Les 30 nouvelles molécules de 2014 - Le Moniteur des Pharmacies n° 3072 du 21/03/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3072 du 21/03/2015
 

Cahiers Formation du Moniteur

Nouvelles molécules 2014

UNE ABONDANCE DE NOUVEAUTÉS … QUI RIME AVEC PHARMACOVIGILANCE

2014 est une année faste par rapport aux dix dernières années. Jugez plutôt : 30 nouvelles molécules, dont 16 dans les rayons officinaux et 14 à l’hôpital, ont fait leur apparition. 9 molécules ont même directement été lancées sur le marché officinal. Pour couronner le tout, « Prescrire » a décerné cette année une Pilule d’Or.

L’oncologie au cœur des préoccupations

De nouveau, en 2014, l’oncologie est le domaine thérapeutique où les innovations sont les plus nombreuses avec 3 nouvelles spécialités en ville (Giotrif, Tafinlar, Xtandi) ainsi qu’à l’hôpital (Kadcyla, Zydelig, Imbruvica, auxquelles il faut rajouter, fin 2013, Perjeta et Imnovid).

Virologie et neurologie sur le podium

A l’hôpital, c’est le domaine de la virologie qui suscite un vif intérêt avec quatre nouvelles molécules et des débats socio-économiques houleux quant à leurs prix. On pense notamment à Sovaldi dont le prix a été fixé à 41 001 € pour un traitement de 3 mois. Des questions à propos du brevet se posent d’ores et déjà pour aboutir peut-être plus rapidement à la fabrication d’un générique.

En ville, c’est la neurologie qui a les honneurs avec Aubagio dans la sclérose en plaques, Fycompa dans l’épilepsie et Vyndaqel dans l’amylose à transthyrétine.

« Prescrire » peut enfin décerner sa Pilule d’Or

Alors que la revue Prescrire boudait les nouveautés pharmaceutiques et n’avait plus décerné de Pilule d’Or depuis 2007, la spécialité Orphacol est récompensée. Indiquée dans les déficits de synthèse en acides biliaires, le principe actif, l’acide cholique, est le premier traitement pour cette pathologie.

En effet, jusqu’ici, la seule thérapeutique était la greffe hépatique. Une belle évolution qui pourra soulager les rares patients (17 en France pour le moment) atteints de cette de pathologie.

Nota bene : concernant l’hôpital, les caractéristiques des deux principes actifs, mis à disposition en décembre 2013, figurent page 21 de ce cahier.

Qui dit nouveau médicament dit PGR, plan de gestion des risques. De quoi s’agit-il ?

Le PGR accompagne toute nouvelle demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ou toute demande impliquant un changement significatif de l’AMM existante (nouveau dosage, nouvelle voie d’administration, nouvelle indication…).

Ce plan regroupe un ensemble de mesures visant à détecter et quantifier les effets indésirables, mieux connaître le profil de sécurité du médicament et ainsi en minimiser les risques.

Il regroupe donc des mesures de pharmacovigilance mais peut aussi inclure si nécessaire un plan de minimisation des risques comprenant notamment des actions de communication autour des risques à destination des professionnels de santé et/ou des patients. C’est par exemple l’objet du carnet patiente pour l’isotrétinoïne ou l’acitrétine.

Mais ce PGR implique aussi la participation des professionnels de santé et, notamment, des pharmaciens avec les déclarations de pharmacovigilance. Au cours du 3e trimestre 2014, 9 121 nouveaux signalements ont été envoyés aux 31 centres régionaux de pharmacovigilance et ont fait l’objet d’une saisie dans la base nationale de pharmacovigilance.

Les pharmaciens peuvent également inciter les patients à leur faire part des effets indésirables qu’ils rencontrent avec leurs traitements mais aussi les informer qu’ils peuvent désormais (depuis juin 2011) effectuer par eux-mêmes une déclaration d’effet indésirable auprès de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM).

Anne Drouadaine

À L’OFFICINE

GIOTRIF AFATINIB BOEHRINGER INGELHEIM

Inhibiteur de tyrosine-kinase anti-EGFR

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Giotrif est une alternative thérapeutique supplémentaire en monothérapie dans le traitement du cancer bronchique non à petites cellules localement avancé ou métastatique chez le patient présentant des mutations activatrices de l’EGFR. Profil similaire à Iressa (géfitinib) et Tarceva (erlotinib).

EFFETS INDÉSIRABLES

Très fréquemment : diarrhée, infection des ongles, stomatites, saignements de nez, affections cutanées (éruption, prurit, sécheresse, acné), diminution de l’appétit.

Rarement : affection pulmonaire interstitielle. Prévoir un examen médical approfondi en cas d’apparition ou d’aggravation inexpliquée de symptômes pulmonaires.

Parfois : effets secondaires oculaires (conjonctivite, sécheresse oculaire, kératite).

CONTRE-INDICATIONS

Hypersensibilité à l’afatinib ou à l’un des excipients (présence de lactose).

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Eviter Giotrif pendant la grossesse.

– Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception adéquates durant le traitement et pendant un mois après la dernière dose.

– L’allaitement est proscrit durant le traitement.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

A déconseiller :

– inducteurs de P-glycoprotéine (rifampicine, carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital, millepertuis…) en raison du risque de réduction de l’efficacité de Giotrif.

– substrats de BCRP - protéine de résistance du cancer du sein - (rosuvastatine, sulfasalazine) en raison du risque d’augmentation de leur biodisponibilité.

A dire :

Respecter un intervalle de 6 à 12 heures entre la prise de Giotrif et celle d’un inhibiteur enzymatique puissant de P-glycoprotéine (ritonavir, ciclosporine, kétoconazole, itraconazole, érythromycine, vérapamil, quinidine, tacrolimus, nelfinavir, saquinavir, amiodarone…). Dans les études, l’inhibiteur enzymatique a été administré après Giotrif.

TAFINLAR DABRAFÉNIB GLAXOSMITHKLINE

Inhibiteur des protéines-kinases RAF

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Tafinlar peut seulement être utilisé dans le traitement de certains mélanomes, non résécables ou métastatiques, porteurs d’une mutation BRAF V600.

Il constitue une alternative à Zelboraf (vémurafénib).

EFFETS INDÉSIRABLES

Le plus fréquemment : survenue d’hyperkératose, de papillomes, d’éruptions cutanées, d’alopécie. Des céphalées, de la fièvre, des arthralgies, des myalgies, des douleurs aux extrémités, de la fatigue et un syndrome main-pied peuvent également survenir. Une toux, des nausées, des vomissements, des diarrhées et une diminution de l’appétit sont également très fréquemment retrouvés.

CONTRE-INDICATIONS

Hypersensibilité au principe actif ou à un excipient.

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Grossesse déconseillée.

– Allaitement contre-indiqué.

– Nécessité d’une contraception efficace mécanique durant le traitement et 4 semaines après l’arrêt chez les femmes en âge de procréer. Tafinlar peut en effet diminuer l’efficacité contraceptive des œstroprogestatifs et des progestatifs.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

– Inducteur enzymatique, Tafinlar peut diminuer l’efficacité de nombreux médicaments : analgésiques, anticancéreux, antiépileptiques, contraceptifs hormonaux, immunosuppresseurs…

– En cas de traitement avec la warfarine, une surveillance accrue de l’INR est nécessaire.

– Eviter les inhibiteurs (kétoconazole, clarithromycine…) ou inducteurs puissants (rifampicine, millepertuis…) du CYP2C8 ou du CYP3A4.

– Eviter les médicaments augmentant le pH gastrique (inhibiteurs de la pompe à protons) car la solubilité du dabrafénib est pH-dépendante.

XTANDI ENZALUTAMIDE ASTELLAS PHARMA

Inhibiteur des récepteurs aux androgènes

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Xtandi est une alternative à Zytiga. Il est utilisé en cas de cancer métastatique de la prostate résistant à la castration ou dont la maladie a progressé pendant ou après une chimiothérapie à base de docétaxel.

EFFETS INDÉSIRABLES

Très fréquemment : survenue de bouffées de chaleur et céphalées.

Une neutropénie, des hallucinations visuelles, de l’anxiété, des troubles cognitifs ou de la mémoire, une hypertension artérielle, une sécheresse cutanée, un prurit, des chutes et des fractures sont aussi fréquents.

De rares cas de convulsions ont été observés. La prudence est donc recommandée chez les patients à risque (antécédents ou facteurs favorisants). Prévenir le patient lors de la conduite de véhicules ou de l’utilisation de machines.

