« Après la vitamine C, vendre du magnésium* est pour nous logique »

Pourquoi investir le marché du magnésium à l’officine ?

Dans les études de consommateurs, le magnésium est un incontournable. C’est un produit tout terrain. Il agit sur la fatigue physique, le stress et au plan émotionnel. La prescription médicale, qui génère encore 25 % des ventes, a installé la légitimité de ce produit. Nous n’avons plus besoin de prouver son efficacité. C’est pour nous une suite logique du fait de notre position de leader sur la vitamine C.

Comment évolue ce marché depuis son déremboursement en 2010 ?

Il progresse de 2 % en valeur, à 77 millions d’euros, sur une année glissante arrêtée à fin août 2014. Mais il est en léger recul, de 2 % en volume à 10,2 millions d’unités vendues en pharmacie. Cependant, le segment des compléments alimentaires a trouvé sa dynamique, puisqu’il représentait 79 % des ventes en 2013, contre 21 % pour les médicaments.

Cette nouvelle offre sans AMM n’introduit-elle pas la confusion ?

Nos packagings comportent de grands axes graphiques communs, mais plusieurs niveaux de marques coexistent. Cette différence entre médicament et complément alimentaire, c’est important pour le pharmacien au plan réglementaire, mais le consommateur ne fait pas la différence. Il n’en a pas conscience et il n’est pas nécessaire pour lui de la faire. Cependant, ce produit doit figurer dans le rayon de la vitalité, au côté des compléments alimentaires. Ils doivent être dissociés des médicaments.

Quels sont vos objectifs à moyen terme ?

Nous envisageons d’atteindre la troisième place du marché d’ici à deux ans, derrière les deux acteurs historiques Sanofi et la Cooper. Dans quelques mois, nous allons tirer les enseignements de ce lancement. Nous pourrions alors investir plus encore le marché des compléments alimentaires, en conservant une cohérence de gamme axée sur la forme et la vitalité.