à courir, ou en maintenant la même mensualité mais sur une durée réduite. Ensuite, comparez avec votre ancienne situation pour pouvoir déterminer le gain réalisé.

4 Prendre sa décision

La décision ne peut être prise qu’après une analyse comparative des offres des banques concurrentes. Changer de banque n’est valable que si le différentiel de taux est d’au moins 1 point. En cas de pénalité de remboursement anticipé importante à payer, il faut demander à l’intégrer dans le montant du nouveau crédit, de manière à ne pas avoir de sortie de trésorerie importante. Par ailleurs, « si le pharmacien titulaire détient déjà une délégation d’assurance décès pour son emprunt, il peut la récupérer pour le nouveau prêt, précise Catherine Bel. Si ce n’est pas le cas, il est important de prendre en compte son état de santé actuel avant toute démarche ».

Prenons le cas d’une officine dont le capital restant dû est de 1 350 000 € au taux initial de 3,50 %. Le taux est renégocié à 1,50 % sur une durée restant à courir de 10 ans. Malgré les pénalités et les frais qui représentent environ 5 %, le gain s’élève à 68 640 €. Il monte même à 101 952 € si la durée de remboursement est réduite à 7 ans (donc avec des mensualités à régler plus importantes).

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