CONTRE-INDICATIONS

– Hypersensibilité au principe actif ou à un excipient.

– Absence de contraception masculine.

– Personnes ayant une intolérance héréditaire au fructose, en raison de la présence de sorbitol.

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Ne pas utiliser chez la femme, enceinte ou susceptible de l’être.

– Allaitement contre-indiqué.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

– Puissant inducteur enzymatique, Xtandi peut diminuer l’efficacité de nombreux médicaments : analgésiques (tramadol, fentanyl…), antibiotiques, anticoagulants, antiépileptiques, bêtabloquants, inhibiteurs calciques, digoxine, corticoïdes, hypnotiques, statines métabolisées par le CYP3A4, antirétroviraux, lévothyroxine…

L’effet inducteur peut persister un mois après l’arrêt.

– Une surveillance accrue de l’INR devra être réalisée en cas de traitement concomitant par warfarine ou un anticoagulant coumarinique.

– Eviter les inhibiteurs (gemfibrozil…) ou inducteurs puissants (rifampicine…) du CYP2C8. En cas de prise d’inhibiteur du CYP2C8, réduire la dose de Xtandi à 80 mg.

AUBAGIO TÉRIFLUNOMIDE GENZYME

Inhibiteur de la dihydro-orotate-déshydrogénase

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Immunosuppresseur sélectif, Aubagio constitue une alternative orale supplémentaire dans le traitement des patients atteints de forme rémittente de sclérose en plaques.

EFFETS INDÉSIRABLES

Très fréquemment : diarrhée, nausées, alopécie, augmentation des ALAT, amincissement des cheveux.

Fréquemment : grippe, infections des voies respiratoires supérieures et des voies urinaires, neutropénie, réactions allergiques légères, anxiété, paresthésies, hypertension, affections du système nerveux central, vomissements, douleurs dentaires, éruption cutanée, acné, douleurs, myalgies, ménorragies, augmentation des gammaGT et ASAT, perte de poids, diminution des neutrophiles et globules blancs.

CONTRE-INDICATIONS

– Hypersensibilité au tériflunomide ou à l’un des excipients (lactose).

– Immunodéficience sévère.

– Insuffisance médullaire ou anémie, leucopénie, neutropénie, thrombopénie significative.

– Infection active sévère non résolue.

– Insuffisance hépatique sévère.

– Insuffisance rénale sévère.

– Hypoprotéinémie sévère due à un syndrome néphrotique par exemple.

GROSSESSE/ALLAITEMENT

Contre-indiqués.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

– Prudence avec les inducteurs de cytochromes : rifampicine, carbamazépine, phénytoïne, millepertuis…

– Prudence avec les médicaments métabolisés par le cytochrome 1A2 (duloxétine, théophylline…) : risque de diminution de leur efficacité.

– Prudence avec les médicaments métabolisés par le cytochrome 2C8 (répaglinide, paclitaxel, pioglitazone, rosiglitazone) : risque d’augmentation de leurs concentrations.

– Potentiellement, augmentation des concentrations plasmatiques des substrats BCRP - protéine de résistance du cancer du sein - (méthotrexate, topotécan, sulfasalazine, doxorubicine) et des substrats OATP - polypeptide transporteur d’anions organiques - (simvastatine, atorvastatine, pravastatine, méthotrexate, répaglinide, rifampicine).

– Charbon actif et colestyramine déconseillés.

– Effectuer un suivi régulier de l’INR en cas de traitement par AVK.

FYCOMPA PÉRAMPANEL EISAI

Antagoniste sélectif non compétitif des récepteurs au glutamate de type AMPA

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Fycompa constitue une alternative thérapeutique supplémentaire dans le traitement des crises d’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire chez les patients âgés de 12 ans et plus en cas d’échec aux monothérapies.

EFFETS INDÉSIRABLES

Très fréquemment : survenue de sensations vertigineuses et de somnolence.

Fréquemment : troubles de l’appétit, de l’équilibre, de la marche et de la vision, agressivité, irritabilité, anxiété, nausées, fatigue, chutes, dorsalgies ou prise de poids.

CONTRE-INDICATIONS

– Hypersensibilité au principe actif ou à un excipient (présence de lactose).

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Fycompa n’est pas recommandé pendant la grossesse ou en l’absence de contraception efficace.

– Par mesure de précaution, l’allaitement devra être interrompu.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

– Fycompa n’est pas considéré comme un inducteur ou un inhibiteur puissant des cytochromes P450.

Cependant, il existe un risque de diminution de l’effet des contraceptifs hormonaux contenant des progestatifs lorsque la dose atteindra 12 mg par jour. Utiliser une contraception non hormonale supplémentaire (préservatifs…).

– Des interactions avec d’autres antiépileptiques peuvent aussi survenir. La carbamazépine (Tégrétol) et le topiramate (Epitomax) diminuent la concentration moyenne de Fycompa.

– Eviter les inducteurs puissants et inhibiteurs du cytochrome P450 qui peuvent faire varier les concentrations de Fycompa.

VYNDAQEL TAFAMIDIS PFIZER

Stabilisateur spécifique de la transthyrétine

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Vyndaqel est le premier traitement symptomatique d’une maladie rare, l’amylose à transthyrétine, pour laquelle l’unique traitement curatif était jusque-là la transplantation hépatique. Il est utilisé pour retarder le déficit neurologique périphérique.

EFFETS INDÉSIRABLES

Le plus souvent : infections des voies urinaires, diarrhées, infections vaginales, douleurs abdominales hautes.

CONTRE-INDICATIONS

– Hypersensibilité au principe actif ou à un excipient.

– Intolérance au fructose (présence de sorbitol).

– Arrêt du traitement en cas de transplantation hépatique.

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Contraception efficace nécessaire chez les femmes en âge de procréer jusqu’à un mois après l’arrêt du traitement.

– Grossesse et allaitement contre-indiqués.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

– Pas d’interaction relevée.

– Absence d’effet inducteur ou inhibiteur du cytochrome 3A4.

TIVICAY DOLUTÉGRAVIR VIIV HEALTHCARE

Inhibiteur de l’intégrase du VIH

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Tivicay est le 3e antirétroviral de la classe des inhibiteurs de l’intégrase. L’apparition moins fréquente et/ou moins rapide de résistances virales en fait un choix intéressant. Il doit toujours être utilisé en association avec d’autres antirétroviraux.

EFFETS INDÉSIRABLES

Très fréquemment : nausées, diarrhée et céphalées.

Fréquemment : sensations vertigineuses, douleurs abdominales, vomissements, flatulence, fatigue, élévation des transaminases et de la créatine-phosphokinase, insomnies, rêves anormaux, éruption cutanée, prurit.

CONTRE-INDICATIONS

– Hypersensibilité à la substance active.

– Administration concomitante de dofétilide.

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Utilisation pendant la grossesse seulement si les bénéfices potentiels sont supérieurs aux risques potentiels.

– Allaitement déconseillé pendant le traitement et plus généralement pour toutes les femmes infectées par le VIH.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Contre-indiquée : dofétilide, antiarythmique en raison de sa toxicité potentiellement fatale.

Déconseillée : rifampicine, anticonvulsivants inducteurs enzymatiques puissants (phénobarbital, carbamazépine) en cas de résistance à l’intégrase, millepertuis.

A éviter : inducteurs enzymatiques Prendre à distance (6 heures avant ou 2 heures après) les antiacides à base de magnésium et d’aluminium, les suppléments en calcium, en fer et les compléments multivitaminés.

Surveillance accrue de la glycémie chez le diabétique à l’initiation, pendant et à l’arrêt du traitement (augmentation possible des concentrations plasmatiques de metformine).

STRIBILD ELVITÉGRAVIR, COBICISTAT, EMTRICITABINE, TÉNOFOVIR DISOPROXIL GILEAD SCIENCES

Inhibiteur d’intégrase (elvitégravir), inhibiteur du CYP3A4 (cobicistat), inhibiteurs de la transcriptase inverse du VIH-1 (emtricitabine et ténofovir)

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Médicament réservé aux adultes âgés de 18 ans et plus naïfs de tout traitement antirétroviral ou infectés par une souche de VIH-1 dépourvue de mutation connue pour être associée à une résistance aux molécules utilisées.

EFFETS INDÉSIRABLES

Très fréquemment : nausées, diarrhées, céphalées, rash cutané, asthénie, anomalies biologiques (hypophosphatémie, élévation de la créatine-kinase…).

