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Entreprise
Auteur(s) : Stéphanie Bérard
Les préparateurs en pharmacie représentent presque la moitié (47 %) des salariés travaillant en officine. Mais l’avenir des 8 000 apprentis préparateurs qui sont sur les bancs des centres de formation d’apprentis (CFA) chaque année est-il assuré dans les pharmacies ? Rien n’est moins sûr. Les conclusions de l’enquête de l’Observatoire des métiers des professions libérales (OMPL), à la demande de la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP), montre une profession de plus en plus touchée par l’instabilité de l’emploi.
Premier constat : « Le contrat de professionnalisation est boudé par les employeurs car il ne permet pas de bénéficier de l’exonération totale des cotisations, contrairement à l’apprentissage », explique Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de la branche officine de FO-pharmacie. Or, l’enquête révèle que les préparateurs en contrat de professionnalisation, plus âgés et expérimentés, sont souvent recrutés par l’officine qui les a formés (51 % contre 30 % pour les apprentis) et travaillent toujours dans une pharmacie trois ans après leur entrée en formation (75 % contre 66 % des apprentis).
L’enquête met aussi l’accent sur le faible intérêt des titulaires à encadrer les futurs préparateurs. En effet, seulement 37 % recrutent un alternant préparateur pour le garder après son diplôme et seulement 15 % suivent une formation de tutorat. Les arguments invoqués ? Le manque de besoin (29 %), de temps (16 %) et un coût trop élevé (13 %). Autre tendance forte, signe d’une conjoncture économique morose : les CDD et les contrats en intérim augmentent, au détriment des CDI, puisque leur nombre est passé de 20 à 40 % entre 2010 et 2014.
Voilà autant de signes qui montrent que la crise des vocations touche de plein fouet les préparateurs. En effet, parmi les élèves, seulement 25 % pensent exercer ce métier toute leur vie, préférant s’orienter ensuite vers le domaine sanitaire et social ou vers d’autres métiers connexes de la préparation.
« Cette enquête reflète la faible attractivité de la profession et le manque de perspective de carrière. C’est un problème constant. La profession doit se mobiliser pour valoriser le métier de préparateur. Nous préconisons, pour cela, une réforme du BP avec un diplôme de niveau supérieur, qui serait sur trois ans. Cela permettrait d’augmenter le niveau de formation et de rendre possible les passerelles avec d’autres professions de santé.Il est urgent de se préoccuper de cette question. »
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