L’ostéopathie - Le Moniteur des Pharmacies n° 3065 du 31/01/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3065 du 31/01/2015
 

Comptoir

Fiche formation

Auteur(s) : Maryne Thierry-Duriot

L’ostéopathie est une technique thérapeutique exclusivement manuelle, appartenant aux médecines alternatives et complémentaires.

Qu’est-ce que l’ostéopathie ?

• Cette pratique manuelle, dite non conventionnelle thérapeutique, permet de prévenir et de traiter des troubles fonctionnels du corps, principalement des muscles et des os.

• L’ostéopathie est reconnue en France depuis 2002.

• Elle repose, selon l’OMS, sur « un diagnostic structurel et un traitement manipulatif, qui permet de faciliter les mécanismes normaux d’autorégulation et d’autoguérison du corps en s’intéressant aux zones de tension, de stress, ou de dysfonctionnement des tissus ».

• L’évaluation de son efficacité est difficile car il existe un nombre limité d’études comparatives et randomisées.

Qui peut pratiquer l’ostéopathie ?

• Depuis 2007, la pratique de l’ostéopathie est réservée aux personnes, professionnels de santé ou non, titulaires d’un diplôme sanctionnant une formation spécifique délivrée par un établissement agréé.

• Depuis une dizaine d’années, l’ostéopathie connaît une croissance démographique sans précédent en France. En 2012, un rapport de l’IGAS signalait une multiplication des écoles et une augmentation du nombre d’ostéopathes aux formations dissemblables. Les arrêtés et décrets publiés fin 2014 devraient permettre d’harmoniser et d’encadrer la formation des ostéopathes français.

Quelles sont ses indications et contre-indications ?

• Les manipulations sont d’ordre myofasciales et musculosquelettiques, non instrumentales et non forcées, exclusivement manuelles et externes.

• Les ostéopathes ne peuvent agir ni en cas de symptômes justifiant des examens paracliniques, ni en cas de pathologie organique nécessitant une intervention thérapeutique spécifique (médicale, médicamenteuse ou chirurgicale).

• Les principaux motifs de consultation et indications revendiquées concernent les articulations et les muscles (lombalgie, entorses, tendinopathies…).

• Le système nerveux et vasculaire (migraines, anxiété, troubles du sommeil, névralgies…), le système digestif et viscéral (constipation, diarrhées chroniques, brûlures d’estomac, règles douloureuses…) font également partie des champs d’action.

• L’ostéopathie est une technique complémentaire intéressante après examen médical, dans des situations telles l’accompagnement de la grossesse ou la prise en charge de certains traumatismes (chutes, post-chirurgie…).

• Une attestation de l’absence de contre-indication médicale est obligatoire lors de la manipulation du rachis cervical et, chez le nourrisson de moins de 6 mois, lors de la manipulation du crâne, de la face et du rachis. Les manipulations gynéco-obstétricales ou les touchers pelviens sont interdits. Ces restrictions ne sont pas applicables aux professionnels de santé ostéopathes habilités à réaliser ces actes.

• Les manipulations devront être adaptées chez les sujets ayant un squelette fragile (ostéoporose, sujets âgés, ostéopénie) et un squelette non mature (prépubères, ostéochondroses).

Quels sont les risques ?

• Le principal risque est un retard de diagnostic.

• Des effets indésirables bénins sont rapportés chez 30 à 60 % des patients : aggravation passagère des douleurs et céphalées.

• Le risque d’accident vasculaire cérébral principalement de localisation vertébrobasilaire, est très rare (estimé entre 1,3 et 3,4 pour 105 manipulations cervicales).

• D’autres complications rares telles que des fractures vertébrales et des lésions neurologiques ont été décrites chez l’enfant.

Sources : « Evaluation de l’efficacité de la pratique de l’ostéopathie », INSERM U669, 30/4/2012 ; « Ostéopathes et chiropracteurs : des pratiques manuelles réglementées », Prescrire, sept. 2012 ; Démographie, janvier 2014, « Registre des ostéopathes de France » ; « Actualités Vidal », sept. 2014.

EN PRATIQUE

• Le geste ostéopathique est non brutal et généralement non douloureux. Les manipulations peuvent entraîner une augmentation temporaire des symptômes. Les bénéfices sont ressentis au bout de quelques jours. Après une séance, il est fréquent de ressentir une fatigue.

• En France, la population d’ostéopathes « exclusifs » (non professionnels de santé) est majoritaire.

• Les honoraires des ostéopathes sont libres et ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie. De nombreuses mutuelles de santé peuvent rembourser totalement ou partiellement les consultations.

• Un annuaire des ostéopathes est accessible sur le site www.osteopathie.org.

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