Fréquemment : diminution de l’appétit, rêves anormaux, insomnies, douleurs abdominales, éruption cutanée.

CONTRE-INDICATIONS

– Patients ayant dû arrêter un traitement par ténofovir disoproxil à cause d’une toxicité rénale.

– Hypersensibilité à l’un des principes actifs ou des excipients (présence de lactose).

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Utilisation pendant la grossesse seulement si les bénéfices potentiels sont plus grands que les risques potentiels.

– Allaitement déconseillé pendant le traitement et plus généralement pour toutes les femmes infectées par le VIH.

– Utiliser une contraception efficace chez la femme en âge de procréer : soit hormonale au moins dosée à 30 microgrammes d’éthinylestradiol, associée au norgestimate, soit une autre méthode de contraception fiable.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Contre indiquées : médicaments métabolisés principalement par le CYP3A4 (alfuzosine, antiarythmiques, dérivés de l’ergot de seigle, certaines statines, pimozide, midazolam per os) en raison du risque d’effets indésirables graves ou mettant en jeu le pronostic vital, médicaments inducteurs du CYP3A4 (millepertuis, rifampicine, carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne) en raison du risque de perte de réponse virologique et de développement éventuel de résistance.

Non recommandées : risque de néphrotoxicité majoré en cas d’association à d’autres produits néphrotoxiques (produits de contraste iodés, aminosides, méthotrexate, ciclosporine, tacrolimus…).

KALYDECO IVACAFTOR VERTEX

Potentialisateur de la protéine CFTR (cystic fibrosis transmembrane conductance regulator)

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Médicament orphelin, Kalydeco permet le traitement de la mucoviscidose chez les patients âgés de plus de 6ans porteurs de l’une des mutations du gène CFTR suivantes : G551D, G1244E, G1349D, G178R, G551S, S1251N, S1255P, S549N ou S549R.

EFFETS INDÉSIRABLES

Très fréquents : douleurs abdominales, diarrhée, sensations vertigineuses, céphalée ou rash cutané, nasopharyngite et affections des voies respiratoires supérieures (congestion nasale, douleur oropharyngée).

Fréquents : érythème laryngé, rhinite, contamination bactérienne de l’expectoration, affections de l’oreille.

CONTRE-INDICATIONS

–  Hypersensibilité au principe actif ou à un excipient.

–  Personnes intolérantes au galactose ou présentant un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, en raison de la présence de lactose.

– Enfant de moins de 6 ans.

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Sauf nécessité absolue, pas d’utilisation durant la grossesse.

– Allaitement seulement si le bénéfice potentiel pour la mère est supérieur au risque potentiel pour le bébé.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Non recommandées : inducteurs du CYP3A (rifampicine, rifabutine, carbamazépine, phénytoïne, millepertuis, dexaméthasone ou prednisone à forte dose) car il y a un risque de diminution de l’efficacité de Kalydeco.

A prendre en compte : pour les inhibiteurs puissants du CYP3A (kétoconazole, itraconazole, clarithromycine, télithromycine…), réduire la posologie de Kalydeco à 150 mg deux fois par semaine.

Pour les inhibiteurs modérés du CYP3A (fluconazole, érythromycine), réduire la posologie à 150 mg par jour.

Substrats du CYP3A, de la P-gp (glycoprotéine P), du CYP2C9 (midazolam, diazépam, alprazolam, digoxine, ciclosporine, tacrolimus ou warfarine) car il y a un risque d’augmentation de leur exposition systémique par l’ivacaftor.

SEEBRI GLYCOPYRRONIUM NOVARTIS

Anticholinergique de longue durée d’action

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Réservé à l’adulte, Seebri est une alternative à Spiriva (tiotropium) dans la prise en charge de la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive).

EFFETS INDÉSIRABLES

Fréquemment : sécheresse buccale, infections urinaires chez les plus de 75 ans, insomnies, céphalées, troubles gastro-intestinaux à type de gastro-entérite ou de dyspepsie.

irritation de la gorge, rhinopharyngite, rhinite ou sinusite.

Prévenir le médecin en cas de signes de bronchospasme (rare) : toux, respiration sifflante, essoufflement immédiat, sensation d’oppression dans la poitrine.

CONTRE-INDICATIONS

Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients (présence de lactose).

GROSSESSE/ALLAITEMENT

Grossesse et allaitement déconseillés. L’utilisation chez ces patients ne se justifie que si le bénéfice attendu est supérieur aux risques potentiels pour le fœtus ou le nourrisson.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Association à d’autres anticholinergiques non recommandée.

Absence d’interaction entre le glycopyrronium et l’indacatérol (Onbrez).

SPEDRA AVANAFIL MENARINI

Inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5 (PDE-5)

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Spedra est la quatrième molécule proposée pour la prise en charge des troubles de l’érection.

EFFETS INDÉSIRABLES

Maux de tête, bouffées vasomotrices, congestion nasale et des sinus et douleurs dorsales peuvent survenir.

En cas d’IMC (indice de masse corporelle) normal, inférieur à 25, ces effets sont plus fréquents.

La prise concomitante de Spedra et d’alcool augmente le risque d’hypotension, de vertiges ou de syncope.

CONTRE-INDICATIONS

– Hypersensibilité à l’un des constituants.

– Traitement par inhibiteurs puissants du CYP3A4.

– Traitement par dérivés nitrés ou donneurs de monoxyde d’azote.

– Infarctus du myocarde, crise cardiaque ou arythmie ayant mis en jeu le pronostic vital au cours des 6 derniers mois.

– Hypotension au repos ou hypertension artérielle.

– Angor instable ou insuffisance cardiaque congestive de classe 2 ou plus.

– Insuffisance hépatique ou rénale sévère.

– Troubles héréditaires dégénératifs connus de la rétine.

– Perte de vision à un œil due à une neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

A proscrire : inhibiteurs puissants du CYP 3A4 (kétoconazole, ritonavir, clarithromycine, indinavir, itraconazole, saquinavir…), risque d’augmentation des concentrations sanguines d’avanafil. Avec les inhibiteurs modérés (érythromycine, diltiazem, fluconazole…), la dose maximale recommandée ne doit pas dépasser 100 mg avec un intervalle d’au moins 48 h entre les doses.

Association non recommandée avec les inducteurs du CYP3A4 (rifampicine, phénobarbital), risque de perte d’efficacité.

Prudence en cas d’association à un médicament diminuant la pression artérielle, risque de survenue d’hypotension symptomatique.

TOVIAZ FUMARATE DE FÉSOTÉRODINE PFIZER

Anticholinergique muscarinique

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Toviaz est le cinquième anticholinergique disponible dans cette indication.

EFFETS INDÉSIRABLES

Au cours du premier mois de traitement, des effets antimuscariniques légers et modérés peuvent apparaître : sécheresse buccale (très fréquemment), sécheresse oculaire, dyspepsie, constipation, rétention urinaire.

Des sensations vertigineuses, des céphalées, des douleurs abdominales, des nausées et des diarrhées surviennent également fréquemment.

CONTRE-INDICATIONS

– Hypersensibilité à la fésotérodine, aux arachides, au soja ou à un excipient (présence de lactose).

– Rétention urinaire, gastrique.

– Glaucome à angle fermé non contrôlé.

– Myasthénie grave.

– Insuffisance hépatique sévère.

– Traitement par inhibiteur puissant du CYP3A4 en cas d’insuffisance hépatique ou rénale modérée à sévère.

– Rectocolite hémorragique grave.

– Mégacôlon toxique.

– Enfants de moins de 18 ans.

GROSSESSE/ALLAITEMENT

Grossesse et allaitement non recommandés.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Prudence avec les autres anticholinergiques : risque de majoration des effets thérapeutiques et indésirables.

Toviaz peut diminuer l’efficacité des médicaments qui stimulent la motilité gastro-intestinale (métoclopramide).

En cas de prise d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 (clarithromycine, kétoconazole, nelfinavir…), risque d’augmentation de la concentration en fésotérodine. La dose maximale de Toviaz est alors limitée à 4 mg.

A l’inverse, les inducteurs du CYP3A4 (rifampicine, millepertuis, phénytoïne) peuvent réduire la concentration en fésotérodine.

PICATO MÉBUTATE D’INGÉNOL LÉO PHARMA

Cytotoxique local des kératinocytes et stimulant de la réponse inflammatoire.

