15 DÉCOUVERTES SCIENTIFIQUES DE 2014 - Le Moniteur des Pharmacies n° 3058 du 06/12/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3058 du 06/12/2014
 

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Auteur(s) : AUDE RAMBAUD

Du cœur aux yeux en passant par le cerveau ou la peau, la recherche scientifique nous gratifie de découvertes qui s’annoncent prometteuses pour révolutionner la prise en charge de certaines pathologies. Sélection.

UN CŒUR ARTIFICIEL CONTRE LA PÉNURIE DE DON D’ORGANE

Trois nouvelles personnes vont vivre avec un cœur artificiel fin 2014, dont l’une a été implantée début septembre au CHU de Nantes. Il s’agit de patients français dont « le pronostic vital est engagé à brève échéance » et acceptant de tester le cœur bioprothétique Carmat développé par le Pr Alain Carpentier, div des premières prothèses aortiques. La première expérimentation avait suscité des craintes suite au décès du patient âgé de 76 ans en mars 2014, deux mois et demi après l’implantation à l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris. L’intervention avait duré plus de dix heures. Un coup d’arrêt avait été donné à l’essai mais, à l’issue d’une expertise confidentielle, les autorités de santé et de protection des personnes ont donné un avis favorable à sa poursuite.

Si le cœur fonctionne et est toléré par ces trois nouveaux patients avec une survie à 30 jours, un second essai clinique sera élargi à une vingtaine de patients européens pour confirmer la sécurité sur une durée plus longue, probablement à 6 mois, et pour valider la performance du dispositif (amélioration du statut fonctionnel, absence de complications notamment thromboemboliques, qualité de vie). Le cœur Carmat, s’il s’avère sûr et performant, offrira une alternative définitive à la greffe en cas d’insuffisance cardiaque terminale. Le projet prévoit une régulation autonome de la fréquence et du débit cardiaque grâce à l’électronique et au logiciel embarqués avec une alimentation externe. Un moyen efficace de pallier la pénurie de don d’organe et les contre-indications à la transplantation.

DES LUNETTES INTELLIGENTES POUR LES AVEUGLES

Permettre aux malvoyants de voir sans intervention invasive. Tel est l’objectif d’une équipe de l’université d’Oxford qui développe un modèle de lunettes « intelligentes » permettant aux personnes quasiment aveugles de retrouver une certaine indépendance. Ces lunettes sont équipées d’une caméra 3D qui filme l’environnement. Les images sont traitées par un microprocesseur embarqué qui améliore la profondeur, le contraste, rehausse les contours des objets puis les projette sur les verres. Le porteur peut ainsi distinguer les individus qui l’entourent, observer des objets à sa portée, se déplacer. Le Dr Stephen Hicks, spécialisé en neurosciences et coordonnateur de ces travaux à l’université d’Oxford, a lancé cette année le premier essai en situation réelle avec une trentaine de volontaires. Il envisage une commercialisation d’ici 2016 au prix d’un smartphone. En France, la société Essilor travaille également sur un prototype de lunettes intelligentes en partenariat avec l’Institut de la vision à Paris. En 2014, quatre prototypes ont été distribués à des volontaires de la mission handicap ERDF (Electricité réseau distribution France) pour des utilisations de 6 mois à un an.

L’IMPRESSION 3D S’OCCUPE DES VERTÈBRES

Un jeune Chinois de 12 ans s’est fait implanter la première vertèbre imprimée en 3D à l’hôpital universitaire de Pékin. Soigné pour une blessure au cou, les médecins ont découvert chez ce garçon une tumeur maligne sur la 2e vertèbre cervicale. Une situation qui nécessite de la supprimer au plus vite. L’équipe du service d’orthopédie du Dr Liu Zhongjun a décidé d’implanter pour la première fois une réplique exacte de l’originale pour améliorer la récupération et le confort par rapport à une prothèse standard. Pour cela, elle a créé une image 3D de l’os grâce à l’imagerie médicale puis a imprimé la vertèbre à partir de poudre de titane. Cinq heures d’opération ont ensuite été nécessaires pour poser l’implant fixé avec des vis. Cette vertèbre a pu parfaitement s’emboîter et se positionner sur le rachis.

