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Actualités
Auteur(s) : Emilie Bollinger
L’examen du projet de loi de modernisation du système de santé au Sénat reprendra le 28 septembre. 494 amendements sont encore à examiner. Parmi eux, il en est un qui a provoqué la colère des syndicats de pharmaciens. Présenté par le sénateur UDI Olivier Cadic, il prévoit d’autoriser la vente de médicaments sans ordonnance en dehors de l’officine. « Seule la vente des médicaments d’automédication serait libéralisée, précise l’exposé des motifs de l’amendement. Leur distribution ne serait étendue qu’à la condition impérative que la vente se fasse sous la surveillance effective d’un pharmacien. »
Le retour de cette solution pourtant écartée de la loi Macron lasse les syndicats. « Nous déplorons cette nouvelle attaque contre le monopole officinal ainsi qu’un autre amendement qui prévoit le développement de la vente de médicaments en ligne sur des plates-formes » dit Philippe Gaertner, président de la FSPF, qui regrette aussi que le projet de loi soit depuis le départ « médico-centré » et ait « complètement oublié les officines dans sa stratégie du virage ambulatoire ».
D’autres amendements remettent néanmoins un peu le pharmacien au centre du jeu. Le sénateur UDI Pierre Médevielle a notamment proposé, comme le souhaitait l’USPO, que les pharmaciens puissent dispenser des substituts nicotiniques en faisant bénéficier au patient, même sans ordonnance, du forfait de 50 euros par an pris en charge par l’assurance maladie. Un autre de ses amendements veut faire rajouter dans le Code de santé publique que les pharmaciens « contribuent à la sécurisation du parcours de soins du patient ». « Ces amendements visent aussi à contrer l’amendement qui attaquait le monopole officinal en montrant le rôle central des pharmaciens », explique Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Les débats se poursuivront au Sénat jusqu’au 6 octobre.
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