Chute des prix et des volumes en 2013 - Le Moniteur des Pharmacies n° 3025 du 29/03/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3025 du 29/03/2014
 
ÉTUDE INTERFIMO

Transactions

Auteur(s) : François Pouzaud

En 2013, les prix des officines ont baissé pour la cinquième année consécutive pour s’établir en moyenne à 83 % du CA HT (- 1 point). Le nombre de transactions continue à chuter, plus sévèrement qu’en 2012. Mais il y a un motif d’espoir : le prix moyen en multiple de l’EBE se rapprochede la valeur jugée normale d’une officine.

En 2013, les prix des officines ont encore baissé, mais de manière plus mesurée que les années précédentes puisque la chute n’est que de 1 point, alors qu’elle était de 3 points en 2012, 2 points en 2011 et 3 points en 2010 (source : statistiques Interfimo 2013). Le prix de cession moyen France entière s’établit désormais à 83 % du chiffre d’affaires HT, ce qui correspond à 80 % du chiffre d’affaires TTC. Ainsi, la tendance baissière du marché se poursuit à un bon rythme, puisque 12 points ont été perdus depuis 2008.

Le prix exprimé en multiple de l’EBE a, en revanche, baissé plus fortement, passant de 7,4 fois l’EBE au niveau national en 2012 à 6,9 fois l’EBE en 2013. Le retour à la raison du marché s’accélère, ce qui mérite d’être salué. Les valeurs de marché sont de moins en moins déconnectées des valeurs économiques et sont maintenant très proches des prix considérés comme raisonnables (entre 5 et 6 fois l’EBE).

Cependant, ce dernier ajustement des prix avec la rentabilité des officines n’a, semble-t-il, pas suffi à lever l’attentisme des acquéreurs et à leur redonner confiance, compte tenu des risques financiers liés à l’installation dans une période compliquée. Les incertitudes sur l’économie de l’officine (baisse du CA de 1,52 % en moyenne en 2013 selon Fiducial Expertise, nouvelle rémunération toujours en friche, menace de baisse des remises sur le générique) restent trop fortes et l’emportent sur le désir de s’installer ou de se réinstaller. Principal facteur d’animation du marché, les départs en retraite calent un peu en 2013 (- 7 %, soit 1 330 départs l’an dernier selon laCaisse d’assurance vieillesse des pharmaciens). Mais il faut préciser que cette involution fait suite à une année record de départs en retraite en 2012.

Un marché plus atone que jamais

Pour la seconde année consécutive, le nombre de mutations (cessions de fonds et apports en société) chute fortement, passant sous la barre des 1 000. Au titre de l’année 2013, Interfimo ne recense que 930 cessions environ, soit un recul de 16 % sur un an, contre 12 % en 2012. En y ajoutant les cessions de parts sociales (il ne s’agit que d’estimations puisqu’elles ne sont pas publiées au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales), l’étude totalise tout de même 1 330 mutations environ, ce qui est peu éloigné des 1 400 changements de titulaires observés en 2012. La baisse des volumes est atténuée par les cessions de parts qui, à l’inverse des cessions de fonds, progressent (+ 25 %, soit une centaine de cessions de parts supplémentaires par rapport à 2012). En outre, 2013 marque clairement un passage de témoin entre cessions de fonds et cessions de parts, notamment de SEL qui commencent à abonder le marché et dont la fluidité est catalysée par le recours aux SPF-PL.

Cette nouvelle baisse du nombre des cessions se traduit logiquement par une chute du taux de rotation des officines dans les régions dont la moyenne France entière s’établit à 41 mutations pour 1 000 officines contre 49 pour 1 000 en 2012. 16 régions connaissent une baisse de leur taux de rotation tandis que 11 d’entre elles se caractérisent par un turnover en chute de 8 points ou plus. Les régions de l’Est, déjà en proie depuis 2011 à une faible animation du marché, affichentles taux de rotation régionaux les plus bas. La Basse-Normandie et les régions du Sud-Est, qui figuraient parmi les plus dynamiques en 2012, se distinguent en 2013 par un faible turnover. En revanche, le Limousin et l’Auvergne, en hausse de plus de 15 points, rejoignent les régions les plus dynamiques, toutes proportions gardées (Poitou-Charentes, Paris et Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Corse et Pays de la Loire).

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