Des transmissions entre l’homme et l’animal - Le Moniteur des Pharmacies n° 3105 du 28/11/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3105 du 28/11/2015
 
ANTIBIORÉSISTANCE

Actualités

Auteur(s) : Chantal Andreoli

Un rapport conjoint établi par trois agences européennes (EMA, ECDC et EFSA) a analysé les données 2011 et 2012 relatives à la consommation d’antibiotiques chez l’homme et l’animal, et le développement de résistances chez des bactéries (E. coli, Salmonella, Campylobacter et Klebsiella) isolées chez l’animal et l’homme. Chez l’homme, les analyses statistiques ont mis en évidence :

– un lien entre la consommation de céphalosporines de 3e et 4e générations ou de fluoroquinolones et la résistance à ces familles chez E. coli ;

– pas de lien entre la consommation de fluoroquinolones et la résistance chez les salmonelles.

Des associations positives ont également été montrées pour certains antibiotiques utilisés chez l’animal pouvant présenter une antibiorésistance chez l’homme : fluoroquinolones/E. coli, mais pas Salmonella ni Campylobacter ; macrolides/Campylobacter ; tétracyclines/Salmonella et Campylobacter. En revanche, aucun lien n’est détecté entre la consommation de céphalosporines de 3e et 4e générations chez l’animal et le niveau de résistance de ces bactéries isolées chez l’homme.

La corrélation entre la consommation d’antibiotiques par les animaux et la transmission de résistances entre animal et homme n’est pas si évidente. Même si, au plan global, il est statistiquement probable que l’augmentation de gènes de résistance chez les animaux et dans l’environnement majore le risque de voir ces résistances changer de compartiment et se transmettre à l’homme. Ce phénomène est aggravé par la mondialisation des échanges.

Au niveau bactérien, cela peut s’avérer différent. La résistance aux céphalosporines de 3e et 4e générations est portée par des plasmides, éléments génétiques très mobiles qui sont retrouvés dans des condivs et des endroits très variés (différentes espèces animales et bactériennes, sols, pays et continents différents). Présents chez Escherichia coli, bactérie commensale et parfois pathogène pour l’homme et l’animal, ces plasmides vont augmenter le risque de transmission de résistance à l’homme, alors que pour les salmonelles, tout autant zoonotiques, ce risque reste faible.

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