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Édito
Auteur(s) : Laurent Lefort
Après l’émission Capital du 24 janvier, c’est au tour du Figaro de ne pas y aller par quatre chemins : « Selon nos informations, les pharmaciens ne respecteraient pas les nouvelles règles de délivrance de l’anticonvulsif », pouvait-on lire dans son édition du 1er février
8 pharmaciens sur 10 considèrent d’ailleurs bien maîtriser ces nouvelles règles, selon une enquête Viavoice menée fin octobre. Pourtant, à travers le témoignage de patientes, le quotidien national décrit une attitude plutôt décontractée de ces derniers en regard de la sévérité des règles.
In fine, ce sujet illustre bien les tiraillements qui émaillent vos journées, entre prescriptions inappropriées et recherche rapide de solutions, entre risque immédiat provoqué par un refus de délivrance et risque éventuel à plus long terme entraîné par votre acceptation. L’ANSM autorise un « délai de souplesse » si une patiente en âge de procréer se présente avec une ordonnance de son généraliste.
Un délai avant quoi ? Mieux vaut s’en tenir à la conduite plus précise édictée par l’Ordre, dans Le Journal de janvier : avant toute chose, vérifier la conformité de l’ordonnance initiale annuelle et l’accord de soins. Si ces conditions ne sont pas remplies, refuser une délivrance initiale et, s’il s’agit d’un renouvellement, dispenser exceptionnellement une quantité minimale (1 mois). Pour rester irréprochable. Surtout quand il s’agit de votre cœur de compétence.
* Lire « Dépakine : les pharmaciens mis en cause », publié le 2 février 2016 sur lemoniteurdespharmacies.fr
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