Chaîne du froid : Ne pas briser ! - Le Moniteur des Pharmacies n° 3083 du 06/06/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3083 du 06/06/2015
 

Dossier

Auteur(s) : Chloé Devis

L’afflux de produits thermosensibles à l’officine ces dernières années incite à revoir sa copie en matière de respect de la chaîne du froid. Sélectionner un équipement performant est devenu une nécessité pour faire face à des enjeux sanitaires, juridiques et financiers. Mais le manque de lisibilité de l’offre et le déficit de formation sur ce sujet compliquent la tâche. Conseils pour investir et adopter les bonnes pratiques. Sans frilosité.

L’officine n’est pas soumise à des contraintes réglementaires aussi strictes que celles qui régissent en amont les pratiques des industriels et des distributeurs en ce qui concerne la conservation des produits de santé thermosensibles. Ces exigences, renforcées par la législation européenne en 2013, ont toutefois permis, par ricochet, de mettre en lumière la problématique du « dernier kilomètre » dont les pharmaciens sont des acteurs clés. En outre, « l’essor de la qualité à l’officine a favorisé une plus grande attention au maintien de la chaîne du froid », note Marcelline Grillon, vice-présidente du conseil central A de l’Ordre des pharmaciens. Les dernières recommandations de l’Ordre en la matière, publiées en 2009, prennent acte d’une autre évolution notable : la part croissante des produits thermosensibles dans les stocks de l’officine, notamment ceux sortis de la réserve hospitalière. « S’agissant souvent de traitements liés à des pathologies lourdes, les enjeux sont cruciaux en termes de santé publique », relève Marie Boned, pharmacien assurance qualité au Cemafroid, une société d’expertise indépendante dans le domaine du froid et de la réfrigération.

Sur le plan juridique, si aucune obligation n’est faite au titulaire de s’équiper, « sa responsabilité pénale est bel et bien engagée, depuis l’arrivée des produits à la pharmacie jusqu’à la dispensation », rappelle François Lerouge, directeur commercial de Médifroid. Le Code de la consommation stipule en effet que « la détention en vue de la vente de médicaments détenus dans des conditions impropres est assimilable à une tentative de tromperie sur les qualités substantielles ou sur l’aptitude à l’emploi desdits médicaments […] ». La négligence peut aussi se payer cher… littéralement. « La valeur moyenne du stock de produits thermosensibles (+ 2 °C + 8 °C) dans une officine peut aujourd’hui avoisiner les 10 000 euros », observe Marie Boned. Par ailleurs, « pouvoir démontrer qu’on a pris toutes les précautions nécessaires est un levier de négociation vis-à-vis de son assureur », ajoute l’experte.

L’Ordre recommande d’investir dans une enceinte thermostatique qualifiée

Sur le plan technique, deux « indicateurs majeurs » sont mis en jeu dans la conservation des produits thermosensibles comme le rappelle l’Ordre dans ses recommandations : « la durée de maintien de la température entre deux limites – plus ce temps est long, plus les coûts sont importants –, les quantités de produits à conserver – plus elles sont importantes, plus l’inertie thermique perdure ». Les quantités étant par définition faibles dans le modèle de distribution officinal, c’est sur le premier facteur que les efforts doivent se porter. « Il faut bien garder à l’esprit que c’est le cumul d’excursions de température en dehors des spécifications qui peut entraîner une dégradation du médicament », souligne Annick Demouy, pharmacienne assurance qualité chez Stradis et membre de la commission du « dernier kilomètre » mise en place par l’Association française du froid et la Société des sciences et techniques pharmaceutiques. Tout en sachant que « la congélation est souvent plus destructrice pour certaines molécules qu’une excursion à 10 °C, par exemple », précise-t-elle. Les dégradations liées à la rupture de la chaîne du froid n’étant pas visibles, la qualité de la prévention de ce risque n’en revêt que plus d’importance. Or les réfrigérateurs ménagers ne répondent pas à deux exigences cruciales : l’homogénéité et la stabilité de la température dans l’ensemble du volume de stockage. C’est pourquoi l’Ordre, suivant l’avis des professionnels du froid, préconise d’investir dans une enceinte thermostatique qualifiée.

