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TRANSACTIONS
Auteur(s) : François Pouzaud
Romain Malbé a acheté la Pharmacie de la Porte de Vanves, à Paris, en 2013 avec un associé majoritaire. En deux ans, il parvient à lui racheter ses parts grâce à une gestion plus rigoureuse et des travaux.
Depuis le 6 juin 2015, un associé externe ne peut plus détenir la majorité du capital d’une SELAS, et ce, conformément au décret du 4 juin 2013 relatif aux SPF-PL. Une course contre la montre pour Romain Malbé. Ce pharmacien a, en effet, racheté la Pharmacie de la Porte de Vanves, à Paris, en ne prenant que 37 % des parts, un associé externe étant investisseur majoritaire au capital. Le jeune pharmacien a mis tout son apport personnel (150 k€) dans le rachat de cette pharmacie de 2,2 M€ de chiffre d’affaires. « Le pacte d’associés a prévu le rachat progressif de la participation de mon associé, sans fixer de délais, selon la reconstitution de mes capacités financières », explique Romain Malbé. Pour devenir exploitant majoritaire, il lui faut rassembler 70 000 € environ.
Mais sera-t-il en mesure de dégager rapidement des bénéfices ? Les atouts ne manquent pas. « La pharmacie est desservie par le métro, le tramway et le bus situés juste à côté. Je n’ai contracté aucun emprunt à titre personnel. Les prêts pour financer l’acquisition (1,9 M€) et les travaux (plus de 100 000 €) ont été réalisés au nom de la société. » En outre, les frais fixes sont de 2 à 3 % avec un loyer anormalement bas pour Paris. « La pharmacie se trouve dans un logement social », explique Romain Malbé.
Romain Malbé arrive dans une officine où « l’ancien titulaire, peu présent, ne développait pas un relationnel fort avec la clientèle ». Sans compter un laisser-aller dans la gestion, avec des frais de personnel trop élevés, un surstockage et une politique de prix inadaptée. Romain Malbé a allégé les postes les plus lourds qui obèrent la rentabilité de l’officine : le stock et la masse salariale sont ramenés en dessous de 7 % du CA HT. Sans avoir à licencier. Un préparateur et deux adjoints ont donné leur démission. En effet, être sous l’aile d’un nouveau titulaire, plus jeune, regardant sur les procédures, omniprésent dans la pharmacie (à un rythme de 65 h par semaine) et déléguant moins de responsabilités que son prédécesseur n’a pas été un changement facile à accepter. « J’ai dû recruter deux jeunes préparatrices et une apprentie pour renforcer l’effectif en place composé d’un adjoint à temps plein et d’une préparatrice. »
Les travaux d’agrandissement du front-office (80 m2 au total) ont permis de présenter de nouvelles gammes et la rénovation de la façade a rendu la pharmacie beaucoup plus visible. « Les travaux sont responsables à eux seuls de l’augmentation de 20 à 25 % du chiffre d’affaires, estime Romain Malbé. La fréquentation est passée de 210 à 300 clients par jour en moyenne. »
Affichant un EBE de 15 % dès la première année, Romain Malbé perçoit une rémunération mensuelle de 3 500 € net. Le chiffre d’affaires de la pharmacie a connu une ascension fulgurante de 150 000 € en moins de 2 ans. Les bénéfices dégagés ont permis de verser des dividendes aux associés dès la première année et au titulaire de toucher une prime de fin d’année calculée sur la progression de l’EBE (soit un bonus de 30 000 €). Il a ainsi pu réunir à titre personnel les 70 000 € requis pour monter à 50,1 % de participation dans la SELAS, environ 6 mois avant l’échéance fixée par le décret.
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