Le délistage pour booster un marché en berne - Le Moniteur des Pharmacies n° 3038 du 28/06/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3038 du 28/06/2014
 
AUTOMÉDICATION

Entreprise

Auteur(s) : Matthieu Vandendriessche

Moins de 3 € par mois : c’est ce que chaque habitant dépense en automédication dans notre pays. L’an dernier, le budget consacré aux médicaments non remboursables, et remboursables mais achetés sans prescription, était de 32,40 € en moyenne, contre 34,50 € en 2012*. Cette dépense s’élevait à 42,40 € en moyenne en Europe en 2013. En France, les ventes en automédication n’occupent que 15,7 % du marché total du médicament en volume, contre 25,7 % en moyenne chez nos voisins européens. Pourtant, ces produits sont moins chers en France (4,50 € en moyenne) qu’ailleurs en Europe (6,20 € en moyenne). En Allemagne, l’automédication pèse 38,3 % du marché du médicament en volume, alors que ces produits sont achetés 8,90 € en moyenne.

Du simple au double

Visiblement, pour développer ce marché en France, les prix bas ne suffisent pas. Certes, l’année 2013 a été peu propice aux pathologies ciblées par l’automédication, mais c’est la « culture de prise en charge du petit risque » qui est pointée par les laboratoires réunis au sein de l’AFIPA (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable). « Aucune évolution majeure favorable à l’automédication n’est intervenue en 2013 », déplore Pascal Brossard, président de l’AFIPA. La vente en ligne de médicaments ? Encore balbutiante en France (3,7 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel à fin mai 2014, selon Celtipharm), elle reste marginale dans les pays où elle existe depuis plusieurs années (8 % des ventes en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni). Un passage de l’automédication en GMS ? « Nous sommes attachés à l’intervention du pharmacien d’officine », rappelle Pascal Brossard, pas convaincu que cette libéralisation fasse davantage baisser les prix. Dans son viseur, les 90 molécules proposées en automédication dans les autres pays européens, qui pourraient faire passer l’offre du simple au double en France. L’AFIPA propose notamment le délistage de la desloratadine dans l’allergie, de l’érythromycine dans l’acné ou l’hyoscine dans le mal des transports. Elle y travaille en lien avec l’ANSM. « Des délistages pourraient intervenir dans les mois à venir », prévoit le représentant des industriels.

*Selon les données agrégées par Celtipharm pour le 2e Observatoire européen sur l’automédication en 2013.

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