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MÉDICAMENTS À DÉLIVRANCE PARTICULIÈRE
Auteur(s) :
Frédéric Chauvelot
• Stupéfiant.
• Remb. SS à 65 %.
• Prescription sur ordonnance sécurisée limitée à 28 jours.
• Prescription initiale hospitalière annuelle réservée aux spécialistes et/ou aux services spécialisés en neurologie, psychiatrie, pédiatrie.
• Le nom du pharmacien chargé de la délivrance doit être mentionné par le prescripteur sur l’ordonnance pour la prise en charge du traitement par l’assurance maladie.
• A chaque délivrance, le patient doit présenter l’ordonnance sécurisée initiale hospitalière datant de moins d’un an (vérifier la spécialité du prescripteur) et l’ordonnance sécurisée en cours.
• L’ordonnance ne peut être exécutée dans sa totalité que si elle est présentée dans les 3 jours suivant sa date d’établissement. Au-delà de ce délai, elle n’est exécutée que pour la durée du traitement restant à courir.
• Mentionner sur chacune des ordonnances la date de dispensation, la quantité délivrée en unités de prise, le numéro d’ordonnancier et apposer le tampon de l’officine.
• Remettre au patient l’original de l’ordonnance sécurisée et conserver une copie de l’ordonnance pendant 3 ans.
Le méthylphénidate est un stimulant du système nerveux central.
Ritaline LP est indiqué dans les troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité modérée ou sévère chez l’enfant de plus de 6 ans, sans limite supérieure d’âge. Ces troubles peuvent notamment être caractérisés par un manque d’attention soutenue, une incapacité à se concentrer, une instabilité émotionnelle et une impulsivité.
La posologie quotidienne efficace est comprise entre 0,3 et 1 mg/kg/jour, sans dépasser 60 mg par jour. Elle est adaptée individuellement, avec le comprimé à 10 mg à libération immédiate, en fonction des besoins et de la réponse clinique du patient. Le traitement est instauré en milieu hospitalier à faible posologie : un demi-comprimé à 10 mg (5 mg) matin et midi. La dose quotidienne est ensuite augmentée de 1/2 à 1 comprimé par semaine (5 à 10 mg). Ritaline LP 10 mg peut être utilisé dès l’initiation pour remplacer 2 prises d’1/2 comprimé à 10 mg à libération immédiate. S’il n’y a pas d’amélioration clinique après 1 mois d’ajustement de traitement, interrompre ce dernier.
Une fois la posologie optimale atteinte, le passage à la forme LP est envisagé, en conservant la même dose journalière mais en l’administrant en une seule fois par jour au lieu de deux.
• La grossesse est déconseillée pendant le traitement.
• L’allaitement est contre-indiqué pendant le traitement.
• Hypersensibilité au méthylphénidate.
• Phéochromocytome.
• Hyperthyroïdie.
• Glaucome.
• Présence ou antécédents de dépression sévère, anorexie mentale ou troubles anorexiques, tendances suicidaires, symptômes psychotiques, troubles de l’humeur sévères, manie, schizophrénie, trouble de la personnalité psychopathique ou limite (« borderline »).
• Présence ou antécédents de trouble affectif bipolaire épisodique et sévère (de type 1) non contrôlé.
• Hypertension sévère, insuffisance cardiaque, artériopathie occlusive, angor, cardiopathie congénitale, cardiomyopathie, infarctus du myocarde, arythmies, canalopathies pouvant mettre en jeu le pronostic vital (sous réserve de l’avis d’un spécialiste en cardiologie pédiatrique).
• Troubles cérébrovasculaires.
• Enfant de moins de 6 ans.
• Sujet âgé.
