TESTEZ-VOUS - Le Moniteur des Pharmacies n° 3116 du 20/02/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3116 du 20/02/2016
 

Cahier Evaluation

D’après Le Moniteur n° 3108 du 12 décembre 2015

INCOMPATIBILITÉ RHESUS D (RH1)

Vrai ou faux ?

1 Le processus d’incompatibilité Rhésus concerne les femmes RhD- portant un fœtus RhD+.

2 Les risques (anémie hémolytique grave) existent dès la première grossesse.

3 La prévention par injection d’immunoglobulines (Rhophylac) est systématique à 28 semaines d’aménorrhées.

4 Rhophylac est un médicament d’exception.

Réponses : 1 vrai. 2 faux. Une immunisation est possible à la fin de la première grossesse, sans risque pour le fœtus. Les risques existent pour la prochaine grossesse d’un fœtus RhD+. 3 vrai. 4 faux. Rhophylac est un médicament dérivé du sang ; sa délivrance doit être transcrite dans le registre spécial des médicaments dérivés du sang.

L’HE DE BERGAMOTE

1 – L’HE de bergamote, issue de Citrus bergamia, est obtenue après :

a distillation par entraînement à la vapeur d’eau des feuilles

b distillation par entraînement à la vapeur d’eau des fleurs

c expression à froid des zestes du fruit

2 – Elle est principalement utilisée :

a pour lutter contre l’anxiété et favoriser le sommeil

b pour assainir l’atmosphère

c pour prévenir les affections ORL et bronchopulmonaires

3 – Parmi les principaux effets indésirables :

a phototoxicité

b hépatotoxicité

c irritation cutanée

Réponses : 1 c. 2 a, b. 3 a, c.

D’après Le Moniteur n° 3110 du 9 janvier 2016

LA GLUCOSAMINE

Vrai ou faux ?

1 La glucosamine est un constituant naturel du cartilage articulaire.

2 Elle est utilisée dans le traitement de fond des tendinopathies. 3Elle est présente dans les compléments alimentaires sous l’allégation « aide à maintenir la mobilité et la souplesse des articulations ».

4 Ses premiers effets sont observés après une semaine d’utilisation.

5 La glucosamine peut être à l’origine de troubles digestifs et de douleurs abdominales.

6 Elle est contre-indiquée chez les personnes allergiques aux crustacés.

Réponses : 1 vrai. 2 faux. La glucosamine est préconisée dans les arthropathies, arthrose notamment. 3 faux. Cette allégation n’est pas reconnue par les autorités de santé. 4 faux. Son action est tardive : compter entre 6 et 8 semaines pour en ressentir les premiers bénéfices. 5 vrai. 6 vrai.

DUALKOPT

1 – Dualkopt, indiqué dans la prise en charge du glaucome, est une association fixe de :

a timolol et latanoprost

b timolol et dorzolamide

c timolol et brimonidine

2 – Il s’administre par voie oculaire à raison de :

a 1 goutte dans l’œil atteint, 1 fois par jour

b 1 goutte dans l’œil atteint, 2 fois par jour

c 1 goutte dans les 2 yeux, 1 fois par jour

3 – Il est notamment contre-indiqué :

a chez le patient asthmatique

b en cas d’hypertension artérielle

c chez le patient diabétique

4 – Après ouverture, le flacon de Dualkopt se conserve :

a 15 jours

b 1 mois

c 2 mois

Réponses : 1 b. 2 b. 3 a. De plus, Dualkopt est à administrer avec précaution chez les patients diabétiques ou déjà sous bêtabloquant (dont les patients hypertendus). 4 c.

D’après Le Moniteur n° 3111 du 16 janvier 2016

LA GRIPPE SAISONNIÈRE

Vrai ou faux ?

