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Enquête
Auteur(s) : Emilie Bollinger
La Haute Autorité de santé n’est pas directement concernée par les conditions de prescription. Mais il est exact que sont arrivées récemment un certain nombre de molécules innovantes et éventuellement coûteuses qui ne peuvent être prescrites que dans le cadre d’indications et de critères de surveillance précis. C’est le cas des antiviraux d’action directe dans le traitement de l’hépatite C qui pourront être prescrits uniquement par des spécialistes dans le cadre de réunions interdisciplinaires. Les généralistes ne peuvent pas, non plus, rédiger des primoprescriptions de chimiothérapies anticancéreuses, mais je ne pense pas que ce serait leur souhait. En revanche, ils se sont plaints que les prescriptions des médicaments contre la maladie d’Alzheimer soient réservées aux neurologues et aux gériatres.
Nous avons eu à examiner 90 dossiers de protocoles de coopération dans le cadre de l’article 51 de la loi HPST. Un certain nombre d’entre eux n’a pas été accepté simplement parce que ce qui y était proposé ne nécessitait pas de dérogation et était déjà possible. Par exemple, nous avons eu une demande de protocole pour que des pharmaciens puissent faire des tests de dépistage rapide du streptocoque dans les angines. Or la loi le permet déjà. Cela montre que les professionnels ont parfois une méconnaissance de ce que les uns et les autres peuvent faire.
Non, bien sûr. Les médecins sont parfois réticents car ils considèrent que confier à un autre professionnel une tâche qui appartient à leur cœur de métier, c’est le dépouiller de son rôle essentiel. C’est en particulier le cas pour tout ce qui touche au diagnostic. Parfois ce sont aussi les autres professionnels qui sont méfiants, notamment les infirmiers, car ils s’estiment insuffisamment formés ou veulent que l’acte délégué leur soit rémunéré. Du côté des patients, la crainte est que si la tâche dévolue à un médecin est confiée à un autre professionnel on aboutisse à une médecine low cost. Le rôle de la HAS est de valider tous ces protocoles dont le but premier doit être d’améliorer la qualité voire l’efficience de la prise en charge et non de répondre aux problèmes de démographie médicale.
Encore peu. Au départ, les premières coopérations ont surtout eu lieu à l’hôpital, mais nous sommes en train d’en voir de plus en plus en ville. Nous n’avons eu que deux propositions qui impliquaient des pharmaciens et des généralistes mais elles n’ont pas été retenues pour l’instant.
La coordination prend du temps et elle peut être très variable selon les situations cliniques et les organisations locales. De fait, c’est souvent le généraliste qui est au centre du dispositif et qui est sans doute le mieux placé pour organiser la coordination d’un point de vue scientifique. Mais, sur le plan technique et pratique, elle peut aussi être confiée à un autre professionnel.
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