• Association contre-indiquée avec :
- les IMAO irréversibles (iproniazide). Du fait de la longue durée d’action des IMAO, cette interaction est encore possible 15 jours après l’arrêt de l’IMAO ;
- les autres sympathomimétiques indirects (bupropion, cafédrine, éphédrine, phényléphrine, pseudo-éphédrine) ; les sympathomimétiques alpha (voie orale et/ou nasale) (étiléfrine, midodrine, naphazoline, oxymétazoline, tuaminoheptane) en raison du risque de vasoconstriction et/ou de poussée hypertensive.
• Association déconseillée avec les alcaloïdes de l’ergot de seigle (bromocriptine, cabergoline, DHE, ergotamine, lisuride, méthylergométrine, méthysergide), les IMAO-A réversibles (bleu de méthylène, linézolide, moclobémide) en raison du risque de vasoconstriction et/ou de poussée hypertensive.
• L’association avec les anesthésiques halogénés nécessite d’interrompre le traitement quelques jours avant l’intervention en raison du risque de poussée hypertensive peropératoire.
Conserver les gélules à température inférieure à 30 °C et à l’abri de l’humidité dans le flacon soigneusement fermé.
En raison de la présence de saccharose, ne pas prendre ce médicament en cas d’intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase.
• Indiquer au patient ou à son entourage familial que ce médicament s’administre en prise unique journalière le matin, pendant ou au cours du repas avec un verre d’eau.
• Les gélules peuvent éventuellement être ouvertes et leur contenu mélangé à de la nourriture semi-solide, du type compote de fruits par exemple. Les aliments ne doivent pas être chauds. Le mélange doit être avalé immédiatement.
• Expliquer aux parents qu’il est recommandé d’interrompre le traitement durant les vacances scolaires et/ou les week-ends de façon à pallier les retards de croissance parfois observés, en accord avec le prescripteur.
• Indiquer aux parents dont l’enfant doit recevoir une anesthésie générale programmée, d’avertir l’anesthésiste réanimateur de la prise de ce médicament et de la nécessité de l’arrêter 24 à 48 heures avant l’intervention.
• On aura une attention toute particulière si le patient présente des antécédents de dépendance aux médicaments, drogues et alcool, lequel est d’ailleurs formellement déconseillé pendant le traitement.
• Il est recommandé de prendre le traitement au cours des repas en cas de troubles digestifs, du type nausées, vomissements, diarrhée, douleur abdominale, gêne épigastrique.
• Indiquer au patient sportif que ce médicament peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
• Prévenir les parents du risque de vertiges, somnolence, troubles de la concentration ou visuels pour la conduite, y compris d’un vélo, ou l’utilisation de machines requérant l’attention, monter à cheval ou grimper aux arbres.
• Ce traitement doit être intégré dans une stratégie globale de prise en charge psychothérapeutique et éducative. On suivra les patients en milieu hospitalier pendant les deux premiers mois afin de contrôler l’efficacité du traitement et la posologie.
• Surveillance continue de la croissance, de l’état psychiatrique et cardiovasculaire :
- pression artérielle et pouls : avant traitement, à chaque adaptation posologique, puis au moins tous les 6 mois ;
- croissance de l’enfant (taille, poids, appétit) : avant traitement, à chaque adaptation posologique, puis au moins tous les 6 mois ;
- apparition de nouveaux troubles psychiatriques ou aggravation de troubles préexistants : à chaque adaptation posologique, puis au moins tous les 6 mois et à chaque visite.
• Surveillance régulière de la NFS.
* Pharmacien praticien hospitalier, div de l’ouvrage Les Médicaments à délivrance particulière paru aux éditions du Moniteur des pharmacies.
Méthylphénidate, flacons de 28 gélules à libération prolongée :
→ 10 mg, 17,46 €, AMM : 34009 416 865 3 5
→ 20 mg, 25,87 €, AMM : 34009 365 349 3 3
→ 30 mg, 32,66 €, AMM : 34009 365 350 1 5
→ 40 mg, 40,77 €, AMM : 34009 365 351 8 3
Novartis Pharma SAS
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