1 Le patient atteint de grippe est contagieux 5 à 7 jours après le début des symptômes.

2 Le vaccin grippal 2015 est constitué de 3 souches inactivées.

3 L’oseltamivir (Tamiflu) doit, pour être efficace, être administré dans les 72 heures après les premiers symptômes.

4 La vaccination antigrippale n’est prise en charge que pour les patients de plus de 65 ans.

Réponses : 1 vrai. 2 vrai. 3 faux. L’oseltamivir doit être débuté dans les 48 heures après les premiers signes. 4 faux. La vaccination est aussi prise en charge pour les femmes enceintes, les patients obèses, certaines pathologies chroniques respiratoires et cardiaques…

BETMIGA

1 – Betmiga (mirabegron) est le premier représentant d’une nouvelle classe pharmacologique. Il est indiqué :

a dans la bronchopneumopathie chronique obstructive

b dans l’incontinence urinaire

c dans le diabète de type 2

2 – Betmiga agit :

a par mécanisme antihistaminique

b par mécanisme sérotoninergique

c par mécanisme bêta-adrénergique

3 – Concernant sa prise en charge par l’assurance maladie, Betmiga :

aest remboursé à 15 %

b est remboursé à 65 %

c n’est pas remboursé

Réponses : 1 b. 2 c. 3 c.

MÉTABOLISME HÉPATIQUE

Complétez

1 Le métabolisme hépatique des médicaments comporte le plus souvent deux/quatre phases distinctes.

2 Les réactions de phase I sont aussi appelées cataboliques/anaboliques.

3 Elles mettent principalement en jeu l’oxydation/la glucuronoconjugaison des médicaments.

4 Les réactions de phase II sont aussi appelées cataboliques/anaboliques.

5 Elles mettent principalement en jeu l’oxydation/la glucuronoconjugaison des médicaments.

6 L’induction enzymatique accélère le métabolisme et se met en place en 2 à 3 jours/semaines.

Réponses : 1 deux. 2 cataboliques. 3 l’oxydation. 4 anaboliques. 5 la glucuronoconjugaison. 6 semaines.

D’après Le Moniteur n° 3111 du 16 janvier 2016

TDAH (TROUBLE DU DÉFICIT DE L’ATTENTION AVEC OU SANS HYPERACTIVITÉ)

Vrai ou faux ?

1 Tous les enfants souffrant de TDAH sont hyperactifs

2 Le diagnostic de TDAH est purement clinique

3 Le TDAH ne touche que les enfants

4 Le TDAH est la pathologie psychiatrique la plus fréquente chez l’enfant et l’adolescent

Réponses : 1 faux. Il existe aussi des formes avec une prédominance de l’inattention ou des formes mixtes. 2 vrai. 3 faux. 65 % des enfants souffrant de TDAH présentent encore des signes cliniques à l’âge adulte. 4 vrai.

1 – Le méthylphénidate appartient à la classe pharmacologique des :

a psychostimulants

b antidépresseurs

c antipsychotiques

2 – Le méthylphénidate est :

a la seule molécule actuellement disponible en ville indiquée dans le TDAH

b un médicament d’exception

c un médicament stupéfiant

Réponses : 1 a Le méthylphénidate est apparenté à l’amphétamine. 2 a, c.

Ordonnance

1 – Cette ordonnance est-elle recevable ?

a Non, la prescription de méthylphénidate est réservée à certains spécialistes

b Non, le méthylphénidate étant à prescription initiale hospitalière semestrielle, une nouvelle prescription hospitalière est nécessaire

c Oui, l’ordonnance est conforme à la réglementation

2 – Combien de comprimés délivrez-vous ?

a La totalité du traitement, soit 28 comprimés

b Uniquement 23 comprimés

c Aucun, il faut contacter le prescripteur

Réponses : 1 c. Le méthylphénidate est un médicament à prescription initiale hospitalière annuelle réservée aux spécialistes en psychiatrie, neurologie ou pédiatrie. Le renouvellement est possible par tout médecin. 2 b. Le patient doit présenter la prescription dans les 3 jours suivant la date de prescription pour pouvoir recevoir la totalité du traitement. Sinon, il se verra délivrer seulement la quantité de médicament suffisante pour la durée de traitement restant à courir à compter de la date de prescription.

1 – Mme J. se présente à la pharmacie avec la première prescription de Medikinet gélules à libération modifiée 5 mg par jour pour sa fille Jeanne, 6 ans. Elle demande quand elle doit donner le comprimé à sa fille.

a Le matin de préférence avant 10 heures

b A n’importe quel moment de la journée

c A distance des repas

2 – Elle a peur que Jeanne ait du mal à avaler la gélule. Que peut-elle faire ?

a La gélule peut être mâchée

b La gélule peut être ouverte et le contenu saupoudré sur une cuillère de compote

c La gélule doit impérativement être avalée entière

d La gélule peut être ouverte et le contenu dissous dans de l’eau

3 – Quels effets indésirables du méthylphénidate nécessitent un suivi régulier ?

a Troubles cardiaques (HTA et troubles du rythme)

b Ralentissement de la croissance (principalement au début du traitement)

c Exacerbation de troubles psychiques, idées suicidaires

d Troubles hépatiques (insuffisance hépatique, cirrhose)

Réponses : 1 a. Le méthylphénidate LP doit être pris avant 10 h le matin pour limiter le risque d’insomnie. 2 b. 3 a, b, c.