Encore faut-il disposer de quelques repères sur un marché encore peu balisé, dans l’attente d’un label qui devrait aider à y voir plus clair. La démarche de qualification prête elle-même à une certaine confusion. Visant à apporter la preuve que la température dans l’enceinte est bien comprise entre + 2 °C et + 8 °C à tout moment et en tout point du volume utile, elle consiste à relever la température en neuf points pendant 24 heures et doit être effectuée par un laboratoire agréé par un organisme de métrologie, la Cofrac. Mais ce dernier ne certifie en aucun cas le produit lui-même. Pour être valide, c’est sur le lieu de fonctionnement que la cartographie doit être réalisée, ce qui oblige le pharmacien à engager une équipe de professionnels pour un coût élevé. Certains prestataires vendent toutefois des enceintes « préqualifiées » sur le lieu de fabrication, ou encore louent au pharmacien l’équipement nécessaire pour qu’il qualifie lui-même l’enceinte, sachant que la procédure doit être théoriquement renouvelée tous les ans. Aussi, en pratique, ce sont essentiellement les pharmaciens passant en certification ISO qui se conforment à la démarche, celle-ci n’ayant rien d’obligatoire pour les officines.

Pouvoir relever et enregistrer la température en continu

Dès lors, il convient d’être d’autant plus vigilant sur les caractéristiques à prendre en compte pour choisir et équiper son enceinte. En premier lieu, il faut savoir que seul un système à froid ventilé permettra de garantir une bonne circulation de l’air, de laquelle dépend l’homogénéité de la température. Le maintien de la température entre + 2 °C et + 8 °C sera quant à lui assuré par un régulateur électronique. Un capteur au minimum, deux si possible, situés en haut et en bas de l’enceinte comme le préconise l’Ordre, permettront de relever et d’enregistrer la température en continu pour répondre à des exigences de traçabilité. Un affichage digital favorisera une surveillance régulière. « L’enregistreur doit être un boîtier indépendant de l’enceinte pour pouvoir continuer à fonctionner en cas de panne de celle-ci », souligne François-Xavier Crozet, dirigeant de Rubex Pharma. Les données seront transmises soit via une connexion USB, soit de façon automatisée par radiofréquence à l’ordinateur, voire à d’autres terminaux ou encore à un « cloud » pour une consultation à distance. Certains appareils proposent également l’envoi de rapports réguliers. Le dispositif sera complété par des alarmes visuelles et/ou sonores destinées à signaler des écarts de température ou l’ouverture prolongée de la porte, y compris via l’envoi de mails vers un smartphone pendant les heures de fermeture de l’officine. Il existe aussi des systèmes de report d’alarme avec batterie intégrée qui peuvent continuer à fonctionner même en cas de coupure de courant. « Dans les DOM-TOM, un onduleur permettra de se prémunir contre les baisses ou sautes de tension et fera office de batterie en cas de coupure longue », préconise François-Xavier Crozet. La qualité de l’armoire réfrigérée réside par ailleurs dans les propriétés isolantes, la résistance et la nettoyabilité des matériaux utilisés d’une part, et les garanties qu’elle offre contre le risque de gel d’autre part: système de dégivrage automatique, paroi anticongélation, thermostat anticongélation… Le volume utile de l’armoire joue également un rôle dans la stabilité de la température : il doit être adapté à la taille du stock, sachant que celui-ci tend à augmenter au fil des ans. Au vu de la variété des formats disponibles, le choix reposera sur une évaluation attentive des besoins en fonction du profil de la patientèle et de la rotation des produits.

A titre indicatif, un volume utile de 300 litres permettra de stocker environ 400 vaccins. Bien entendu, il faudra aussi composer avec l’espace disponible, en optant le cas échéant pour deux petites enceintes encastrables sous un comptoir plutôt que pour une seule de grande contenance. Mieux vaut également privilégier un modèle équipé de portes vitrées pour pouvoir visualiser les produits avant d’ouvrir et les sortir le plus vite possible. L’ergonomie de l’enceinte passera aussi par un bon éclairage et un équipement adapté, les prestataires proposant nombre de solutions, intégrées ou en option. On pourra ainsi associer des grilles, idéales pour les grands formats, à des tiroirs qui permettront de caler les petits conditionnements. Des roues arrière faciliteront le déplacement de l’enceinte. Autres points à prendre en compte : la consommation énergétique, le niveau sonore et, enfin, bien sûr, les services couverts par la prestation (livraison, installation, garantie et service après-vente).

