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Fiche ingrédient
Auteur(s) : Chantal Ollier
• Le thym est un sous-arbrisseau de 40 cm de haut au maximum fréquent dans les régions méditerranéennes. Ses tiges dressées portent de petites feuilles persistantes, subsessiles, coriaces, opposées, lancéolées à bords retournés, vert plus foncé à la face supérieure.
Les fleurs de petite taille, bilabiées, blanches à rose pâle, sont regroupées en glomérules aux extrémités des tiges à l’aisselle de feuilles plus grandes.
• La drogue est constituée par les feuilles et les fleurs séparées des tiges préalablement séchées de Thymus vulgaris L. et/ou Thymus zygis Loefl ex L. ou thym d’Espagne (monographie de contrôle à la Pharmacopée européenne).
Il existe une huile essentielle obtenue par entraînement à la vapeur d’eau des parties aériennes fleuries fraîches de Thymus vulgaris et/ou T. zygis (monographie de contrôle à la Pharmacopée européenne).
• En Europe, le thym est traditionnellement utilisé par voie orale comme expectorant en cas de toux dans un condiv de refroidissement.
• En France, le thym est également traditionnellement utilisé :
– par voie orale pour faciliter la digestion (ballonnements, flatulences, éructations, lenteur à la digestion),
– en usage local en cas de nez bouché ou de rhume (inhalations) pour soulager les maux de gorge (gargarismes), en bains de bouche pour l’hygiène buccale, pour traiter les petites plaies après lavage à l’eau et au savon.
• La drogue contient un minimum de 1,2 % et jusqu’à 4 % d’HE. Sa composition dépend du chimiotype. Seul le chimiotype à thymol est conforme à la Pharmacopée européenne (36 à 55 % de thymol).
• Les autres constituants importants sont les flavonoïdes et l’acide rosmarinique.
• Le thym a une action antitussive, antispasmodique (flavonoïdes, thymol), antibactérienne et antifongique (de part la présence d’HE), antiradicalaire et antioxydante (acide rosmarinique, flavonoïdes, certains composants de l’HE). L’HE stimule la clairance mucociliaire et facilite ainsi l’expectoration. L’acide rosmarinique et le thymol lui confèrent des propriétés anti-inflammatoires. Dans les études cliniques publiées, le thym associé à la primevère ou au lierre grimpant a fait preuve de son efficacité en cas de bronchite.
• Sa saveur aromatique provoque une stimulation réflexe des sécrétions digestives, facilitant la digestion.
• Comme expectorant, durant 1 semaine maxi, chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans : infusion de 5 min, 1 à 2 g par prise, 3 à 4 fois par jour (au maximum 8 g de plante par jour).
• Pour faciliter la digestion, en infusion de 5 min à 5 g/l, 250 à 500 ml par jour à boire après les repas.
• En usage local (bains de bouche, gargarismes) : infusion de 5 à 10 min à la concentration de 20 à 30 g/l.
• Le thym est déconseillé en cas de grossesse et allaitement et sous forme de tisane chez l’enfant de moins de 12 ans.
• Des réactions d’hypersensibilité sont possibles (allergie croisée entre Lamiacées).
• Possibilités également de troubles de l’estomac.
EMEA, www.ema.europa.eu, Community Herbal Monograph et Assessment Report on Thymus vulgaris L. and Thymus zygis L. herba, octobre 2007, et Community Herbal Monograph et Assessment Report on Thymus vulgaris L. and Thymus zygis Loefl ex L, œtherolum, septembre 2010 ; J. Fleurentin, J.-C. Hayon, « Plantes médicinales : traditions et thérapeutiques », Ed. Ouest-France, Rennes, 2008 ; E. Teuscher, R. Anton, A. Lobstein, Plantes aromatiques, Ed. Tec & Doc, Paris, 2005 ; Jean Palaiseul, Nos Grand-mères savaient, Ed Robert Laffont, Paris, 1972.
• Le thym (feuille, fleur) est utilisé comme expectorant, en cas de rhume et de refroidissement ainsi que pour faciliter la digestion.
• Par prudence et sans avis médical, il est déconseillé en cas de grossesse, allaitement et en tisane chez l’enfant de moins de 12 ans.
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