D’après Le Moniteur n° 3112 du 23 janvier 2016

L’ACROMÉGALIE

1 – L’acromégalie est liée à une hypersécrétion :

a d’hormone thyroïdienne

b de cortisol

c d’hormone de croissance

2 – Elle se manifeste par :

a une augmentation progressive du volume du visage et des extrémités

b une augmentation progressive du volume du foie

c l’apparition progressive d’un goitre

3 – Parmi les médicaments constituant l’arsenal thérapeutique, on trouve :

a les analogues de la somatostatine : octréotide (Sandostatine), lanréotide (Somatuline), pasiréotide (Signifor)

b un agoniste dopaminergique : la cabergoline (Dostinex)

c une hormone thyroïdienne : la lévothyroxine (Lévothyrox)

Réponses : 1 c. 2 a. 3 a, b.

LE MATÉ

Vrai ou faux ?

1 Le maté (Ilex paraguariensis) est traditionnellement utilisé dans les troubles du sommeil et l’anxiété.

2 La phytothérapie recommande l’emploi de décoction de racine.

3 Le maté est connu pour sa richesse en caféine.

4 Il est contre-indiqué en cas d’ulcère gastroduodénal, de troubles cardiovasculaires ou d’hyperthyroïdie.

Réponses : 1 faux. Le maté est traditionnellement utilisé en cas d’asthénie, pour drainer les voies urinaires en cas de cystite bénigne ou dans les régimes amaigrissants en tant qu’adjuvant. 2 faux. Seules les feuilles de maté sont utilisées en phytothérapie. 3 vrai. 4 vrai.

D’après Le Moniteur Formation n° 3112 du 23 janvier 2016

SORTIE DE LA MATERNITÉ

Vrai ou faux ?

1 Le cordon ombilical doit tomber dans les 7 premiers jours de vie. Au-delà, une consultation s’impose.

2 Les coliques sont généralement bénignes et sont plus fréquentes le soir, après un repas.

3 Le biberon de complément chez un nouveau-né nourri exclusivement au lait maternel n’est conseillé qu’en dernier recours.

4 En cas d’engorgement, la mère doit réduire la fréquence des tétées.

5 La mastite nécessite une consultation médicale rapide.

6 Une contraception œstroprogestative est possible 21 jours après l’accouchement, que la mère allaite ou non.

Réponses : 1 faux. Le cordon ombilical tombe généralement entre 1 et 3 semaines après la naissance. Une consultation est nécessaire en cas de fièvre, inflammation autour du nombril… 2 vrai. 3 vrai. L’introduction d’un biberon de complément pourrait compromettre l’allaitement en réduisant le nombre de tétées, et donc la stimulation de la lactation. 4 faux. En cas d’engorgement, la mère doit augmenter la fréquence des tétées. 5 vrai. 6 faux. En cas d’allaitement, la contraception œstroprogestative est déconseillée pendant les 6 premiers mois. Les progestatifs seuls peuvent être introduits après 21 jours.

CAS 1

1 – La mère de Bastien, 3 jours, a besoin de produits pour le change. Pour la toilette du siège, vous recommandez :

a un lait de toilette ou du liniment oléocalcaire

b du talc

c des lingettes

d un bain matin et soir

2 – Les soins du cordon sont quotidiens et nécessitent :

a un soin antiseptique avec de la chlorhexidine

b un soin antiseptique avec de l’alcool à 70 %

c de l’éosine si le cordon est suintant

Réponses : 1 a. Le talc (risque d’inhalation par le nouveau-né) et les lingettes (risque d’irritation) sont à éviter. Le bain peut être effectué tous les 2 ou 3 jours, à condition de conserver une toilette du siège pluriquotidienne. 2 a. L’éosine, qui colore la peau et rend difficile le suivi de cicatrisation, n’est pas recommandée pour assécher le cordon. Préférer les produits incolores. En cas de suintement permanent, une consultation médicale s’impose.