Surveiller les entrées et les sorties

L’enceinte thermostatique pourra trouver sa place soit dans le back-office, soit côté comptoir, avec l’avantage d’un accès facilité… et toujours dans un endroit suffisamment ventilé. « L’esthétique des produits actuels leur permet de s’intégrer facilement dans l’espace de vente », fait valoir Luis Dos Santos, responsable commercial d’AJPL Pharma. L’entretien au long cours devra être effectué selon des modalités définies par écrit et les mesures correctives prises en cas de non-conformité doivent être systématiquement enregistrées. Plus largement, « les pharmaciens sont vivement encouragés à rédiger les procédures à respecter en matière de conservation des produits thermosensibles depuis leur réception jusqu’à leur sortie de l’officine », fait savoir Marcelline Grillon. Car le respect de la chaîne du froid passe, au-delà du stockage, par la mise en place de bonnes pratiques. Il est ainsi recommandé de grouper les commandes de produits et de programmer les livraisons pendant les heures d’ouverture si possible, et si ce n’est pas le cas, d’adapter les conditions de conservation. Il convient en outre de s’assurer auprès de son grossiste d’un moyen de reconnaissance des caisses concernées pour pouvoir les traiter en priorité. « Le contrôle de la température des produits à leur arrivée avec un thermomètre spécifique devrait être systématique », ajoute Marceline Grillon.

La dispensation est une autre étape clé. D’une part, la manipulation au comptoir doit être la plus limitée possible. D’autre part, le patient lui-même doit être conseillé sur les précautions à prendre de son côté. « Il ne faut pas hésiter à appeler les laboratoires pour connaître les durées exactes de conservation de tel ou tel produit, qui ne sont pas toujours précisées dans la notice », invite Marcelline Grillon. Longtemps préconisée, la remise d’une pochette isotherme est à double tranchant, des études récentes ayant conclu à une « fausse sécurité » de ce dispositif (lire ci-contre). « La pochette est un moyen de mettre l’accent sur la spécificité de son contenu, mais il convient de rappeler qu’il est nécessaire de mettre le produit au frigo dès que possible », souligne la responsable ordinale. « Je n’hésite pas à questionner la personne sur ce qu’elle compte faire une fois sortie de la pharmacie, car la plupart des gens ne soupçonnent pas que le produit puisse se dénaturer si vite », témoigne Isabelle Demouy, adjointe à la Pharmacie Godfroy à Reims (Marne) et membre de la commission du « dernier kilomètre ».

« En prenant à cœur l’éducation du patient sur les produits thermosensibles, le pharmacien valorise son professionnalisme », souligne Isabelle Demouy. Sur ce principe, Médifroid vient de lancer son propre label, attribué aux pharmacies en conformité avec les recommandations de l’Ordre des pharmaciens sur l’ensemble des étapes de la chaîne du froid officinale. Ces dernières se voient remettre différents supports de communication pour le mettre en avant. Une initiative que le dirigeant de l’entreprise de froid médical espère voir relayée par les pouvoirs publics.

Chaîne du froid

« La valeur moyenne du stock de produits thermosensibles dans une officine peur avoisiner les 10 000 euros. »

Marie Boned, pharmacien assurance qualité au Cemafroid

« C’est le cumul d’excursions de température en dehors des spécifications qui entraîne une modification des médicaments. »

Annick Demouy, pharmacienne assurance qualité chez Stradis

« En prenant à cœur l’éducation du patient sur les produits thermosensibles, le pharmacien valorise son professionnalisme. »

Isabelle Demouy, pharmacienne adjointe à Reims

« L’essor de la qualité de l’officine a favorisé une plus grande attention au maintien de la chaîne du froid. »

Marcelline Grillon, vice-présidente du conseil central A de l’Ordre

Trois enceintes réfrigérées sur le gril

A l’officine, les trois principaux acteurs du marché du froid officinal proposent des gammes étendues. Revue de détails de trois modèles adaptés à une pharmacie de taille moyenne.