PREMIÈRE TÉLÉCONSULTATION DE DENTISTE

Le CHRU de Montpellier vient de lancer la première e-consultation buccodentaire, e-Dent, pour des patients fragiles et peu mobiles de douze EHPAD de la région Languedoc-Roussillon, trois maisons d’accueil spécialisées et un centre pénitentiaire, soit environ 800 pensionnaires. Chaque personne se voit proposer un contrôle à son entrée dans l’établissement puis ensuite régulièrement. L’objectif est de détecter des foyers infectieux potentiels, des sources de douleur ou des inflammations qui peuvent altérer davantage leur état de santé. Ce programme test e-Dent est le premier du genre en Europe et intéresse déjà d’autres établissements, régions et pays ! Une infirmière formée spécifiquement filme la bouche des patients avec une caméra et envoie les données au CHRU de Montpellier pour expertise. Un compte rendu est ensuite envoyé à l’établissement qui organise une prise en charge si nécessaire. A terme, des médecins libéraux devraient pouvoir effectuer ces e-consultations.

FEU VERT POUR UN VACCIN CONTRE LA DENGUE

L’année 2014 a ouvert la voie au vaccin contre la dengue. Le laboratoire Sanofi Pasteur, promoteur de ces travaux devrait faire sa demande de mise sur le marché en début d’année 2015 suite aux résultats de ses essais de phase III en Asie et en Amérique latine, deux zones fortement endémiques. Le versant asiatique a concerné 10 275 enfants de 2 à 14 ans répartis dans cinq pays (Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Vietnam). Ils ont reçu trois doses du vaccin ou du placebo à 0, 6 et 12 mois puis ont été suivis pendant 25 mois. Les résultats publiés en juillet faisaient état d’une efficacité vaccinale de 56,5 % et 88 % pour la dengue hémorragique sévère. Des chiffres proches de ceux retrouvés en Amérique latine où 20 875 enfants de 9 à 16 ans ont été vaccinés dans cinq pays (Brésil, Colombie, Mexique, Honduras et Porto Rico). L’efficacité globale y a été de 60,8 % avec une baisse de 80,3 % du risque d’hospitalisation et une efficacité contre la dengue hémorragique.

Le vaccin est en outre plus efficace chez les patients ayant déjà été exposés au virus qui développent souvent des symptômes plus sévères. Il serait donc plus utile aux populations locales qu’aux touristes. Le Mexique, le Brésil et la Colombie pourraient d’ailleurs être les premiers pays à commercialiser le vaccin.

LA POMPE À INSULINE EFFICACE EN CAS DE DIABÈTE DE TYPE 2

La pompe à insuline fait mieux que des injections répétées d’insuline dans le diabète de type 2. Voilà une annonce qui laisse présager d’un meilleur contrôle glycémique pour les milliers de patients atteints de cette forme de diabète et placés sous insuline. La pompe à insuline qui dispense automatiquement cette hormone est utilisée par 30 à 50 % des diabétiques de type 1 mais extrêmement rarement en cas de diabète de type 2 faute d’évaluation sérieuse. Voilà qui est fait grâce à l’essai international OPT2MISE incluant 331 patients et coordonnée par le service d’endocrinologie-diabétologie du CHU de Caen du Pr Yves Reznik. Il a en effet montré que l’utilisation d’une pompe chez les diabétiques de type 2 réduit en moyenne de 1,1 % le taux d’hémoglobine glyquée contre 0,7 % en cas d’injections multiples. En outre, plus de la moitié des patients utilisant une pompe ont obtenu un taux d’HbA1c en dessous de 8 % contre seulement un quart des autres. Une amélioration très significative associée à une réduction du risque d’atteinte de la rétine, des reins et des nerfs périphériques.

UN PANCRÉAS BIOARTIFICIEL À L’ESSAI

Une prothèse permettra probablement bientôt de pallier les défauts de production d’insuline du pancréas chez les diabétiques de type 1. C’est ce qu’espère le Pr Eric Renard, coordinateur du service d’endocrinologie au CHU de Montpellier, qui compte lancer un premier essai clinique chez 16 patients fin 2015-début 2016. Le pancréas bioartificiel n’en est donc qu’au stade expérimental, mais les études en cours chez la souris et le macaque sont de bon augure.

Cette prothèse est en fait une poche en polymères en forme de disque implantée dans l’abdomen et destinée à recevoir des cellules des îlots de Langerhans sécrétant de l’insuline. Une prouesse devenue possible grâce au développement d’une membrane semi-perméable qui permet l’absorption de glucose et la libération d’insuline sans risque de rejet des cellules abritées. Aucun traitement immunosuppresseur ne sera donc théoriquement nécessaire.

En outre, il est déjà envisagé de pouvoir utiliser des cellules des îlots de Langerhans d’autres espèces animales comme le porc pour s’affranchir du manque de cellules humaines. La poche devra a priori être remplacée tous les 4 à 6 ans et les cellules pancréatiques à l’intérieur seront renouvelées via une injection sous-cutanée tous les 6 à 12 mois. Ce dispositif serait une alternative à la greffe et permettrait de proposer une solution à de nombreux patients dont le diabète de type 1 est totalement déséquilibré et, à terme, pourquoi ne pas imaginer une alternative aux injections d’insuline ?