CAS 2

1 – Laura allaite sa fille de 4 jours. Un peu inquiète, elle demande : quel est le rythme des tétées ?

a Respecter l’intervalle d’une tétée toutes les 4heures

b Respecter l’intervalle d’une tétée toutes les 6 heures

c Au moins 10 tétées par 24 heures

2 – Elle se plaint de crevasses sur le mamelon. Que lui conseiller ?

a Appliquer des compresses imbibées de lait maternel sur le mamelon

b Porter des bouts de sein

c Corriger la position du bébé pendant l’allaitement

d Consulter rapidement son médecin pour éviter l’évolution en mastite

3 – Laura présente une ordonnance pour un tire-lait. Sa location est prise en charge et facturée :

a à la semaine

b au mois

c au nom du nouveau-né

d au nom de la mère

4 – Laura souhaiterait conserver son lait. Combien de temps se conserve-t-il au réfrigérateur ?

a 4 heures

b 48 heures

c 4 mois

Réponses : 1 c. Conseiller à Laura d’allaiter dès les signes d’éveil de sa fille, avant les pleurs. Les tétées ne doivent suivre aucun intervalle fixe. 2 a, b, c. 3 a, d. 4 b. Le lait se conserve 4 heures à température ambiante (19-22 °C) ou 4 mois au congélateur (< - 18 °C).

D’après Le Moniteur n° 3113 du 30 janvier 2016

TRULICITY

1 – Trulicity (dulaglutide), agoniste des récepteurs du GLP-1, est indiqué :

a dans les retards de croissance

b dans le diabète de type 1

c dans le diabète de type 2

2 – Trulicity s’administre par voie SC :

a 1 fois par jour

b 1 fois par semaine

c 1 fois par mois

3 – En cas d’oubli, la dose peut être administrée dès que possible si le délai avant la dose suivante est d’au moins :

a 1 jour

b 3 jours

c 7 jours

4 – Trulicity se conserve habituellement au réfrigérateur mais peut être placé à température ambiante pendant :

a 24 heures

b 14 jours

c 1 mois

Réponses : 1 c. 2 b. 3 b. 4 b.

LE PHÉNOMÈNE DE RAYNAUD

Le phénomène de Raynaud, trouble réversible de la circulation sanguine au niveau des extrémités, regroupe 2 formes cliniques : maladie de Raynaud et syndrome de Raynaud.

1 Maladie de Raynaud

2 Syndrome de Raynaud

a touche le plus souvent les hommes

b touche le plus souvent les femmes

c se manifeste par des crises bilatérales et symétriques

d se manifeste par des crises unilatérales pouvant s’aggraver avec le temps

e est une affection gênante mais bénigne

f peut s’accompagner de troubles trophiques (ulcération, gangrène)

Réponses : 1 b, c, e. 2 a, d, f.

Qu’auriez-vous répondu ?

Sandra, 28 ans, est atteinte de la maladie de Raynaud et déclenche des crises chaque hiver.

– Avec le froid j’ai dû attraper le rhume, j’ai le nez complètement bouché. Que pouvez-vous me proposer ?

– Un lavage de nez avec du sérum physiologique, et des comprimés à base de pseudo-éphédrine pour décongestionner.

Le pharmacien a-t-il bien répondu ?

Non ! La pseudo-éphédrine est un vasoconstricteur, elle est contre-indiquée dans la maladie de Raynaud. Le traitement du nez bouché se limite, pour Sandra, à un traitement local.

D’après Le Moniteur n° 3113 du 30 janvier 2016

LEUCÉMIE MYELOÏDE CHRONIQUE

CAS 1

1 – M V. est sous imatinib depuis plusieurs années. Suite à une perte de réponse du traitement, l’oncologue a décidé de changer l’ITK et a prescrit Tasigna (nilotinib), 400 mg 2 fois par jour. Vous expliquez à M. V. que :

a ce nouveau traitement se prend comme Glivec, au milieu du repas

b la prise doit s’effectuer à jeun, au moins 1 heure avant un repas ou 2 heures après

c qu’il peut prendre Tasigna comme il le souhaite au cours ou en dehors d’un repas

2 – Sous Tasigna :

a les douleurs musculaires sont généralement moins fréquentes que sous Glivec

b les diarrhées sont très fréquentes et nécessitent la prise de lopéramide le plus souvent

c les risques thromboemboliques artériels et d’athérosclérose sont augmentés

Réponses : 1 b. 2 a, c. Le nilotinib expose aux mêmes effets indésirables que l’imatinib mais généralement les diarrhées sont moins fréquentes, voire une constipation est possible lors du passage de l’imatinib au nilotinib et les crampes et douleurs musculaires sont moins invalidantes.

