L’huile de coprah

Qu’est-ce que c’est ?

• L’huile de coprah, parfois appelée huile de coco, provient de la pulpe séchée de la noix du cocotier (Cocos nucifera), contrairement à l’huile de coco vierge, issue de la pulpe fraîche. Les noix de coco, mûres, sont ramassées, ouvertes puis séchées au soleil jusqu’à ce que se décolle l’albumen, appelé également coprah. Concassée puis moulue et pressée, la chair fournit une huile blanc crème qui se solidifie dès 20-25 °C. L’huile de coprah est ensuite raffinée, blanchie et désodorisée en raison de son odeur rance liée à la fermentation au cours du séchage en climat humide.

• De couleur blanche et d’odeur neutre, l’huile de coprah constitue une alternative à l’huile de coco vierge pour ceux qui ne souhaitent pas l’odeur de noix de coco. En contrepartie, elle est dépourvue de vitamines, la vitamine E notamment, et d’insaponifiables, principalement des phytostérols.

• L’huile de coprah (nom INCI : COCOS NUCIFERA OIL) est riche en acides gras saturés (90 %), à l’origine de sa texture solide en dessous de 25 °C. Elle contient ainsi près de 50 % d’acide laurique (acide N-dodécanoïque). Les autres acides gras saturés présents dans l’huile de coprah sont l’acide myristique, l’acide palmitique, l’acide caprylique, et l’acide caprique.

• C’est dans cette huile que les Tahitiens laissent macérer des fleurs de tiaré pour fabriquer le monoï.

Quelles sont ses propriétés ?

• L’huile de coprah, comme l’huile de coco vierge, est réputée chez les Tahitiennes pour ses propriétés hydratantes et émollientes, notamment pour les peaux sèches et abîmées. Elle est également appliquée sur les cheveux pour les rendre souples, doux et brillants et faciliter leur coiffage (tout en éliminant les pellicules). Elle convient particulièrement aux cheveux secs et crépus.

• Sa forte proportion d’acide laurique lui procure des propriétés très intéressantes après saponification. Très soluble dans l’eau, l’acide laurique produit une mousse légère au pouvoir nettoyant, parfois desséchant. Il apporte également une onctuosité au savon. Par ailleurs, cette huile riche en acides gras saturés participe à la dureté du savon.

• L’acide laurique présenterait également des propriétés antimicrobiennes remarquables.

Quelles sont les concentrations usuelles ?

• L’huile de coprah peut être appliquée pure. Dans les savons, elle est mélangée à d’autres huiles pour limiter le dessèchement de la peau qu’elle peut provoquer.

Quels sont ses atouts ?

• Très stable à l’oxydation, l’huile de coprah ne rancit pas facilement et supporte les fortes températures (plus de 200 °C).

• Facilement absorbée par les pores de la peau, l’huile de coprah est utilisée comme huile de support.

Quels sont ses inconvénients ?

• D’une qualité moindre en raison de son raffinage, l’huile de coprah est moins intéressante que l’huile de coco vierge. Elle est d’ailleurs surtout utilisée en savonnerie.

• Solide en dessous de 25 °C, il est nécessaire de la réchauffer pour l’étaler. Pour ce faire, placer le flacon dans de l’eau chaude.

Sources : « Cocos nucifera oil », observatoiredescosmétiques.com ; J. Kaibeck, Les huiles végétales c’est malin, Quotidien Malin Editions, 2013 ; M.Pobeda, Les Bienfaits des huiles végétales, éd. Marabout, 2011 ; C. et L. Clergeaud, Les Huiles de santé et de beauté, éd. Les 2 spirales ; passeportsante.net.