L’IMMUNOTHÉRAPIE FRAPPE LE MÉLANOME

Le mélanome ne sera-t-il bientôt plus une menace ? Cette perspective n’est pas pour demain mais les traitements d’immunothérapie révolutionneront rapidement la prise en charge de ce cancer. Preuve en sont les résultats annoncés en cascade au congrès annuel de l’ASCO 2014 (American Society of Clinical Oncology), la grand-messe annuelle dans ce domaine. L’ipilimumab (Yervoy), déjà sur le marché, réduit de 25 % le risque de récidive de mélanome après chirurgie chez les patients diagnostiqués à un stade sévère, le pembrolizumab, développé par le laboratoire Merck, triple les chances de survie à un an (69 % versus moins de 25 % jusque-là) et, enfin, l’association d’ipilimumab et de nivolumab, développé par BMS, double la durée de survie des patients atteints de mélanome au stade avancé à trois ans et demi en moyenne contre moitié moins avec les autres traitements. L’immunothérapie est une approche thérapeutique récente qui consiste à redynamiser le système immunitaire partiellement étouffé par la tumeur elle-même afin d’éliminer les cellules cancéreuses. Le pembrolizumab et le nivolumab ciblent la molécule PDL-1 présente à la surface des cellules cancéreuses et qui inactive les lymphocytes T en cas de mélanome au stade avancé et d’autres types de tumeurs.

RÉFRIGÉRER UN PATIENT POUR MIEUX LE SAUVER

10 degrés. C’est la température à laquelle l’équipe du Dr Sam Tishermande, à Pittsburgh (Etats-Unis), va placer les corps de dix personnes en arrêt cardiaque à cause d’une hémorragie massive due à une attaque par balle ou par couteau dans le but de les sauver. L’objectif est de préserver les fonctions cérébrales le temps de soigner les blessures et de résorber l’hémorragie. Une situation actuellement fatale dans plus de 90 % des cas qui sont surtout des militaires. Le corps refroidira en 15-20 minutes suite à l’injection d’un produit à 10° directement dans l’aorte. Le patient passera alors au stade de mort artificielle avant de se réchauffer à l’issue de l’opération qui devra durer au maximum deux heures.

DÉTECTER LA CIRRHOSE DANS LES SELLES

Pourra-t-on bientôt se passer de la biopsie hépatique pour dépister une cirrhose ? C’est bien ce qui semble se dessiner avec un test non invasif en développement à l’INRA (Jouy-en-Josas) dans le laboratoire de Dusko Ehrlich. Les chercheurs aidés de scientifiques chinois ont en effet constaté que les personnes atteintes de cirrhose ont un microbiote intestinal composé de bactéries (jusqu’à 40 % du total des colonies) qui sont rares chez les personnes saines. Une information suffisamment précieuse pour ouvrir la voie à un test de dépistage basé sur ces différences. Pour cela, les chercheurs ont analysé l’ADN total extrait des selles de plus de 180 Chinois afin de créer un algorithme permettant d’associer l’ADN trouvé (reflétant la présence des bactéries commensales) à la maladie. Ils l’ont ensuite testé chez des volontaires pour le valider. Les résultats sont extrêmement bons puisqu’ils sont fiables à 94 % et permettent de connaître le degré de sévérité de la cirrhose. Dusko Ehrlich estime que ce test pourrait remplacer à terme la biopsie et permettre ainsi un dépistage de masse. Le patient n’aurait qu’à envoyer un échantillon de selles par la poste à un laboratoire et pourrait obtenir les résultats en 24 à 48 heures. Le chercheur espère également qu’en l’améliorant, il permettra de prédire un risque de rechute chez les patients stabilisés. Si tout se passe bien, la commercialisation du test pourrait avoir lieu dans un à deux ans.

UN DISPOSITIF IMPLANTABLE CONTRE L’APNÉE DU SOMMEIL

Un dispositif implantable pour traiter l’apnée du sommeil a été autorisé aux Etats-Unis. Il s’agit d’Inspire Medical Systems qui stimule le nerf de la langue durant le sommeil. Il réduit l’apnée obstructive du sommeil et évite le port d’un masque de ventilation nocturne.