Rubex Pharma

BioCompact II RR 410/Gram

• Dimensions : L595 x H1876 x P640

• Volume (brut/net) : 346/312 litres

• Consommation énergétique : 0,7 kW/24 h

• Niveau sonore : 36,1 dB

• Régulateur électronique avec contact sec

• Alarmes de température visuelles et sonores, alarme porte ouverte

• Prix : 1 750 € HT

• Garantie : 3 ans pièces main- d’œuvre et déplacement

La dernière-née de la gamme Gram distribuée par Rubex Pharma dispose d’une technologie frigorifique avec diffusion d’air canalisée et évaporateur tubes/ailettes, et d’un système de dégivrage avec évaporation automatique des condensats. Elle fait appel aux propriétés isolantes du cyclopentane et à une technologie basse consommation. Un historique des alarmes température avec durée et niveau de température atteint est fourni. De nombreuses options peuvent améliorer la prestation de base et faire grimper la note : porte vitrée avec LED, roues à la place des pieds, grille en rilsan, tiroir ABS avec séparateurs, protection basse température, pédale de porte.

En ce qui concerne l’enregistrement des températures, Rubex Pharma distribue les produits Testo, dont le modèle prêt à l’emploi Testo 174T (165 €). Il est doté d’une interface USB pour la programmation, la lecture et l’analyse des données via le logiciel ComSoft. On peut lui ajouter un enregistreur simple Testo (64 €).

Le Testo Saveris 2-T1, qui utilise le concept de stockage sur le « cloud » permet de pouvoir être alerté à distance (mail ou SMS) en cas de variation importante de température.

AJPL PHARMA

AM 443/Liebherr

• Dimensions : L600 x H1840 x P615

• Volume : 360 litres

• Consommation énergétique : 1,3 kW/24 h

• Régulateur électronique avec contact sec

• Alarmes haute/basse avec mémorisation des incidents, alarme porte ouverte

• Prix : 1 890 € HT

• Garantie : 3 ans pièces main-d’œuvre et déplacement

AJPL Pharma se revendique comme le seul distributeur Liebherr à proposer des produits dotés d’une paroi anticongélation et d’un thermostat de sécurité empêchant la température de descendre sous les 2 °C. Pour la AM 443, le fabricant a misé sur des parois isolantes en polyuréthanne haute densité de 55 mm, un système de dégivrage automatique et de refroidissement ventilé avec arrêt de la ventilation à l’ouverture de la porte. Le modèle est équipé en série d’un rappel de porte automatique, d’une porte vitrée avec éclairage LED et d’un report d’alarme permettant un branchement sur une alarme externe. L’utilisation d’un fluide réfrigérant à base de gaz naturel (R600A) permet de limiter l’empreinte écologique. En partenariat avec Newsteo pour les enregistreurs, AJPL propose notamment le modèle RF 162 double capteur à radiofréquence (499 €) qui sauvegarde automatiquement les données sur le PC de l’officine, peut envoyer des alertes par mail sur un smartphone ainsi que des rapports complets à une fréquence prédéfinie. En complément, le système d’alerte GSMS 130 avec batterie intégrée (349 €) peut être connecté au report d’alarme et envoyer ainsi des messages et SMS à plusieurs destinataires en cas de coupure électrique, au retour de l’électricité ou pour signaler le dépassement des seuils de température.

