La baisse des prix continue - Le Moniteur des Pharmacies n° 3050 du 11/10/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3050 du 11/10/2014
 
CESSION/ACQUISITION

Transactions

Auteur(s) : Stéphanie Bérard

Le baromètre BODACC-Altares fait état d’une baisse des prix de cession des pharmacies lors du premier semestre 2014. Ce qui n’empêche pas les potentiels acquéreurs de se montrer attentistes.

Depuis 2013, la tendance est à la baisse pour les transactions d’officines. Et le premier semestre 2014 ne fait pas exception, le baromètre semestriel BODACC-Altares montrant une baisse des prix de 9,6 %. L’année précédente, à la même période, la diminution s’était produite dans les mêmes proportions (- 9,4 %). C’est donc une chute de 19 % que subissent les vendeurs entre le premier semestre 2013 et le premier 2014. « Les pharmaciens ont vécu une année noire et sont en pleine incertitude. Les transactions qui ont été réalisées sont celles qui étaient déjà engagées en 2013 », commente Alix Garnier, pharmacienne et fondatrice de Phar-Excel, cabinet de conseil en transactions d’officines.

Lors du premier semestre 2014, le montant moyen de cession s’établit donc à 1 102 930 €, alors qu’il était de 1 345 581 € en 2012 (premier semestre) et de 1 219 479 € en 2013. Il faut noter que ce baromètre fait état des transactions effectivement réalisées, enregistrées dans le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC). Cette photographie peut donc être faussée par des situations extrêmes, comme une très grande officine vendue à un prix élevé ou, au contraire, des officines de petite taille vendues à un faible prix.

Cette chute des prix est particulièrement notable en régions, 16 connaissant une baisse, avec parfois de fortes chutes. Le palmarès des plus fortes baisses de prix revient à Champagne-Ardenne (- 34,8 %), Rhône-Alpes (- 24,2 %) et Bretagne (- 20,9 %). Le prix de cession moyen le plus bas revient à la région Ile-de-France avec un montant moyen de 742 303 €. La baisse de prix semble épargner quatre régions : Alsace (+ 24,4 %), Basse-Normandie (+ 8,2 %), Centre (+ 4,3 %) et Lorraine (+ 56,5 %).

Un espoir pour une reprise de la croissance en 2015

A première vue, cette tendance à la baisse pourrait faire apparaître de vraies opportunités pour des acquéreurs potentiels, en particulier les primo-accédants. Pourtant, le volume des rotations est peu dynamique. Au premier semestre 2014, le baromètre constate que 457 transactions ont été enregistrées, contre 510 lors de la même période en 2013. Alix Garnier constate, sur le terrain, que les acquéreurs, malgré les baisses de prix, se font de plus en plus rares : « Les acquéreurs sont attentistes, mais surtout ce sont les conditions de financement des banques qui rendent les transactions difficiles. Il n’est pas rare qu’elles demandent un apport personnel de 50 %. Parfois, dans des communes où des pharmacies ont été en redressement judiciaire, elles rechignent à financer des officines. »

2015 sera-t-il plus clément ? « Selon nos analyses des bilans, le chiffre d’affaires des officines stagne depuis 2011 et devrait encore stagner en 2014 avant de retrouver le chemin de la croissance en 2015. Dans ce secteur comme dans les autres, les entreprises sont sur la défensive. Elles privilégient la structure des bilans (fonds propres) et les marges (trésorerie) à l’investissement par l’endettement. Ces conditions prudentielles sont donc propices à ce qu’il y ait moins de transactions et que celles-ci s’opèrent à des conditions moins onéreuses », analyse Thierry Millon, responsable des études chez Altares.

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