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Éditorial
Auteur(s) : Laurent Lefort
L’Assurance maladie devrait lancer l’expérimentation de son programme d’accompagnement personnalisé Sophia pour les patients asthmatiques au cours de la première quinzaine de mars. En soi, ce n’est pas une surprise puisque la CNAMTS avait annoncé dès février 2013, au moment de la généralisation de Sophia-diabète, qu’elle testerait le programme pour les asthmatiques dans les 19 départements qui avaient servi de pilotes pour le diabète. Son but est évident : trop de malades mal contrôlés à cause d’une mauvaise observance = des dépenses de santé trop élevées. D’où un programme s’intéressant de près aux patients adultes sur la base de leur consommation de bronchodilatateurs d’action courte.
Les supports d’information sont élaborés avec des pneumologues et la plate-forme téléphonique est animée par des infirmières. Parfait sur le papier. Mais agaçant. Car on ne peut s’empêcher d’avoir le sentiment que Sophia coupe l’herbe sous le pied des entretiens pharmaceutiques, lesquels sont attendus au deuxième ou troisième trimestre. Certes, il est prévu que les pharmaciens participent à Sophia en inscrivant leurs patients via ces mêmes entretiens. Mais, à l’heure où la coordination des soins doit trouver son souffle, l’Assurance maladie renvoie finalement l’image confuse d’un cloisonnement des initiatives.
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