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Picato est indiqué dans le traitement des kératoses actiniques discrètes cliniquement typiques, non hypertrophiques et non hyperkératosiques de l’adulte. En raison de ses effets iatrogènes locaux et de l’efficacité à long terme, il s’agit d’un traitement de seconde ligne.

EFFETS INDÉSIRABLES

Fréquemment : réactions cutanées (érythème, desquamation, formation de croûtes, gonflement, vésicules/pustules, ulcérations) apparaissant dans les heures suivant l’application et se résorbant en 2 à 4 semaines.

Eviter tout contact avec les yeux (risque d’œdème palpébral et d’œdème périorbitaire). En cas de contact, rincer immédiatement et abondamment et consulter rapidement un médecin.

CONTRE-INDICATIONS

– Hypersensibilité au principe actif ou aux excipients.

– Ne pas appliquer sur une blessure ouverte, une peau lésée, sur les lèvres, près des yeux ou à l’intérieur des narines ou des oreilles.

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Par précaution, éviter l’utilisation de Picato durant la grossesse.

– En cas d’allaitement, éviter tout contact entre la zone traitée et le nourrisson durant les 6 heures suivant l’application du gel.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Aucune étude d’interaction réalisée.

Etant appliqué localement, les interactions systémiques sont réduites.

SELINCRO NALMÉFÈNE LÜNDBECK

Modulateur des récepteurs opioïdes

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

Nouvelle option thérapeutique, Selincro permet de diminuer la consommation d’alcool, à la demande sans pour autant viser une abstinence totale immédiate.

Selincro est indiqué chez les patients adultes présentant une dépendance à l’alcool avec une consommation à risque élevé, sans syndrome physique de sevrage.

La consommation à risque est évaluée durant les deux semaines suivant la première consultation chez le médecin.

Le traitement sera toujours associé à un suivi psychosocial continu basé sur l’observance thérapeutique et la réduction de la consommation alcoolique.

EFFETS INDÉSIRABLES

Très fréquemment : nausées, sensations vertigineuses, insomnies, céphalées, souvent à l’initiation du traitement et de courte durée.

Plus rarement : états confusionnels et hallucinations.

CONTRE-INDICATIONS

– Hypersensibilité à l’un des composants (présence de lactose).

– Traitement concomitant avec des analgésiques opioïdes.

– Antécédents récents de dépendance aux opioïdes, de syndrome de sevrage aigu à l’alcool ou aux opioïdes, de consommation récente d’opioïdes.

– Insuffisance hépatique ou rénale sévère.

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Non recommandé chez la femme enceinte.

– En cas d’allaitement, évaluer le bénéfice pour l’enfant et la mère afin de décider s’il est préférable d’arrêter l’allaitement, de suspendre ou de ne pas instaurer le traitement.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Risque d’augmentation significative de l’exposition au nalméfène avec des médicaments puissants inhibiteurs du cytochrome UGT2B7 (diclofénac, fluconazole, acétate de médroxyprogestérone, acide méclofénamique…).

Risque de diminution de la concentration plasmatique du nalméfène avec les inducteurs de l’UGT - UDP-glycosyltransférase - (dexaméthasone, phénobarbital, rifampicine, oméprazole…).

Minoration de l’efficacité des agonistes opioïdes (médicaments utilisés dans la toux et le rhume, certains antidiarrhéiques, analgésiques opioïdes).

ORENCIA ABATACEPT BRISTOL-MYERS SQUIBB

Anticorps monoclonal, immunosuppresseur sélectif modulant sélectivement le signal clé d’activation des lymphocytes T CD28+

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

L’abatacept, déjà disponible par voie intraveineuse à l’hôpital, dosé à 250 mg, est présenté en ville sous forme sous-cutanée. Il constitue une alternative intéressante aux anti-TNF indiqués dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Il est indiqué en association au méthotrexate, dans la polyarthrite rhumatoïde en cas de réponse inadéquate aux traitements de fond incluant méthotrexate ou anti-TNF.

EFFETS INDÉSIRABLES

Très fréquemment : infections des voies respiratoires (rhinite, trachéite, rhinopharyngite, bronchite, pneumonie), infections des voies urinaires, infections herpétiques, grippe.

Fréquemment : leucopénie, céphalées, sensations vertigineuses, augmentation de la pression artérielle, fatigue et troubles digestifs.

CONTRE-INDICATIONS

– Hypersensibilité à l’un des composants.

– Infections sévères et incontrôlées (sepsis, infections opportunistes).

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Grossesse déconseillée sauf si nécessaire.

– Contraception efficace chez les femmes en âge de procréer jusqu’à 14 semaines après la dernière administration.

– Allaitement déconseillé pendant le traitement et jusqu’à 14 semaines après l’arrêt.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Contre-indiquée : vaccins vivants, pendant le traitement et jusqu’à 3 mois après l’arrêt.

Non recommandée : inhibiteurs du TNF-alpha (majoration du risque d’infections sévères), autres immunomodulateurs (risque d’augmentation des effets de l’abatacept sur le système immunitaire).

RIAMET ARTÉMÉTHER, LUMÉFANTRINE NOVARTIS

Alkylants des métabolites de l’hémoglobine et producteurs de radicaux libres toxiques pour le parasite

PLACE DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE

L’association artéméther-luméfantrine constitue un traitement de première intention de l’accès palustre non compliqué à Plasmodium falciparum. Il peut être utilisé chez l’adulte comme chez l’enfant et le nourrisson de plus de 5 kg.

EFFETS INDÉSIRABLES

Très fréquemment : palpitations, céphalées, nausées, vomissements, douleurs abdominales, arthralgies, myalgies, anorexie, troubles du sommeil, étourdissement et asthénie.

CONTRE-INDICATIONS

– Hypersensibilité à l’un des composants.

– En raison du risque d’allongement de l’intervalle QT, antécédents familiaux de mort subite, antécédents de troubles du rythme cardiaque symptomatiques et de bradycardie, d’insuffisance cardiaque congestive.

– Anomalies de l’ionogramme sanguin (hypokaliémie, hypomagnésémie).

– Paludisme sévère.

GROSSESSE/ALLAITEMENT

– Pas d’administration pendant le premier trimestre de la grossesse.

– Utilisation possible pendant les deuxième et troisième trimestres de la grossesse seulement si le bénéfice pour la mère est plus grand que le risque potentiel pour le fœtus.

– Interruption de l’allaitement nécessaire et reprise au moins une semaine après la dernière prise.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Contre indiquées : médicaments susceptibles d’allonger l’intervalle QT (antiarythmiques de classe Ia et III, neuroleptiques, antidépresseurs, macrolides, fluoroquinolones, imidazolés…), médicaments métabolisés par le CYP2D6 (flécaïnide, métoprolol, imipramine, amitriptyline…).

A éviter : autres antipaludéens. Respecter un intervalle d’au moins un mois après la prise d’halofantrine.

A prendre en compte : médicaments inducteurs, inhibiteurs ou compétitifs du CYP3A4.

À L’HÔPITAL

LES ANTIVIRAUX MÈNENT LA DANSE

En 2014, quatre nouvelles molécules arrivées à l’hôpital sont indiquées dans le traitement de l’hépatite C. Mais le succès de l’année est celui d’Orphacol, désigné Pilule d’Or de « Prescrire » dans le traitement du déficit de synthèse en acide biliaire.

VIROLOGIE

→ DAKLINZA

Daclatasvir BRISTOL-MYERS SQUIBB

Le daclatasvir est un inhibiteur de la protéine non structurale 5A (NS5A), essentielle pour la réplication de l'ARN et l'assemblage des virions VHC. Daklinza ne s’utilise pas seul, mais toujours en association avec d'autres antiviraux, à la dose de 60 mg/j pour traiter l’hépatite C chronique.

Les effets indésirables le plus fréquemment rencontrés sous daclatasvir + sofosbuvir sont de type fatigue, céphalées et nausées. Sous daclatasvir + peginterféron alfa + ribavirine, il s’agit de fatigue, céphalée, prurit, insomnie, nausées, appétit diminué, syndrome pseudo-grippal, sécheresse cutanée, alopécie, rash, asthénie, irritabilité, myalgie, anémie, fièvre, toux, dyspnée, neutropénie, diarrhée et arthralgie.

Le daclatasvir étant substrat du CYP3A4 et de la P-gp, les inducteurs puissants ou modérés du CYP3A4 et de la P-gp sont susceptibles de diminuer son efficacité. Aussi, la coadministration de phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine, phénobarbital, rifampicine, rifabutine, dexaméthasone systémique ou de millepertuis est contre-indiquée. Quant à la coadministration d’inhibiteurs puissants ou d’inducteurs modérés, elle se gérera en modifiant la dose journalière de daclatasvir à respectivement 30 et 90 mg. Enfin, le daclatasvir est inhibiteur de la P-gp. Daklinza contient du lactose.

→ HARVONI

Sofosbuvir/lédipasvir GILEAD

Le lédipasvir est un inhibiteur de la protéine NS5A du VHC et le sofosbuvir un inhibiteur de l'ARN polymérase NS5B du VHC. Harvoni est indiqué pour le traitement de l'hépatite C chronique pour les génotypes 1, 3 et 4. La dose recommandée est d'un comprimé (90 mg/400 mg) une fois par jour. Fatigue et maux de tête sont les effets indésirables observés en monothérapie. L’utilisation concomitante de rosuvastatine ou de millepertuis est une contre-indication formelle. Le lédipasvir est inhibiteur de la P-gp et de la BCRP et un faible inducteur des enzymes CYP3A4, CYP2C et de l’UGT1A1. In vitro, le lédipasvir s’avère aussi inhibiteur du CYP3A4 et l'UGT1A1. Les médicaments à marge thérapeutique étroite métabolisés par ces enzymes doivent être utilisés sous étroite surveillance. Le lédipasvir et le sofosbuvir sont des substrats de la P-gp et de la BCRP. Les inducteurs puissants de la P-gp (rifampicine, millepertuis, carbamazépine, phénytoïne) peuvent diminuer les concentrations plasmatiques du lédipasvir et du sofosbuvir, et réduire leur effet thérapeutique. Ils ne doivent pas être administrés avec Harvoni. Les médicaments qui augmentent le pH gastrique sont susceptibles d’abaisser les concentrations de lédipasvir, nécessitant un intervalle de 4 heures entre la prise d'un antiacide et celle d'Harvoni. Il est possible d'administrer un inhibiteur de la pompe à protons en même temps qu'Harvoni, mais pas avant.

→ OLYSIO

Siméprévir JANSSEN

Le siméprévir est un inhibiteur spécifique de la sérine-protéase NS3/4A du VHC. Olysio est indiqué en association avec d'autres antiviraux dans le traitement de l'hépatite C chronique pour les génotypes 1 et 4. La posologie journalière est de 150 mg/j en prise unique durant 12 semaines. Les effets indésirables de haute fréquence rencontrés avec le schéma siméprévir + peginterféron + ribavirine sont de type nausées, éruption cutanée, prurit, dyspnée, augmentation de la bilirubinémie et réaction de photosensibilité, et de type fatigue, céphalées, nausées, insomnie et prurit avec l’association siméprévir + sofosbuvir. Le siméprévir est substrat du CYP3A4. Aucune adaptation posologique n’est aujourd’hui prévue pour gérer ce type d’interaction. Par conséquent, la coadministration d’Olysio avec des inhibiteurs ou inducteurs modérés ou puissants du CYP3A4 n'est pas recommandée. Le siméprévir est également inhibiteur du CYP1A2 et du CYP3A4.

→ SOVALDI

Sofosbuvir Gilead

Le sofosbuvir est un inhibiteur de l'ARN-polymérase NS5B du VHC, essentielle pour la réplication du virus. Le sofosbuvir est une prodrogue. Sovaldi est indiqué, en association avec d'autres médicaments, dans le traitement de l'hépatite C chronique à la dose recommandée de 400 mg/j en prise unique. Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés sont ceux imputables aux médicaments associés sans augmentation de leur fréquence ni de leur sévérité. Aussi aucun effet indésirable n’est aujourd’hui imputé au sofosbuvir. Le sofosbuvir est substrat de la P-gp et de la BCRP. Les puissants inducteurs de la P-gp peuvent diminuer les concentrations plasmatiques du sofosbuvir et réduire son efficacité thérapeutique et ne doivent donc pas être associés. Sovaldi peut être administré avec des inhibiteurs de la P-gp et/ou de la BCRP car ils n’induisent pas d’augmentation de la concentration du métabolite actif du sofosbuvir.

Il est souhaitable de proposer le traitement par sofosbuvir en priorité à tous les patients dont la maladie hépatique est au stade de fibrose F3 ou F4 ainsi qu’à certaines populations particulières. Sovaldi est la première des molécules nouvelles qui, en association, pourrait permettre d’obtenir une guérison de la plupart des patients atteints d’une hépatite C. Compte tenu de son niveau d’efficacité virologique et de son profil de tolérance, Sovaldi représente le nouveau traitement de référence de l’hépatite C chronique.

ONCOLOGIE

→ KADCYLA

Trastuzumab, emtansine ROCHE

Kadcyla est composé d’un anticorps ciblant le récepteur HER2, le trastuzumab, conjugué à de l’emtansine, chimiothérapie cytotoxique. En seconde intention, il est indiqué dans la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du sein HER2+ métastatique,. Il s’utilise en monothérapie, à la dose de 3,6 mg/kg en perfusion intraveineuse toutes les trois semaines. Les effets indésirables graves les plus fréquents sont de type fièvre, thrombocytopénie, vomissements, douleurs abdominales, nausées, constipation, diarrhée, dyspnée et pneumopathie. Ceux ne revêtant pas de caractère de gravité sont de type épistaxis, fatigue, douleurs musculosquelettiques et céphalées. Le DM1, un composant du trastuzumab emtansine, est principalement métabolisé par le CYP3A4. L'utilisation concomitante de puissants inhibiteurs du CYP3A4 doit être évitée. Préférer un autre médicament ou, si l'utilisation concomitante est inévitable, retarder le traitement par Kadcyla jusqu'à élimination de l’inhibiteur enzymatique (environ 3 demi-vies). Kadcyla est le premier traitement de deuxième ligne démontrant une augmentation de la survie globale.

→ ZYDELIG

Idélalisib GILEAD

L'idélalisib est un inhibiteur de la P13K delta (hyperactive dans les tumeurs malignes à cellules B) qui induit une apoptose et inhibe la prolifération des cellules tumorales. Zydelig est indiqué en association au rituximab (Mabthera) en seconde intention dans la prise en charge de la leucémie lymphoïde chronique de l’adulte (première intention si délétion 17p ou mutation TP53). Mais Zydelig est aussi indiqué en monothérapie dans la prise en charge du lymphome folliculaire de l’adulte après 2 lignes de traitement antérieures. La dose recommandée est de 150 mg per os 2 fois par jour jusqu'à progression de la maladie ou apparition d'une toxicité inacceptable. Les effets indésirables de haute fréquence sont une élévation des transaminases, des diarrhées ou des colites, des pneumopathies ou l’apparition de rashs cutanés. L'idélalisib est métabolisé par l'aldéhyde-oxydase, le CYP3A et par l’UGT1A4. Il est substrat de la P-gp et de la BCRP. Il faut donc éviter l’administration concomitante d'inducteurs du CYP3A. Aucun ajustement de dose n'est nécessaire en cas d'administration d’un inhibiteur du CYP3A ou de la P-gp mais une surveillance renforcée des effets indésirables est recommandée. Le métabolite principal de l'idélalisib, puissant inhibiteur du CYP3A, peut en effet augmenter l'exposition systémique des médicaments substrats et amplifier ou prolonger leurs effets thérapeutiques et indésirables.

CARDIOLOGIE

→ CLEVIPREX

Clévidipine THE MEDICINES COMPANY

La clévidipine est un inhibiteur des canaux calciques de type L de la classe des dihydropyridines.

Cleviprex représente une alternative thérapeutique de première intention pour la réduction rapide de la pression artérielle dans un condiv périopératoire. La dose administrée par voie IV est progressivement augmentée à raison de 4 ml/h (2 mg/h) doublée toutes les 90secondes jusqu’à diminution de pression artérielle désirée. Chez la plupart des patients, la réponse thérapeutique recherchée est obtenue avec des doses comprises entre 8 et 12 ml/h ou 4 et 6 mg/h (dose maximale : 64 ml/h ou 32 mg/h). La pression artérielle et la fréquence cardiaque doivent être surveillées en permanence jusqu’à stabilisation des signes vitaux. La diminution progressive de la posologie ou l’arrêt de la clévidipine doit s’accompagner d’une thérapie orale appropriée. Œdèmes, douleurs thoraciques, céphalées, prurit, hypersensibilité, étourdissements, bouffées vasomotrices, nausées, vomissements, polyurie, sensation de chaleur, gêne thoracique, fibrillation auriculaire et accélération de la fréquence cardiaque sont fréquemment observés. Son utilisation sera contre-indiquée chez le patient présentant une hypersensibilité au soja, à l’arachide ou à l’œuf.

