Androtardyl : Testostérone énanthate

Comment délivrer ?

• Liste I.

• Remb. SS à 65 %

• Prescription initiale réservée aux spécialistes en endocrinologie, en urologie ou en gynécologie.

• Renouvellement non restreint : présenter à chaque fois l’ordonnance initiale datant de moins d’un an avec l’ordonnance de renouvellement.

A savoir au comptoir

Indication

• La testostérone est un androgène sécrété naturellement par les testicules et responsable du développement des organes génitaux externes et internes et du maintien des caractères sexuels secondaires.

• Androtardyl est indiqué dans le traitement substitutif de l’hypogonadisme masculin par déficit en testostérone. Ce déficit doit être objectivé par des signes cliniques et biologiques.

Posologie

• La posologie est de une ampoule de 250 mg par voie IM toutes les 2 à 4semaines.

• En fonction des taux mesurés de testostérone sérique, une augmentation ou une diminution des intervalles entre les injections est envisagée.

Contre-indications

• Hypersensibilité à la testostérone ou à l’huile de ricin.

• Cancer androgénodépendant de la prostate ou du sein masculin.

• Adénome de la prostate.

• Hypercalcémie d’origine maligne.

• Tumeur ou antécédent de tumeur hépatique.

• Insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique sévère.

• Femme.

• Enfant et adolescent de moins de 18 ans.

Interactions médicamenteuses

• L’association avec les antivitamines K nécessite un contrôle plus fréquent de l’INR et une adaptation posologique de l’AVK.

• L’association avec les inducteurs enzymatiques (carbamazépine, phénobarbital, rifabutine, rifampicine) nécessite une surveillance clinique et biologique pendant le traitement et 1 à 2 semaines après l’arrêt en raison de la possible diminution de l’efficacité de l’androgène.

Conservation

Pas de précaution particulière.

Modalités d’administration

• Injection par voie IM très lentement (pendant plus de 2 minutes) avec une seringue en verre.

• L’injection de la solution huileuse est pratiquée par un médecin ou une infirmière qui surveillera l’apparition éventuelle de réaction pendant et immédiatement après l’injection (toux, difficulté respiratoire, douleur thoracique, malaise, sudation accrue, étourdissements, fourmillements ou évanouissements).

Effets indésirables

• Prévenir immédiatement le médecin cas :

– d’œdèmes ou d’essoufflement (risque cardiaque) ;

– de réaction allergique.

• Prévenir le médecin en cas de nervosité, irritabilité, prise de poids, érections prolongées ou fréquentes, nausées, vomissements, jaunissement de la peau, troubles de la respiration, pouvant témoigner d’une concentration élevée en androgènes nécessitant une adaptation de posologie.

• Ce médicament peut provoquer fréquemment des réactions au site d’injection, des bouffées de chaleur, une alopécie ou une acné.

• Il peut éventuellement occasionner des maux de tête.

• Indiquer au patient diabétique la nécessité d’une surveillance accrue de sa glycémie.

• Indiquer au patient sportif que ce médicament peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

Suivi thérapeutique

• Avant d’instaurer le traitement, le patient doit subir un examen approfondi afin d’écarter tout risque de cancer de la prostate.

• Testostéronémie avant instauration du traitement (2 dosages séparés) puis en fin d’intervalle entre deux injections.

• Surveillance attentive et régulière de la prostate et des seins au moins une fois par an chez tout patient et deux fois par an chez le patient âgé ou à risque.

• Hémogramme, tension artérielle, bilan lipidique et bilan hépatique régulièrement.