Ce dispositif est composé d’un petit pacemaker mis en place sous la clavicule relié par des fils conducteurs à deux électrodes, l’une est implantée au niveau du thorax et détecte le début de l’inspiration, l’autre est implantée au niveau du cou sous la peau et stimule le nerf de la langue pour la projeter en avant au moment de l’inspiration et l’empêcher d’obstruer les voies aériennes. Le dispositif est déjà disponible dans plusieurs pays d’Europe et deux centres français (hôpital Foch à Suresnes, hôpital Pellegrin à Bordeaux) ont participé à son développement mais le produit n’est pas remboursé en France, ce qui oblige les personnes voulant en bénéficier à verser la modique somme de 15 000 euros. Le bénéfice est réel : après un an d’utilisation, la fréquence des apnées-hypopnées est réduite de 68 % (29 par heure contre 9 un an après).

UN NANOCAPTEUR RÉGULATEUR DE POSOLOGIE

Un nanocapteur capable de mesurer en temps réel les concentrations de médicament actif dans le corps ? Voilà une innovation du Centre de nanotechnologie de Londres qui promet des posologies à la carte pour chaque patient : efficacité maxi et effets indésirables mini ! Ce nanocapteur équipé d’un film sensible à la vancomycine ou à l’oritavancine s’est montré apte à calculer la concentration d’antibiotiques captés par des protéines sériques et d’en déduire la proportion de molécules libres efficaces capables de se lier aux parois bactériennes dans l’organisme. L’idée à terme est d’étendre le concept à d’autres classes de médicaments : anesthésiques, anticancéreux, anti-VIH, etc.

SUCCÈS D’UNE THÉRAPIE GÉNIQUE DANS PARKINSON

Un espoir de thérapie génique dans la maladie de Parkinson. C’est ce qu’il faut attendre des premiers résultats d’un essai mené en France à l’hôpital Henri-Mondor à Créteil et à Cambridge au Royaume-Uni. Pour la première fois cette approche a permis de réduire les symptômes moteurs chez 15 patients présentant un stade avancé de la maladie. Les volontaires ont reçu une injection unique de vecteur lentiviral ProSavin comprenant trois gènes thérapeutiques nécessaires à la production de dopamine. Les symptômes moteurs et notamment les tremblements ont été améliorés pendant au moins un an après l’injection et jusqu’à 4 ans chez les premiers patients traités. La bonne tolérance de ProSavin lors de ce premier essai a incité la société Oxfordbiomedica à améliorer son médicament pour accroître encore la production de dopamine. La nouvelle version OXB-102 serait au moins cinq fois plus efficace que ProSavin. Le laboratoire, qui a réuni cette année les fonds nécessaires, va lancer la phase clinique I/II en 2015 avec une vingtaine de patients.

UN ANTICHOLESTÉROL IMMINENT

Une nouvelle classe d’hypocholestérolémiants devrait voir le jour de façon imminente. Sanofi et Regeneron s’apprêtent en effet à déposer une demande de mise sur le marché aux Etats-Unis et en Europe pour l’alirocumab, un anticorps monoclonal qui sort grand gagnant de quatre essais cliniques de phase III incluant près de 5 000 patients. L’alirocumab cible une enzyme PCSK9 qui empêche la dégradation du LDL-cholestérol. Son mode d’action original permet d’obtenir une baisse très significative du taux de LDL-c en cas d’échec d’une statine. Pour preuve, dans l’étude Odyssey Long Term dans laquelle des patients ont été traités jusqu’à un an et demi, l’alirocumab associé à une statine a réduit de 57 % le taux de LDL-cholestérol par rapport au niveau de départ après un an de traitement contre une hausse de 4 % dans le groupe placebo avec statine. Cela a permis à 81 % des patients présentant une hypercholestérolémie sévère et un haut risque cardiovasculaire d’atteindre leur taux de cholestérol cible préspécifié contre 9 % dans le groupe placebo. Le médicament a également fait la preuve de son efficacité contre l’ézétimibe et semble réduire très significativement les accidents cardiovasculaires de type accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde ou encore angor instable nécessitant une hospitalisation. L’étude Odyssey Outcomes, destinée à évaluer ce gain est toujours en cours mais les résultats s’annoncent d’ores et déjà prometteurs.

DE NOUVEAUX NEURONES FONCTIONNELS SOUS CONDITION

Stimulation intellectuelle, apprentissage et récompense sont indispensables à l’intégration de nouveaux neurones chez la souris adulte. Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS viennent en effet de montrer que des nouveaux neurones qui se créent dans la région du cerveau associée à l’odorat chez des rongeurs adultes deviennent fonctionnels uniquement s’ils sont soumis à de nouvelles odeurs et apprennent à les reconnaître à coup de gratifications. Si le même phénomène se vérifie chez l’homme, voilà une nouvelle incitation à exercer son cerveau à tout âge !

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


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