GASTROENTÉROLOGIE

→ ENTYVIO

Védolizumab TAKEDA

Le védolizumab est un anticorps monoclonal dirigé contre l'intégrine alpha-4-bêta-7, exprimée préférentiellement sur les lymphocytes T4 soumis à l'écotaxie intestinale, lui conférant un effet immunosuppresseur sélectif de l'intestin. Entyvio est indiqué en seconde intention dans la prise en charge de la rectocolite hémorragique et de la maladie de Crohn, dans leurs formes modérées à sévère, après traitement conventionnel ou anti-TNF. Le schéma posologique est de 300mg en perfusion IV de 30 minutes à S0, S2 et S6, puis toutes les huit semaines, voire toutes les quatre semaines pour les patients échappant au traitement. Nausées, rhinopharyngites, infections des voies aériennes supérieures, toux, arthralgies, pyrexie, fatigue et céphalées sont fréquemment rencontrées. L'utilisation de vaccins vivants atténués, en particulier les vaccins oraux vivants, doit faire l'objet d'une grande prudence.

NEUROLOGIE

→ TECFIDERA

Diméthylfumarate BIOGEN IDEC

Tecfidera est un nouveau médicament administré par voie orale, indiqué en traitement de fond chez les patients adultes atteints de sclérose en plaques de forme rémittente. Le diméthylfumarate augmente l’expression des gènes antioxydants NRF2-dépendants, mais son mécanisme d’action dans la SEP n’est pas entièrement connu. La posologie est instaurée progressivement avec une dose initiale de 120 mg 2 fois par jour, augmentée après 7 jours à 240 mg 2fois par jour. Bouffées congestives et troubles gastro-intestinaux de type diarrhées, nausées ou douleurs abdominales sont fréquemment retrouvés. Une réduction temporaire de la dose peut permettre de réduire leur fréquence, mais il convient de revenir à la dose de 240 mg 2 fois par jour au cours du mois suivant. L’utilisation concomitante de médicaments néphrotoxiques (aminosides, diurétiques, AINS, lithium) peut augmenter le risque de survenue d’effets indésirables rénaux. Tecfidera constitue une alternative dans le traitement de fond de la SEP-RR.

PNEUMOLOGIE

→ ADEMPAS

Riociguat BAYER

Le riociguat inaugure une nouvelle classe de traitement spécifique de l’hypertension pulmonaire, agissant en amont de la voie bloquée par les inhibiteurs de la phosphodiestérase 5. Adempas est validé dans deux indications : l’hypertension pulmonaire thromboembolique chronique de classe II ou III, inopérable ou persistante après traitement chirurgical, et l’hypertension artérielle pulmonaire de classe II ou III de l’OMS, seul ou associé à un antagoniste des récepteurs de l’endothéline, potentiellement en première intention.

Dans les deux cas, le traitement a pour but d’améliorer la capacité à l’effort.

La posologie est progressivement instaurée, débutant à 1 mg per os 3 fois par jour pendant 15 jours puis augmentant de 0,5 mg 3 fois par jour tous les 15 jours tant que la valeur de la systolique et l’absence de signes d’hypotension le permettent (dose max : 2,5 mg 3fois par jour).

Les effets indésirables le plus fréquemment rencontrés sont de type céphalées, œdèmes périphériques, étourdissements, dyspepsie, nausées, diarrhées et vomissements. Il est fortement conseillé aux fumeurs d’arrêter de fumer en raison du risque de diminution des concentrations plasmatiques de riociguat et donc de réponse plus faible au traitement. En cas d’arrêt du tabac, une diminution de la posologie peut s’avérer nécessaire.

Tout traitement par les inhibiteurs de la phosphodiesterase 5 (sildénafil…) est formellement contre-indiquée, de même que tout traitement par les dérivés nitrés ou produits dits « donneurs de monoxyde d'azote », le riociguat potentialisant leur effet hypotenseur. L'utilisation concomitante des inhibiteurs puissants du CYP et des protéines de transport P-gp et BCRP de type antifongiques azolés ou inhibiteurs de la protéase du VIH n'est pas recommandée.

ONCOLOGIE

Cancer bronchique non à petites cellules

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 100 %.

20 mg, 30 mg, 40 mg, 50 mg, boîte de 28 comprimés pelliculés.

Prescription hospitalière réservée aux spécialistes en oncologie ou médecins compétents en cancérologie.

Surveillance particulière : tolérance, fonction hépatique et cardiaque (si facteurs de risque ou maladies préexistantes).

POSOLOGIE

– Une prise par jour de 40 mg à distance des repas (1 h avant ou 3 h après au minimum).

– Comprimé à avaler ou dispersible dans 100 ml d’eau plate. Rincer le verre et boire l’eau de rinçage.

– Une augmentation de la dose (jusqu’à 50 mg) ou une réduction peut être effectuée en fonction de la tolérance au traitement.

– En cas d’oubli de dose, la prendre sauf si la dose suivante est prévue dans les 8 heures suivantes.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ En cas d’exposition solaire, porter des vêtements protecteurs et utiliser de la crème solaire.

→ En cas de diarrhée, prendre un médicament antidiarrhéique et bien se réhydrater.

ONCOLOGIE

Mélanome

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 100 %.

50 ou 75 mg, boîte de 120 gélules.

Prescription hospitalière réservée aux spécialistes en oncologie ou aux médecins compétents en cancérologie.

Surveillance particulière : électrocardiogramme, ionogramme, examen dermatologique, ophtalmologique, anal et pelvien, de la tête et du cou, tomodensitométrie thoracique et abdominale, créatininémie, signes infectieux.

POSOLOGIE

– 2 gélules de 75 mg, soit 150 mg, deux fois par jour, à prendre au moins 1 heure avant ou 2 heures après un repas. Respectez un intervalle d’environ 12 h entre les prises. En fonction de la tolérance au traitement, une réduction des doses peut être envisagée.

– En cas d’oubli, la dose ne sera pas administrée s’il reste moins de 6heures avant la prise suivante.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Ne pas ouvrir les gélules et les mélanger à la nourriture en raison de l’instabilité chimique du dabrafénib.

→ Interrompre le traitement devant tout signe infectieux, et notamment en cas de fièvre supérieure ou égale à 38,5 °C.

ONCOLOGIE

Cancer de la prostate métastatique

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 100 %.

40 mg, boîte de 112 capsules molles (oblongues blanches).

Prescription initiale hospitalière annuelle réservée aux spécialistes en oncologie ou aux médecins compétents en cancérologie.

Renouvellement non restreint.

POSOLOGIE

– 4 capsules de 40 mg en une fois, soit 160 mg à avaler entières, avec de l’eau, sans les ouvrir, les mâcher, les dissoudre, pendant ou en dehors des repas.

– En cas d’oubli, la dose doit être prise le plus rapidement possible. En cas d’oubli pendant toute une journée, le traitement sera repris le lendemain sans prise double.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Utiliser un préservatif en cas de rapport sexuel avec une femme enceinte pendant la durée du traitement ainsi que trois mois après son arrêt. En cas de rapport sexuel avec une femme en âge de procréer, le préservatif doit être associé à une autre méthode de contraception efficace.

→ Pour les céphalées, prendre du paracétamol.

NEUROLOGIE

Sclérose en plaques

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 65 %.

14 mg, boîte de 28 comprimés.

Prescription réservée aux spécialistes en neurologie.

Médicament d’exception nécessitant une surveillance particulière (mesure de la pression artérielle, dosage des transaminases, formule sanguine complète).

POSOLOGIE

– 1 comprimé à 14 mg une fois par jour, à avaler en entier avec de l’eau, pendant ou en dehors d’un repas.

– Ne pas prendre de dose double en cas d’oubli.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ En cas de grossesse, une élimination rapide de l’organisme est possible avec la colestyramine ou le charbon actif.

→ Ne pas conduire ou utiliser de machines en cas de sensations vertigineuses.

→ Informer immédiatement le médecin en cas de jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, d’urines foncées ou de nausées et vomissements inexpliqués, signant une potentielle toxicité hépatique.

