Un nombre toujours en baisse et mal réparti - Le Moniteur des Pharmacies n° 3035 du 07/06/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3035 du 07/06/2014
 
MÉDECINS GÉNÉRALISTES

Actualités

Auteur(s) : Loan Tranthimy

Alors que la stratégie nationale de santé visant à combattre les inégalités d’accès aux soins sera présentée le 17 juin, le bilan annuel de l’Ordre des médecins sur la démographie médicale* révèle une baisse inexorable du nombre de médecins généralistes. L’Ordre en recense actuellement 90 630 en activité régulière, soit - 6,5 % depuis 2007. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : la féminisation de la profession ou la méconnaissance de cette discipline par les jeunes. « Les stages en médecine générale restent encore insuffisants », indique Jean-François Rault, président de la section santé publique et démographie médicale à l’Ordre des médecins. Cette baisse s’accompagne d’un autre phénomène : une répartition inégale. Sur la période 2007/2014, certains départements semblent être plus attractifs pour la médecine générale (Savoie, Loire-Atlantique…) que d’autres (Paris, Aisne ou Val-de-Marne).

Le réseau officinal concerné au premier chef

« Les médecins généralistes préfèrent être dans les régions attractives en termes d’emploi pour le conjoint et de qualité de vie. », commente l’élu ordinal. Conséquence : les zones déficitaires en médecine générale progressent. Pire, ajoute Jean-François Rault, « certains départements comme la Dordogne gagnent en population mais pas en médecin. Un problème à prendre en compte notamment pour le réseau officinal. Que peut faire un pharmacien si le village n’a pas de médecin ? »

La désertification médicale peut-elle être réduite grâce aux médecins retraités actifs ? La réponse est non, car ces praticiens toujours plus nombreux se concentrent majoritairement dans les territoires bien pourvus. Pour Jean-François Rault, les mesures incitatives restent aujourd’hui « insuffisantes ». « Si on veut attirer les médecins vers les zones en difficulté, il faut proposer des solutions adaptées à chaque région, en moyens financiers ou en infrastructure », conclut-il.

* « Atlas régionaux de la démographie médicale », 2014.

Prévoyez-vous de fermer votre officine le 30 mai prochain en signe de protestation ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !