QUAND UNE AGENCE DE RÉPARTITION OUVRE SES PORTES - Le Moniteur des Pharmacies n° 3033 du 24/05/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3033 du 24/05/2014
 

Récit en images

AGENCE CERP BRETAGNE ATLANTIQUE

Auteur(s) : Marie Luginsland

La CERP Bretagne Atlantique vient d’ouvrir une dixième agence, début avril. Celle-ci compte déjà une centaine de clients, tous pharmaciens sociétaires, répartis sur un territoire couvrant la Vendée et le sud de la Loire-Atlantique. La coopérative garantit une traçabilité intégrale en pistant le Datamatrix de chaque produit, de la commande à la livraison. Visite guidée.

Deux quais accueillent chaque jour, entre 8 h 30 et 11 heures, cinq à six arrivages en provenance de laboratoires et de dépositaires. Ils débouchent sur une zone de réception qui doit faire place nette à la fin de la journée. Le réceptionniste vérifie la quantité d’unités reçues et vise le code Datamatrix, contenant le CIP à treize chiffres avec date de péremption et numéro de lot. Ce à l’aide d’un assistant numérique personnel ou personal digital assistant (PDA).

Près de 4 000 références en médicaments et 17 000 en parapharmacie sont stockées dans le magasin de (1 500 m2). Un système de navette entre les agences, distantes chacune de 150 km, approvisionne tous les sites en produits manquants, de nuit. La CERP Bretagne Atlantique s’efforce de maintenir à 0,97 % le taux de produits manquants dans ses rayonnages, hors ruptures d’approvisionnement.

Local sécurisé en béton armé et blindé, alarme spécifique, restriction d’accès : les stupéfiants sont sous haute surveillance.

Tout se joue entre 11 et 13 heures, puis entre 18 et 21 heures. Pendant ces tranches horaires, l’agence se transforme en une véritable ruche. Les préparateurs, munis d’un chariot et guidés par le voice picking, se dirigent vers les linéaires pour y collecter les produits, dont l’emplacement peut changer chaque jour. Grâce à ce système assisté par PDA, le taux d’erreur dans la commande a été ramené de 1/2000 à 1/6000. Les erreurs qui subsistent ne concernent que les quantités et proviennent de produits non flashés. Aucun robot ne peut garantir la traçabilité de la boîte de médicament de manière aussi fiable que la double saisie. Celle du Datamatrix et celle de la vignette, encore en vigueur jusqu’au 1er juillet prochain. Le PDA a permis un gain de 10 à 15 % de productivité, avec en moyenne 150 lignes/heure avec des pointes à 200 lignes.

Dans la conception de la nouvelle agence, la chambre froide conservant les médicaments entre 2 °C et 8 °C présente un accès direct à la zone de réception. On y accède également par la zone de stockage. Cela assure la continuité de la chaîne du froid et la traçabilité des produits, qui sont livrés dans des caisses rouges.

Les stupéfiants sont conservés dans un local sécurisé en béton armé et blindé, doté d’une alarme spécifique. Seulement trois préparateurs habilités par le pharmacien délégué peuvent pénétrer dans ce lieu, qui fait l’objet d’une vérification quotidienne. La manipulation répond à une procédure de traçabilité à part entière.

En service depuis près d’un mois, cette nouvelle agence (de 3 500 m2) de surface totale a nécessité un investissement de plus de 6 millions d’euros, dont 2,5 millions pour la construction des bâtiments et autant pour la constitution des stocks de départ. Trente emplois ont été créés, le nombre de salariés devant à terme être doublé. Il s’agit en majorité d’emplois à temps partiel en horaires décalés (11 h-15 h ou 18 h-21 h).

A l’occasion de notre reportage, c’est Géraldine Duval, responsable d’exploitation, qui assure la livraison. Le véhicule est lui-même identifié par un code-barres, une donnée introduite dans la chaîne de traçabilité. Cette procédure permet de connaître l’heure à laquelle chaque lot de médicaments a quitté l’agence.

Dans son officine de Poiré-sur-Vie, Gilles Barthélémy valide la réception de ses produits. Les pharmacies, livrées deux fois par jour, ont jusqu’à 12 h 45 pour passer leur commande qui sera acheminée en début d’après-midi. Moins de deux heures séparent la dernière commande de la première livraison d’officine.

Scan au départ et à l’arrivée, multiples vérifications, l’accent est mis sur la traçabilité.

Les clés de chaque officine sont attachées par ordre de livraison à une chaîne. Chacun des neuf chauffeurs, qui effectuent 28 tournées différentes au cours de la semaine, peut ainsi pénétrer dans le sas de livraison de l’officine. Lors de la livraison, le code-barres apposé sur chaque bac est de nouveau flashé pour un ultime contrôle : vérifier l’adéquation entre la commande et le contenu de la caisse. Une étiquette RFID (identification par radio fréquence) placée sous chaque code-barres balise la traçabilité de la caisse.

Aizenay (Vendée)

Autour de Ronan Rayssiguier, pharmacien directeur général de la CERP Bretagne Atlantique (au centre), Francis Fort, directeur de l’agence d’Aizenay (Vendée), Géraldine Duval, responsable d’exploitation, et Thomas Fauvre, pharmacien délégué.

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