Vrai ou faux ?

1 On estime qu’à partir de 3 oublis d’ITK par mois, il y a un risque important de perte de la réponse au traitement.

2 En cas de grossesse, la prescription de l’ITK peut être poursuivie. vrai faux

3 Sous ITK, le risque infectieux est particulièrement augmenté et nécessite une vigilance particulière.

4 Les vaccinations contre la grippe saisonnière et les infections pneumococciques sont recommandées.

Réponses : 1 vrai. 2 faux. Une contraception efficace est impérative sous ITK. En cas de grossesse, si un traitement s’avère nécessaire, l’interféron alfa est utilisé. 3 faux. Les ITK ne sont pas de puissants immunosuppresseurs et la vigilance est surtout de mise en début de traitement. 4 vrai.

Ordonnance

Délivreriez-vous l’ordonnance ?

Oui, l’ITK doit être délivré car Mme G. ne doit pas interrompre son traitement. En revanche, Mme G. ne doit pas prendre la dompéridone (Motilium) qui, comme le dasatinib (et les autres ITK utilisés dans la LMC), expose à un allongement de l’intervalle QT et à des troubles du rythme graves. La prise de métopimazine (Vogalib) est possible. Elle peut aussi prendre le lopéramide (Imodium) pour limiter la diarrhée. Il faut surtout lui recommander de bien boire pour éviter toute déshydratation pouvant entraîner des troubles hydroélectrolytiques qui majoreraient le risque de troubles du rythme. Dans tous les cas, si les symptômes ne s’améliorent pas sous 48 heures, Mme G. devra consulter un médecin.

CAS 2

1 – Mme C., 51 ans, débute un traitement par imatinib suite au diagnostic récent d’une leucémie myéloïde chronique. Elle vous tend une ordonnance mentionnant Glivec, 400 mg par jour. Vous vérifiez qu’il s’agit bien :

a d’une ordonnance émanant d’un médecin spécialiste (hématologue, cancérologue) de ville ou hospitalier

b d’une ordonnance hospitalière émanant d’un médecin spécialiste (hématologue, cancérologue)

c d’une ordonnance de médicament d’exception

2 – Vous expliquez à Mme C. les modalités de prise du traitement :

a le soir au coucher

b le matin à jeun, une demi-heure avant le petit déjeuner

c de préférence au milieu du repas et à heure régulière chaque jour

3 – L’imatinib peut entraîner des effets indésirables, généralement bénins mais gênants, comme une fatigue, mais aussi :

a des troubles digestifs comme des gastralgies et des diarrhées

b une hypotension orthostatique

c des céphalées et des douleurs musculaires et articulaires

d des œdèmes

4 – Pour limiter certains de ces effets indésirables, Mme C peut recourir en automédication :

a au paracétamol

b à un AINS

c à un topique antiacide, à condition de le prendre à 2 heures de distance de l’imatinib

d à un IPP

Réponses : 1 b. 2 c. 3 a, c, d. 4 b, c. La prise d’un AINS est à préférer au paracétamol sous imatinib (risque de toxicité hépatique). Un topique antiacide pris à 2 heures de distance de l’ITK est préférable à un IPP susceptible de modifier l’absorption de l’ITK.

D’après Le Moniteur n° 3114 du 6 février 2016

Qui suis-je ?

a la menthe poivrée

b la mélisse

c la verveine citronnée

Réponse : La mélisse (Melissa officinalis L., Lamiaceæ), plante herbacée à tige carrée verte et fleurs blanc bleuté. Les feuilles en position opposée décussée, ovoïdes à bords crénelés et dont la face supérieure est plus foncée que la face inférieure, dégagent une odeur de citron, en raison de la présence d’une huile essentielle riche en aldéhydes terpéniques (citral), et sont traditionnellement utilisées chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans pour réduire les symptômes mineurs liés au stress mental et faciliter l’endormissement, et dans le traitement symptomatique des douleurs gastro-intestinales légères dont les flatulences et les éructations.

