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Édito
Auteur(s) : Laurent Lefort
La pharmacie n’est pas un commerce comme les autres. Mais le pharmacien n’est-il pas un commerçant comme les autres ? Affirmatif, selon l’émission Capital (M6) du 24 janvier. Et c’est même le commerçant le mieux payé de France. Mais il y a un « mais ». A condition seulement, dixit Capital, de s’inspirer du modèle des supermarchés, « avec toujours plus de produits ». Et de se livrer à une guerre des prix. Un modèle comme Leclerc quoi. Le patron est d’ailleurs complaisamment filmé dans une parapharmacie de son enseigne. Le scénario est parfait, une vieille dame élogieuse tombe à pic dans un décor immense et immaculé dirigé par un ancien titulaire d’officine. Lequel ne se remet toujours pas de ne plus être inscrit à l’Ordre.
Il y a pourtant un hic dans l’histoire qu’on nous raconte. Que des pharmaciens entrepreneurs taquinent la GMS en choisissant un mode d’exercice très commercial, c’est une réalité. Elle a fait ses preuves et elle plaît aux consommateurs. Il serait malhonnête de prétendre le contraire. Tout comme il l’est de conclure qu’il s’agit du seul modèle qui vaille pour s’en sortir. Les patients, comme la profession, ont avant tout besoin d’une alternative qui mette l’accent sur le cœur du métier. Il y a et il y aura de la place pour les deux modèles.
A une condition là encore. Que les gouvernements successifs clarifient leurs intentions, mettent en cohérence leurs beaux discours et les actes qui en découlent et donnent au pharmacien qui se projette en professionnel de santé les moyens de vivre de ce choix et d’en faire vivre ses collaborateurs. Pour ne pas avoir à marteler dans le futur que la pharmacie n’est pas un supermarché comme les autres.
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