Médifroid

MF 372E

• Dimensions : L595 x H1840 x P600

• Volume (brut/net) : 372/342 litres

• Consommation énergétique : 2 kW/24 h

• Niveau sonore : 40 dB

• Thermostat électronique Dixell avec contact sec

• Alarmes sonores haute/basse, alarme porte ouverte

• Prix : 2349 € HT

• Garantie : 1 an pièces et main-d’œuvre avec extension possible

Fabricant-distributeur, Médifroid a pourvu son modèle MF 372E d’une plaque anticongélation et a renforcé l’isolation des parois, ainsi que celle de la porte, équipée d’un double vitrage et d’une fermeture électromagnétique avec rappel automatique. L’armoire est livrée avec 5 étagères. Quatre niveaux peuvent être ajoutés avec différentes options à la clé : étagère, panier avec séparateurs ou tiroir alu avec séparateur. Médifroid propose en association la sonde CTS 2P RF (514 à 925 €), une solution d’enregistrement automatique de la température qui mesure toutes les 30 minutes le point le plus chaud et le plus froid de l’enceinte et peut mémoriser jusqu’à 20 000 prises. Les alertes sont transmises en temps réel par mail vers PC ou téléphone mobile et fonctionnent également pour signaler un retour à la normale après une anomalie.

CERP Rouen innove dans le transport des produits thermosensibles

Le respect de la chaîne du froid en amont de l’arrivée des médicaments à l’officine est aussi un facteur sécurisant pour le pharmacien vis-à-vis des risques liés aux excursions de température. La publication des bonnes pratiques de distribution en 2013 a ainsi amené les répartiteurs à redoubler d’efforts en ce sens, à l’exemple de CERP Rouen (groupe Astera) qui déploie dans ses agences depuis deux ans des technologies nouvelle génération. « CERP Rouen a investi dans un bac isotherme baptisé Ice Tag, doté d’une double coque thermoformée dans laquelle est injectée une mousse de polyuréthanne pour une meilleure étanchéité, associé à des plaques eutectiques Ice Soft recouvertes d’un flocage captant la condensation. Pour assurer une congélation garantie et homogène de ces plaques, nous sommes équipés également de cellules de congélation professionnelles », détaille Nathalie Erb, pharmacien responsable.

La longue marche vers la certification

Elle porte le doux nom d’Igloo et garantit le maintien de la température jusqu’à 1 heure : cette pochette isotherme lancée par Sofrigam en mai dernier est la première à bénéficier du label Certicold, mis au point par la société d’expertise Cemafroid pour certifier les équipements de la chaîne du froid du médicament. Une avancée technologique qui est aussi le fruit d’une prise de conscience, celle des acteurs du « dernier kilomètre » de la chaîne du froid, fabricants, experts, laboratoires et pharmaciens, qui se réunissent tous les deux ans lors des Journées du froid sous l’égide de l’Association française du froid et de la Société française des sciences et techniques pharmaceutiques pour partager leurs réflexions.

L’efficacité des pochettes isothermes ayant fait débat en 2013, le Cemafroid lancera dans la foulée des tests aux résultats sans appel : la température des produits ainsi conservés ne se maintient pas au-delà de deux à trois minutes, un quart d’heure avec un apport de froid, lequel présente le risque rédhibitoire de la congélation. Dès lors, Sofrigam se met au travail pour aboutir à une nouvelle solution pensée pour répondre au mieux aux contraintes de l’officine. « Il faut simplement veiller à mettre la pochette contenant le médicament dans l’enceinte réfrigérée au moins 12 heures avant la délivrance, et le patient pourra ensuite la placer telle quelle dans son propre frigo », explique Laetitia Perche, directrice marketing. Après les solutions d’emballage, mais aussi les engins de transport de produits de santé, les acteurs de la chaîne du froid planchent actuellement sur le développement d’un label Certicold pour les enceintes thermostatiques et les enregistreurs. Il devrait voir le jour d’ici quelques mois. « Les équipements pourront enfin être évalués selon un protocole identique pour tous, permettant aux fournisseurs d’homogénéiser leurs pratiques et aux utilisateurs d’avoir une base de comparaison fiable des performances des différents produits », pointe Marie Boned. Le cahier des charges s’appuiera sur les recommandations de l’Ordre et la norme X15-140 déjà en vigueur en amont de l’officine. Mais attention, « il s’agira bien d’un label produit, qui ne garantit pas sa bonne utilisation elle-même dépendante des bonnes pratiques de l’officine », met en garde Marie Boned.

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