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FICHE FORMATION
Auteur(s) : Anne Drouadaine
L’hyperactivité vésicale toucherait près de 3 millions de Français de plus de 40 ans (60 % de femmes), avec une prévalence d’environ 16 %. La principale conséquence est une forte altération de la qualité de vie.
• L’hyperactivité vésicale (ou vessie hyperactive) est un trouble urologique chronique entraînant une diminution du contrôle de la vessie.
• La vessie se contracte involontairement avant d’être pleine, provoquant une urgence mictionnelle.
• Ce trouble survient de jour comme de nuit.
• Outre l’impériosité urinaire (ou urgenturie), le patient atteint d’hyperactivité vésicale souffre de pollakiurie (besoin d’uriner plus de 8 fois par jour) et de nycturie (besoin d’uriner au moins 2 fois par nuit).
• Elle est à différencier de l’incontinence urinaire qui correspond à une perte d’urine involontaire. L’hyperactivité vésicale peut cependant s’accompagner de pertes accidentelles d’urine (incontinence urinaire d’urgence).
• Le plus souvent, l’hyperactivité vésicale est dite idiopathique (sans cause identifiée).
• Cependant, dans certains cas, on retrouve des causes locales (irritations de la vessie : infections urinaires, inflammations, obstructions), psychologiques ou neurologiques (conséquences d’un accident vasculaire cérébral, d’une sclérose en plaques, d’une maladie de Parkinson…).
• La grossesse et l’obésité sont des facteurs de risque courants.
• Les infections urinaires et la ménopause peuvent aussi favoriser l’apparition d’hyperactivité vésicale.
• D’autres facteurs plus graves sont moins répandus comme les lésions nerveuses (traumatisme et lésions médullaires), les maladies neurologiques, l’accident vasculaire cérébral, une chirurgie de la prostate ou une hypertrophie de la prostate.
• La première étape du traitement de l’hyperactivité vésicale repose sur des modifications des habitudes de vie (voir encadré).
• La réduction du tabagisme voire l’arrêt du tabac et la perte de poids peuvent contribuer au soulagement de l’hyperactivité vésicale.
• La rééducation musculaire et vésicale fait partie intégrante du traitement.
• Le traitement médicamenteux repose sur l’utilisation d’agents anticholinergiques : l’oxybutynine (Ditropan), le chlorure de trospium (Ceris), la solifénacine (Vesicare), la fésotérodine (Toviaz) et la toltérodine (Détrusitol). Leur effet est similaire et modeste. Leurs principaux inconvénients sont les effets atropiniques, en particulier la sécheresse buccale, des troubles gastro-intestinaux (constipation), des troubles oculaires (vision floue) et rarement des troubles cognitifs (risque de confusion en particulier chez la personne âgée).
• Le flavoxate (Urispas) peut également être utilisé. Il possède un effet antispasmodique musculotrope sans effet anticholinergique, diminuant le seuil d’excitation vésicale lors de la distension, augmentant ainsi la capacité vésicale.
• Des injections de Botox (toxine botulique) en milieu hospitalier peuvent également être envisagées en dernier recours, en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux anticholinergiques.
Sources : avis de la Commission de la transparence (Ditropan, Ceris, Vesicare, Toviaz), has-sante.fr ; Association française d’urologie, urofrance.org ; « Au petit coin : Votre guide complet sur l’hyperactivité vésicale » (Canada), aupetitcoin.ca.
• Limiter les produits caféinés, l’alcool, les jus d’agrumes qui irritent la vessie.
• Il est recommandé de boire suffisamment mais par petites quantités et de réduire l’apport liquidien après 18 h (particulièrement en cas de nycturie).
• Le patient peut tenir un journal des mictions et déterminer des horaires de visite aux toilettes (mictions anticipées).
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