Le zona - Le Moniteur des Pharmacies n° 3095 du 19/09/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3095 du 19/09/2015
 
QU’EST-CE QUE C’EST ?

Comptoir

QUESTIONS DE COMPTOIR

Auteur(s) : Yolande Gauthier*, Anne Drouadaine**

Le zona se manifeste par une éruption survenant au niveau du territoire cutané correspondant à la racine du nerf atteinte. Elle peut être précédée par des brûlures, démangeaisons, picotements, voire des douleurs vives. L’éruption est composée de vésicules à liquide clair groupées en bouquets pouvant confluer en bulles polycycliques. Cinq jours après, le liquide se trouble, les vésicules sèchent et deviennent croûteuses. Ces croûtes tombent au 10e jour, laissant une cicatrice dépigmentée. Une adénopathie peut également survenir dans le territoire touché et entraîner une fièvre modérée.

L’ensemble des territoires sensitifs cutanés peut être touché, mais, dans 50 % des cas, le zona est intercostal ou dorsolombaire, en hémiceinture.

Le zona peut toucher le nerf ophtalmique. Il se localise alors généralement au niveau du front, du cuir chevelu et de la paupière supérieure. Dans ce cas, le patient ne doit surtout pas utiliser de collyres à base de corticoïdes. La consultation médicale ou ophtalmique est indispensable.

Cette pathologie correspond à la réactivation du virus varicelle zona au niveau d’un ganglion sensitif. Le diagnostic repose sur l’examen clinique par un médecin.

Le zona dure en moyenne de 2 à 3 semaines, par poussées successives. Les douleurs doivent disparaître en moins d’un mois. Si elles persistent, elles sont dites postzostériennes. Le traitement symptomatique repose sur des douches quotidiennes avec une base lavante sans antiseptique et l’application éventuelle de chlorhexidine pour prévenir la surinfection. Il peut s’accompagner d’antiviraux et d’antibiotiques dans certains cas. Un traitement antalgique de pallier II (paracétamol/codéine ou paracétamol/tramadol) est ajouté dans les phases aiguës. En cas d’inefficacité, le recours à la morphine est possible. En revanche, les spécialités à base d’ibuprofène ou d’aspirine sont à proscrire (risque de complications cutanées graves).

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