Le ricin

Les graines de ricin contiennent de la ricine, une glycoprotéine très toxique composée de deux chaînes peptidiques reliées par un pont disulfure : la chaîne B permet à la toxine de se fixer à la paroi cellulaire ; la chaîne A inhibe la synthèse des protéines, entraînant la mort cellulaire. La coupure du pont disulfure entraîne l’inactivation de la ricine (par chauffage, entre autres). Présente à une concentration variant de 1 à 10 % dans la graine, la ricine serait mortelle par voie orale chez l’adulte à la dose de 1 mg/kg, voire en deçà. Les symptômes surviennent en général plus de 8 heures après l’ingestion et débutent par des vomissements et de la diarrhée. Ces troubles digestifs sont suivis d’une hématémèse, de diarrhées sanglantes, d’une hypotension, de troubles hépatiques et rénaux, d’un état de choc et du décès. Des convulsions peuvent survenir. Le traitement en réanimation est essentiellement symptomatique.

Parallèlement, les graines de ricin contiennent des allergènes puissants pouvant provoquer eczémas, urticaires et dermites de contact…

Ces graines sont issues d’une plante ornementale d’origine tropicale de la famille des euphorbiacées, Ricinus communis, mesurant 2 à 3 mètres de hdiv dans nos régions. Présentes d’août à octobre, elles sont facilement reconnaissables : forme ovale, taille inférieure à 1 cm et couleur brun clair, marbré de rouge, luisantes. Ces graines sont regroupées par 3 dans un fruit caractéristique, une capsule rougeâtre à 3 coques recouverte de piquants verts à rouges à maturité.