Immucyst : BCG - Le Moniteur des Pharmacies n° 3066 du 07/02/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3066 du 07/02/2015
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CARCINOME UROTHÉLIAL DE LA VESSIE

Nouveaux produits

MÉDICAMENTS À DÉLIVRANCE PARTICULIÈRE

Auteur(s) : Frédéric Chauvelot*

Comment délivrer ?

• Liste I.

• Remb. SS à 100 %.

• La prescription initiale hospitalière semestrielle est rédigée par un médecin spécialiste en urologie ou en oncologie médicale.

• Le renouvellement est réservé aux mêmes spécialistes de ville ou d’hôpital.

• A chaque délivrance, le patient doit présenter l’ordonnance initiale hospitalière et celle de renouvellement. Il est conseillé de reporter à chaque fois sur chacune des ordonnances la date d’exécution et les quantités délivrées. S’assurer de la spécialité du prescripteur.

A savoir au comptoir

Indication

• Immucyst favorise une réaction inflammatoire et immunologique locale.

• Il est indiqué dans le traitement curatif et prophylactique des carcinomes urothéliaux non invasifs de la vessie et en cas de rechutes.

Posologie

• Le schéma thérapeutique s’articule de la façon suivante :

– induction : 1 instillation intravésicale par semaine durant 6 semaines ;

– fenêtre thérapeutique de 6 semaines ;

– intensification : 1instillation intravésicale par semaine durant 1 à 3 semaines ;

– fenêtre thérapeutique de 2 mois ;

– entretien : 1 instillation intravésicale par semaine durant 1 à 3 semaines, tous les 6 mois durant 36 mois.

• Le traitement débutera 15 jours à 3 semaines après la biopsie ou la résection transurétrale en l’absence d’hématurie macroscopique.

Grossesse et allaitement

• En l’absence de données, la grossesse et l’allaitement sont déconseillés durant le traitement. De même, un traitement par Immucyst ne sera administré à une femme enceinte qu’en cas d’absolue nécessité.

Contre-indications

• Chimiothérapie ou radiothérapie concomitante.

• Déficit immunitaire.

• Tuberculose active ou antécédent de réaction systémique au BCG.

• Fièvre de cause inexpliquée.

• Infection urinaire, bactérienne.

• Antécédent de radiothérapie de l’aire vésicale.

Interactions médicamenteuses

• L’association de médicaments myélosuppresseurs ou de radiations peut altérer la réponse à Immucyst et augmente le risque de BCGite généralisée.

• L’association à un traitement anti-infectieux peut diminuer l’efficacité d’Immucyst. A ce titre, toute association doit faire l’objet d’une évaluation.

Conservation

Conservation au réfrigérateur (+ 2° à + 8 °C) et à l’abri de la lumière. Le produit reconstitué sera administré extemporanément.

Modalités d’administration

• Expliquer au patient qu’Immucyst doit être manipulé comme tout produit potentiellement infectieux et que, à ce titre, le bouchon du flacon ne doit pas être enlevé.

• Prendre le temps d’expliquer dans le détail au patient le mode de reconstitution d’Immucyst, à savoir : nettoyer avec une compresse imbibée d’antiseptique le bouchon des flacons. La même aiguille montée sur une seringue servira à l’ensemble des étapes à venir. Prélever 3 ml de solvant puis reconstituer le lyophilisat en faisant couler lentement le solvant le long des parois du flacon. Récupérer les 3ml de suspension et les diluer dans 50 ml de sérum physiologique. Avant chacune des étapes de prélèvement ou d’injection de liquide dans les flacons, on prendra soin de créer une dépression avec la seringue afin d’éviter la création de nébulisat.

• Expliquer au patient, afin de l’informer et de le rassurer, le mode d’administration du médicament en instillation intravésicale. Lui expliquer qu’il va falloir effectuer un sondage urétral, puis un drainage vésical, afin de pouvoir instiller le médicament par gravité. L’objectif est de garder ainsi la suspension le plus longtemps possible (au maximum 2heures), sachant que les 15premières minutes se passent obligatoirement en position allongée.

• Expliquer au patient qu’à l’issue de cette période, il ira uriner en position assise, pour des raisons de sécurité.

• Recommander au patient une hyperhydratation (en l’absence de contre-indication) pendant les 48 heures suivant l’instillation.

Effets indésirables

• Une sensation de brûlure peut être ressentie à la première miction suivant le traitement.

• Indiquer au patient qu’en cas de réaction systémique au BCG, il est indispensable d’arrêter définitivement le traitement et de consulter un spécialiste en maladies infectieuses. Un traitement antituberculeux associant isoniazide, rifampicine et éthambutol sera instauré pour une période de 6 mois.

Suivi thérapeutique

• Un ECBU sera pratiqué systématiquement 36heures avant chaque instillation, afin de s’assurer de l’absence d’infection urinaire pouvant être à l’origine d’une dissémination hématogène du BCG.

• Le prescripteur s’assurera que le cathétérisme vésical n’a pas été traumatique. Si ce n’est pas le cas, l’administration suivante sera reportée d’au moins 15 jours et le traitement se poursuivra comme si le schéma n’avait pas été interrompu.

* Pharmacien praticien hospitalier, div de l’ouvrage Les Médicaments à délivrance particulière paru aux éditions du Moniteur des pharmacies.

FICHE TECHNIQUE

BCG, poudre + solvant pour administration intravésicale à 81 mg, boîte unitaire, AMM : 34009 492 524 9 7.

Aventis Pasteur SA : 04 37 37 72 31

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