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Transactions
Auteur(s) : François Pouzaud
Deux jeunes pharmaciens se sont installés deux ans après l’obtention de leur diplôme, à un moment où l’avenir pouvait paraître incertain pour les titulaires. Neuf ans après, ils ne regrettent rien.
Amis sur les bancs la faculté, Sylvain Laurent et Xavier Etchecopar ont obtenu leur diplôme en juin 2004. Dans la suite de leurs études, ces deux Limougeauds continuent de se côtoyer puisqu’ils effectuent un remplacement de deux mois dans la même pharmacie. Ils apprennent à travailler ensemble et, sans le savoir, posent la première pierre de leur future association. Pourtant, rien ne laissait penser que ces deux jeunes pharmaciens se retrouveraient deux ans plus tard, à 26 et 27 ans, cotitulaires de la Pharmacie Aristide Briand à Limoges, située dans un quartier résidentiel proche du centre-ville et offrant des perspectives de croissance.
Chacun envisageait un parcours très différent. « J’ai été embauché en CDI dans une pharmacie où j’ai eu d’emblée des responsabilités. En deux ans, j’avais fait le tour de ce que j’avais à apprendre pour devenir titulaire », raconte Sylvain Laurent, pressé de s’installer. Xavier Etchecopar, lui, ne l’envisage même pas. « Je devais être père au foyer pour m’occuper des enfants et de la maison », explique-t-il. Il a revu complètement ses projets quand Sylvain Laurent lui propose de racheter la pharmacie de sa mère et de son associée. « J’avais dit à ma mère que je n’attendrai pas plusieurs années pour m’installer », confie Sylvain. En contrepartie du départ anticipé à la retraite des deux titulaires, le rachat du fonds à leur SNC (société en nom collectif) se fait à bon prix (100 % du CA TTC). Mais Sylvain ne souhaite pas réaliser cette opération tout seul, malgré un apport en donation d’une partie du capital réalisé par sa mère. Il tend une perche à Xavier, qui la saisit. « En 2006, la conjoncture économique était déjà mauvaise et je n’avais pas d’apport personnel », indique Xavier Etchecopar.
Xavier réfléchit néanmoins à cette opportunité d’installation et change ses plans. Les deux jeunes pharmaciens créent une SELARL (société d’exercice libéral à responsabilité limitée) qui rachète le fonds à la SNC. Au départ, ils ne comptent pas leurs heures et découvrent de nouvelles motivations avec le projet qui les anime. « La pharmacie avait une faible surface et était peu visible. Pendant que le personnel était en congé d’été, nous avons assuré l’ouverture de la pharmacie dans un Algeco le temps de faire des travaux de rénovation », précise Sylvain Laurent.
Les deux jeunes titulaires apprécient l’exercice en association. « Nous nous enrichissons de nos différences et nos échanges permanents sont indispensables pour pouvoir avancer et évoluer constamment », livrent-ils. Développement du MAD, adhésion à un groupement, gestion dynamique de l’équipe…, l’officine est sur les bons rails et progresse.
En 2009, une deuxième chance se présente. Un local de 200 mètres carrés se libère sur le trottoir d’en face. « Nous transférons la pharmacie et l’ancien local dont nous détenions les murs est détruit pour réaliser un parking », poursuit Sylvain Laurent.
Le nouveau coup d’accélérateur sur le chiffre d’affaires perdurera jusqu’en 2012, jusqu’à ce que la crise les rattrape. « Nous avons rééchelonné l’emprunt de la SEL à un moment où les bilans étaient bons, cela a permis à la trésorerie d’avoir une bouffée d’oxygène, explique Xavier Etchecopar, mais aussi d’augmenter notre rémunération de gérances. » Une juste récompense après plusieurs années à se serrer la ceinture et au regard d’un chiffre d’affaires passé de 1,36 à 1,8 million d’euros depuis 2006
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