NEUROLOGIE

Crises d’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 65 %.

2 mg, boîte de 7 comprimés.

4 mg, 6 mg, 8 mg, 10 mg et 12 mg, boîte de 28 comprimés.

POSOLOGIE

– La posologie est strictement individuelle.

– La dose efficace varie de 4 à 12 mg par jour.

– Le traitement est instauré à 2 mg par jour puis une augmentation par palier de 2 mg/jour est instaurée toutes les 1 ou 2 semaines au moins.

– La dose d’entretien se situe généralement entre 4 et 8 mg/jour.

– Fycompa doit être administré avant le coucher, une seule fois par jour, avec ou sans aliments, sans être croqué, écrasé ou divisé.

– En cas d’oubli de la dose, ne pas rattraper la prise et attendre le lendemain soir pour la dose suivante.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Ne pas conduire de véhicules ou de machines requérant l’attention avant d’être sûr que Fycompa n’altère pas la capacité à réaliser ces tâches.

→ Consulter le médecin en cas d’apparition de signes de comportement suicidaire ou de changement d’humeur important.

NEUROLOGIE

Amylose à transthyrétine

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 100 %.

20 mg pour une capsule molle.

Boîte de 30.

Prescription hospitalière réservée aux spécialistes en neurologie expérimentés dans la prise en charge des patients atteints de polyneuropathie amyloïde à transthyrétine.

POSOLOGIE

– 1 capsule à 20 mg par jour, avec ou sans nourriture, à avaler entière sans la croquer ni la couper.

– En cas de vomissements peu de temps après la prise, reprendre une nouvelle dose de Vyndaqel si la capsule est retrouvée. Sinon, attendre le lendemain pour prendre une nouvelle capsule.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ La tolérance clinique étant encore peu connue, signaler tout effet indésirable potentiellement lié au traitement au médecin ou au pharmacien.

VIROLOGIE

Infection par le Vih chez l’adulte et l’adolescent de plus de 12 ans

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 100 %.

50 mg, boîte de 30 comprimés pelliculés.

Prescription initiale hospitalière annuelle.

Prescription par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l’infection par le VIH.

Renouvellement non restreint.

POSOLOGIE

– 1 comprimé une fois par jour, avec ou sans nourriture.

– En cas de traitement simultané par certains médicaments tels qu’éfavirenz, tipranavir/ritonavir, névirapine ou rifampicine, la posologie peut être élevée à un comprimé deux fois par jour.

– En cas de résistance à la classe des inhibiteurs de l’intégrase, la posologie est élevée à un comprimé deux fois par jour, de préférence avec de la nourriture pour augmenter le temps d’exposition à la molécule.

– Pour les adolescents de 12 à 17 ans pesant moins de 40 kg non résistants aux inhibiteurs de l’intégrase, une prise de 50 mg par jour est suffisante.

– En cas d’oubli, prendre la dose oubliée seulement s’il reste plus de 4heures avant la dose suivante.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Prudence en cas de conduite d’un véhicule ou d’utilisation de machines en raison du risque de sensations vertigineuses.

→ Consulter un médecin en cas de douleurs, arthralgies, raideur articulaire ou difficultés à se déplacer (risque d’ostéonécrose).

→ Interrompre le traitement en cas d’éruption cutanée, signe potentiel d’hypersensibilité.

VIROLOGIE

Infection par le VIH de type 1 chez l’adulte

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 100 %.

Elvitégravir 150 mg, cobicistat 150 mg, emtricitabine 200 mg, ténofovir disoproxil 245 mg pour 1 comprimé.

Boîte de 30 comprimés.

Prescription initiale hospitalière annuelle.

Prescription par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l’infection par le VIH

Renouvellement non restreint.

POSOLOGIE

– 1 comprimé par jour (ni croqué ni écrasé) avec de la nourriture.

– En cas de vomissements dans l’heure qui suit, prendre un nouveau comprimé.

– En cas d’oubli inférieur à 18 heures, prendre aussitôt le comprimé avec de la nourriture et prendre la dose suivante à l’heure habituelle. Si l’oubli excède 18 heures, sauter la dose oubliée.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Prudence en cas de conduite d’un véhicule ou d’utilisation de machines en raison du risque de sensations vertigineuses.

→ Soyez attentif aux symptômes de l’acidose lactique (rare mais grave) comprenant nausées, vomissements, douleurs abdominales, fatigue, somnolence, respiration profonde et rapide.

→ Prendre à distance (au moins 4 heures) d’un antiacide ou d’un complexe multivitaminé.

PNEUMOLOGIE

Mucoviscidose

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 65 % uniquement chez les patients porteurs de la mutation CFTR-G551D (demande de remboursement en cours dans les autres cas).

150 mg, boîte de 56 comprimés.

Médicament d’exception.

Prescription initiale hospitalière semestrielle.

Surveillance particulière : fonction hépatique avant et pendant le traitement et chez les enfants, examen ophtalmologique.

POSOLOGIE

– 1 comprimé à 150 mg toutes les 12 heures, soit une dose journalière totale de 300 mg, à avaler entier.

– En cas d’insuffisance hépatique sévère, réduire à 150 mg un jour sur deux.

– En cas d’oubli, prendre le comprimé seulement s’il s’est écoulé moins de 6 heures depuis l’heure prévue pour la dose oubliée.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Prendre le comprimé avec un repas riche en graisses, préparé avec du beurre ou des huiles, ou contenant des œufs, du fromage, des fruits à coque, du lait entier ou de la viande.

→ Eviter la consommation de pamplemousses ou d’oranges amères (risque d’augmentation de la concentration d’ivacaftor).

→ Ne pas conduire ou utiliser de machines si des sensations vertigineuses sont ressenties.

PNEUMOLOGIE

Bronchopneumopathie chronique obstructive

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 65 %.

Chaque gélule contient 63 mcg de bromure de glycopyrronium équivalant à 50 µg de glycopyrronium. Chaque dose délivrée est de 55 µg de bromure de glycopyrronium équivalant à 44 µg de glycopyrronium par dose.

Boîte contenant un inhalateur et 30 gélules.

POSOLOGIE

– 1 gélule à inhaler une fois par jour de préférence à la même heure.

– En cas d’oubli, prendre la dose le plus rapidement possible, sans dépasser une inhalation par jour.

– Manipuler les gélules avec les mains parfaitement sèches. Ne pas pousser les gélules à travers la pellicule d’aluminium.

– Après une première inhalation, vérifier que le contenu de la gélule est vide. Sinon, effectuer une seconde inhalation.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Une sensation de goût sucré peut survenir lorsque le médicament pénètre dans les poumons. Cette sensation est normale.

→ L’inhalateur doit toujours rester sec. Ne pas le laver, mais l’essuyer avec un tissu propre et sec.

→ Jeter l’inhalateur après 30 jours d’utilisation.

→ Prudence chez les patients atteints de glaucome à angle fermé ou de rétention urinaire.

UROLOGIE-NÉPHROLOGIE

Dysfonction érectile chez l’homme adulte

FICHE TECHNIQUE

Liste I, non remb. SS.

50 mg, boîte de 4 et 8 comprimés.

100 mg, boîte de 2, 4, 8 et 12 comprimés.

200 mg, boîte de 4, 8 et 12 comprimés.

POSOLOGIE

– Usuellement, 1 comprimé de 100 mg à prendre environ 15 à 30 minutes avant l’activité sexuelle.

– La posologie peut être augmentée à 200 mg ou réduite à 50 mg en fonction de l’efficacité et de la tolérance.

– Pas plus d’une prise par jour.

– Une stimulation sexuelle est requise pour que Spedra soit efficace.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Prendre Spedra à jeun, l’absorption d’aliments pouvant retarder ses effets.

→ Eviter le jus de pamplemousse dans les 24 heures qui précèdent la prise, car il augmente l’exposition à l’avanafil.

→ Arrêter le traitement et consulter rapidement un médecin en cas de troubles visuels ou perte d’audition subits et si l’érection perdure plus de 4 heures.

UROLOGIE-NÉPHROLOGIE

Incontinence urinaire, pollakiurie et impériosité urinaire

FICHE TECHNIQUE

Liste II, remb. SS à 30 %.

4 mg, 8 mg, boîte de 30 comprimés à libération prolongée.

POSOLOGIE

– Initialement, 4 mg une fois par jour. A augmenter à 8 mg une fois par jour au maximum selon la réponse au traitement.

– Avaler entier avec une boisson pendant ou en dehors des repas.