LE VIRUS ZIKA

Vrai ou faux ?

1 Le virus Zika est transmis par le moustique tigre.

2 L’infection touche actuellement les départements français d’Amérique (Martinique, Guyane…).

3 Le virus est responsable d’une fièvre élevée (> 39 °C), de troubles hépatiques et, dans les cas les plus graves, d’une anémie.

4 Les risques sont majeurs pour le fœtus : microcéphalie, anomalie du développement cérébral intra-utérin.

5 Le traitement repose sur l’oseltamivir (Tamiflu) à prendre dans les 48 heures après le début des symptômes.

6 De l’aspirine peut être conseillée pour traiter la fièvre.

Réponses : 1 vrai. 2 vrai. 3 faux. Les symptômes du virus Zika sont une éruption cutanée avec ou sans fièvre, fatigue, myalgies, arthralgies, conjonctivites, céphalées, douleurs rétro-orbitaires, avec complication possible en syndrome de Guillain-Barré. 4 vrai. 5 faux. Il n’existe aucun traitement spécifique, le traitement est uniquement symptomatique. 6 faux. L’aspirine et les salicylés doivent être évités en raison du risque de saignement si l’infection est couplée ou confondue avec le virus de la dengue.

D’après Le Moniteur Formation n° 3114 du 6 février 2016

ANTISEPTIQUES ET PANSEMENTS

Vrai ou faux ?

1 Il est fortement déconseillé d’utiliser deux spécialités antiseptiques en même temps.

2 Les pansements coricides à l’acide salicylique se renouvellent tous les 2 ou 3 jours, quand le pansement tombe de lui-même.

3 Les pansements hydrocolloïdes créent un environnement humide favorisant la cicatrisation.

4 Les pansements hydrocolloïdes peuvent s’appliquer sur une plaie infectée.

5 Les bandelettes de sutures cutanées doivent être renouvelées tous les jours.

6 Les pansements hémostatiques peuvent être moins efficaces si la plaie est désinfectée avec un dérivé chloré. vrai faux

Réponses : 1 vrai. 2 faux. Les pansements à l’acide salicylique se changent chaque jour. 3 vrai. 4 faux. C’est une contre-indication. 5 faux. Les bandelettes qui composent les sutures cutanées doivent rester en place jusqu’à cicatrisation complète et ne se remplacent que si elles se décollent spontanément. 6 vrai.

1 – Classez ces antiseptiques selon leur pouvoir antiseptique (du plus puissant au moins puissant) :

a la povidone iodée

b les solutions aqueuses prêtes à l’emploi contenant 0,05 % de chlorhexidine

c l’éosine

d le chlorure de benzalkonium

2 – Classez ces pansements selon leur pouvoir absorbant (du plus absorbant au moins absorbant) :

a les hydrocolloïdes

b les hydrogels

c les hydrofibres

d les hydrocellulaires

Réponses : 1 a, d, b, c. 2 c, d, a, b.

1 – Véronique est enceinte de 5 mois. Elle s’est coupée avec un bocal en verre. Quel antiseptique lui conseiller en première intention ?

a La chlorhexidine

b Un dérivé chloré (Dakin)

c L’alcool éthylique

d La povidone iodée

2 – Loïc souffre d’hémorroïdes. Les irritations nécessitent un bain de siège antiseptique. Quels antiseptiques pouvez-vous lui conseiller ?

a La chlorhexidine

b Un dérivé chloré (Dakin)

c L’alcool éthylique

d La povidone iodée

Réponses : 1 b. 2 b, d.

D’après Le Moniteur n° 3115 du 13 février 2016

PRÉVENTION DU SUICIDE

Vrai ou faux ?

1 Le nombre de morts par suicide en France est 3 fois plus important que dans les accidents de la circulation.

2 Le nombre de suicides est plus élevé chez les femmes.

3 Les médicaments constituent le mode opératoire le plus utilisé dans les tentatives de suicide.

4 La crise suicidaire est un état bref, qui s’étend sur 1 semaine.

Réponses : 1 vrai. 2 faux. Le nombre de suicides est 3 fois plus élevé chez les hommes, mais les tentatives sont plus nombreuses chez les jeunes filles. 3 vrai. 4 faux. La crise suicidaire est un état temporaire et réversible qui s’étend sur une période de 6 à 8 semaines.

