Le marché reste timide - Le Moniteur des Pharmacies n° 3098 du 10/10/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3098 du 10/10/2015
 
CESSIONS

Transactions

Auteur(s) : Stéphanie Bérard

Au premier semestre 2015, le nombre de transactions de fonds de commerce de pharmacies ont reculé de plus de 19 %, alors que le prix moyen augmente de 4,3 % d’après les statistiques du Bodacc. Avec des acquéreurs attentistes, le marché reste figé.

La reprise du marché de la transaction n’est toujours pas au rendez-vous. Au premier semestre 2015, le baromètre du Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc), réalisé en partenariat avec Altares, spécialiste de l’information sur les entreprises, fait état d’une baisse des volumes de transactions d’officines de 19,3 % par rapport à la même période de l’année précédente. C’est la plus forte baisse enregistrée depuis 2012. À titre de comparaison, le nombre de transactions avait diminué de 10,4 % entre le premier semestre 2013 et 2014, et augmenté de 3,2 % sur la même période entre 2012 et 2013.

Le marché, dont on espérait quelques signes de reprise, semble donc encore plus figé. Ainsi, toutes les régions, sans exception, voient leur nombre de cessions baisser. En Ile-de-France, le nombre de fonds de commerce vendus est passé de 112 à 55 entre le premier semestre de 2014 et de 2015. En Champagne-Ardenne, il n’y a eu que 3pharmacies cédées (contre 11 à la même période de l’année précédente). « Les vendeurs sont hésitants et les acquéreurs, inquiets pour l’avenir de la profession, restent attentistes », confirme Gilles Andrieu, du cabinet de transactions Espace (membre du réseau PSP). Ce transactionnaire constate, sur le terrain, qu’ « une officine ne se vend désormais que sur la base d’une rentabilité et de données économiques solides ».

Seules les plus belles affaires se vendent

Attention : ces statistiques correspondent à la photographie exacte des transactions de fonds de commerce effectivement vendues. Elles ne sont qu’une moyenne, calculée à un instant précis. La vente d’une officine située à un emplacement privilégié, peut, par exemple, donner une moyenne élevée sur une région. En outre, ces statistiques tiennent compte de la vente de fonds de commerce, mais excluent la vente de parts de société (donc les SEL), qui concernent aujourd’hui 36 % des pharmacies (selon la dernière enquête Interfimo). « Les fonds de commerce concernent, en majorité, des titulaires qui partent en retraite. Ce sont des pharmacies bien situées, qui disposent d’un beau potentiel et qui sont prisées ». Voilà ce qui explique que le prix de cession constaté dans les statistiques Bodacc soit en hausse de 4,3 %, affichant un montant moyen de 1,150 million d’euros. On peut remarquer, néanmoins, d’importants écarts selon les régions : en Auvergne, le prix moyen est seulement de 662 781 euros, alors qu’il s’élève à 1,268 million d’euros en Alsace et même à 1,703 million d’euros en Picardie. Mais qu’on ne s’y trompe pas : « Ce sont seulement les plus belles affaires qui se vendent, et, d’une manière générale, les prix n’augmentent pas. Pour deux pharmacies sur trois, il faut déprécer le fonds de commerce au bilan en cas de vente », conclut Gilles Andrieu.

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