– L’effet optimal apparaît après 2 à 8 semaines de traitement et une réévaluation du traitement pourra être effectuée après 8 semaines.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Recommander la prudence en cas de conduite de véhicule ou d’utilisation de machines en raison des effets indésirables potentiels.

DERMATOLOGIE

Kératose actinique

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 30 %.

Tube de 0,47 g de gel transparent et incolore.

150 µg, boîte de 3 tubes.

500 µg, boîte de 2 tubes.

POSOLOGIE

Elle varie selon la zone touchée

– Kératose actinique du visage et du cuir chevelu (et de la partie supérieure du cou) : un tube de 150 µg une fois par jour pendant 3 jours consécutifs.

– Kératose actinique du tronc et des extrémités (et de la partie inférieure du cou) : un tube de 500 µg une fois par jour pendant 2 jours consécutifs.

– La zone couverte par un tube est de 25 cm2. Ne pas réutiliser les tubes une fois ouverts.

– Bien se laver les mains au savon après l’application. En cas d’application sur les mains, laver uniquement le bout des doigts.

– L’effet thérapeutique optimal peut être évalué environ 8semaines après le traitement.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Eviter tout lavage et tout contact physique durant les 6 heures suivant l’application.

→ Ne pas appliquer juste après une douche ou un bain.

→ Respecter un intervalle d’au moins 2 heures entre l’application et le coucher.

→ Appliquer un topique apaisant et/ou pulvériser de l’eau thermale éventuellement refroidie, au moins 6 heures après l’application, pour atténuer les réactions locales.

→ Absence de troubles pigmentaires ou cicatriciels et de phototoxicité. Cependant, en raison de la nature de la pathologie, éviter l’exposition au soleil autant que possible, y compris les lampes à bronzer et les cabines de bronzage.

PSYCHIATRIE

Dépendance à l’alcool

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 30 %.

18 mg pour un comprimé pelliculé.

Boîte de 14 comprimés.

POSOLOGIE

– 1 comprimé par jour au maximum, pendant ou en dehors des repas, dès que le patient en ressent le besoin, de préférence 1 à 2 heures avant la consommation d’alcool éventuelle.

– En cas de prise d’alcool, le patient prendra un comprimé dès que possible (sauf s’il a déja ingéré la dose thérapeutique quotidienne).

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Ne pas écraser ou diviser les comprimés car le nalméfène peut provoquer une réaction cutanée lorsqu’il y a un contact direct avec la peau.

→ Signaler ce traitement aux professionnels de santé en cas d’utilisation nécessaire d’opioïdes et interrompre le traitement durant la semaine précédant une administration prévue d’opioïdes (intervention chirurgicale programmée par exemple).

RHUMATOLOGIE

Polyarthrite rhumatoïde

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 65 %.

125 mg, boîte de 4 seringues de 1 ml préremplies.

Médicament d’exception.

Prescription initiale hospitalière et renouvellement réservés aux spécialistes en rhumatologie et en médecine interne.

POSOLOGIE

– Initiation et surveillance par un médecin spécialiste du diagnostic et du traitement de la polyarthrite rhumatoïde.

– Orencia peut être initié avec ou sans dose de charge (administrée par perfusion intraveineuse à 250 mg). Orencia doit être administré chaque semaine en sous-cutané. L’injection se fait dans le milieu du devant de la cuisse ou dans l’abdomen en changeant de site d’injection à chaque fois.

– Si une initiation intraveineuse est réalisée, la première injection sous-cutanée à 125 mg doit être administrée dans les 24 heures suivantes.

– En cas d’oubli, s’il ne dépasse pas trois jours, le patient pourra prendre la dose manquée et conserver le schéma hebdomadaire initial. Au-delà de trois jours, orienter le patient vers le prescripteur pour définir la date de la prochaine dose.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Laisser le produit revenir à température ambiante avant l’injection (30 à 60 minutes).

→ Ne pas secouer la seringue.

→ Alterner les sites d’injections et ne pas injecter sur des zones où la peau est sensible, lésée, rougie ou durcie.

INFECTIOLOGIE-PARASITOLOGIE

Paludisme

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 65 %.

Artéméther 20 mg et luméfantrine 120 mg pour 1comprimé.

Boîte de 24 comprimés.

POSOLOGIE

– Chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans ou pesant plus de 35 kg, 24 comprimés répartis en 6 prises, au cours d’un repas ou avec une boisson lactée. Chez les enfants pesant moins de 35 kg, le schéma d’administration est identique mais le nombre de comprimés varie selon le poids.

– En cas de vomissements dans l’heure qui suit, prendre à nouveau une dose complète.

CONSEILS DU PHARMACIEN

→ Les comprimés peuvent être écrasés pour faciliter leur administration chez les jeunes enfants et les nourrissons.

→ La prise alimentaire augmentant l’absorption de Riamet, prendre les comprimés au cours d’un repas ou avec une boisson lactée.

→ Une fois le traitement de l’enfant terminé, rapporter les comprimés restants au pharmacien.

DEUX ANTICANCÉREUX ONT ÉTÉ COMMERCIALISÉS FIN 2013

→ Le pertuzumab (Perjeta - Roche) est un anticorps monoclonal dirigé spécifiquement sur le récepteur HER2. Perjeta est indiqué en association au trastuzumab (Herceptin) et au docétaxel dans la prise en charge du cancer du sein métastatique ou localement récidivant HER2 positif pour les patientes naïves de tout traitement anti-HER2 ou de chimiothérapie pour leur pathologie métastatique. Ce protocole, traitement de première ligne, s’adresse à une population cible estimée de 2000 patientes.

→ Le pomalidomide (Imnovid - Celgene) inhibe la prolifération des lignées cellulaires du myélome multiple et induit l’apoptose des cellules malignes. Imnovid est indiqué, en association à la dexaméthasone, dans le traitement du myélome multiple en rechute et réfractaire chez les patients adultes ayant déjà reçu au moins deux traitements antérieurs comportant le lénalidomide (Revlimid) et le bortézomib (Velcade) et dont la maladie a progressé pendant le dernier traitement. Pour les patients lourdement prétraités, Imnovid représente un traitement de recours. La population cible est estimée à 1 600 patients.

DES NOUVEAUTÉS DE FAIBLE PORTÉE

Defitelio, Imbruvica, Orphacol et Vimizim ont pour point commun d’avoir une population cible faible.

→ Le défibrotide (Defitelio - Gentium) est indiqué dans la prise en charge de la maladie veino-occlusive hépatique sévère, ou syndrome obstructif sinusoïdal, dans le cadre de la transplantation de cellules-souches hématopoïétiques. Il s’agit d’un traitement de première intention indiqué chez les adultes et les adolescents, les enfants et les nourrissons âgés de plus d’un mois. Administré avec des thrombolytiques, il présente un risque hémorragique accru. La population cible est estimée entre 165 et 283 patients par an.

→ L’ibrutinib (Imbruvica - Janssen), inhibiteur de la tyrosine-kinase de Bruton est indiqué dans la prise en charge du lymphome du manteau en rechute ou réfractaire et dans la prise en charge en deuxième ligne de la leucémie lymphoïde chronique, voire en première ligne en cas de délétion 17 p ou de mutation TP53. Sa place en termes de stratégie thérapeutique est actuellement en discussion.

→ L’acide cholique est le plus important des acides biliaires primaires, constituants essentiels de la bile. Pilule d’or Prescrire, Orphacol (laboratoire CTRS) est le premier médicament disposant d’une AMM pour le traitement des déficits congénitaux en 3-bêtahydroxy-delta-5-C27-stéroïde-oxydoréductase ou en delta-4-3-oxostéroïde-5-bêtaréductase. Orphacol se prend par voie orale et s’adresse à tous les âges. Sans alternative thérapeutique autre que la greffe hépatique pour ces déficits d’évolution fatale dans les premières années en l’absence de traitement, une ASMR de niveau I (amélioration majeure) lui a été octroyée. 17 patients sont actuellement suivis avec une augmentation maximale envisagée de 1 patient par an.

→ L’élosulfase alpha (Vimizim - Biomarin) est une forme recombinante de l’enzyme N-acétylgalactosamine-6-sulfatase dont le déficit est à l’origine du syndrome de Morquio A ou mucopolysaccharidose de type IV A. Vimizim est la seule spécialité possédant cette indication. Il doit être instauré en première intention et le plus précocement possible. La population cible est estimée entre 80 et 100 patients.

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