D’après Le Moniteur n° 3115 du 13 février 2016

LES ANTICANCÉREUX

Ordonnance

Délivreriez-vous l’ordonnance ?

Non. La fluoxétine risque de diminuer l’efficacité de l’anticancéreux. En effet, le tamoxifène est métabolisé par le cytochrome 2D6 (CYP2D6) en un métabolite actif, l’endoxifène. Une diminution de l’efficacité du tamoxifène a été rapportée avec l’utilisation concomitante de certains antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, comme la fluoxétine ou la paroxétine, inhibiteurs puissants du CYP2D6. Il faut donc appeler le médecin pour lui signaler cette interaction médicamenteuse. La fluoxétine peut être remplacée par la venlafaxine, inhibiteur faible du CYP2D6.

1 – Mme A., 63 ans, est sous erlotinib (Tarceva). Elle se plaint de gêne oculaire et de larmoiement. Vous lui conseillez :

a d’utiliser des substituts lacrymaux pendant toute la durée de son traitement anticancéreux

b de consulter un médecin si les symptômes ne régressent pas au bout d’une semaine

c de contacter rapidement un ophtalmologue

2 – Mme A. revient quelques semaines plus tard. Elle a des acidités gastriques et demande ce qu’elle peut prendre pour la soulager. Vous lui proposez :

a un inhibiteur de la pompe à protons, à prendre 2 heures avant l’erlotinib

b un antihistaminique H2, à prendre 2 heures après l’erlotinib

c un antiacide, à prendre 2 heures après l’erlotinib

Réponses : 1 c. L’erlotinib expose à des effets indésirables oculaires parfois graves (kératite) qui imposent une prise en charge rapide par un ophtalmologue. 2 b, c. Les IPP sont déconseillés avec la plupart des inhibiteurs de tyrosine-kinase. Les anti-H2 et antiacides peuvent être pris à distance de l’erlotinib.

Vrai ou faux ?

1 Les inhibiteurs de tyrosine-kinase (ITK) sont des thérapies ciblées.

2 Les ITK agissent sur le fuseau mitotique.

3 Les récepteurs tyrosine-kinase sont surexprimés dans certains cancers.

4 Les ITK sont des médicaments d’exception.

5 La DCI des ITK se termine par le suffixe « -nib ».

6Les ITK anti-EGFR ciblent les cellules épithéliales.

Réponses : 1 vrai. 2 faux. Les ITK agissent au niveau de la membrane cellulaire sur des récepteurs à activité enzymatique impliqués dans a division cellulaire. 3 vrai. 4 faux. 5 vrai. 6 vrai.

1 – Les nausées et vomissements chimio-induits anticipatoires, sont pris en charge par :

a des benzodiazépines

b des sétrons

c l’aprépitant

2 – En cas de mucite, il est recommandé d’effectuer des bains de bouche :

a avec une solution type Eludril

b avec du bicarbonate de sodium 1,4 %

c matin et soir

3 – Le syndrome main-pied induit par certains anticancéreux :

a se manifeste par un prurit et une éruption cutanée

b se manifeste par un érythème, un œdème et une desquamation

c peut être douloureux

Réponses : 1 a. 2 b. Eludril contient de l’alcool qui peut exacerber la douleur des lésions buccales. Les bains de bouche au bicarbonate de sodium 1,4 % sont à effectuer toutes les 4 heures. 3 b, c.

Ordonnance

Délivreriez-vous l’ordonnance ?

Oui, mais pas les gélules d’échinacée. Cette plante, traditionnellement utilisée pour prévenir les infections de l’hiver, est inductrice du cytochrome P450 3A4. Or le nilotinib est métabolisé par ce cytochrome. Leur association est susceptible de réduire la concentration plasmatique de l’anticancéreux.

Les principaux effets indésirables des anti-EGFR sont :

a hypertension artérielle, neutropénie, prise de poids, thrombose

b mucites, éruption cutanée, conjonctivite, diarrhées

c nausées et vomissements, alopécie, syndrome main-pied

Réponse : b.

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


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