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Actualités
Auteur(s) : Pauline Michel
Arrêter de fumer et ne pas rechuter. Voilà 10 ans que la Haute Autorité de santé (HAS) n’avait pas actualisé ses recommandations en matière de sevrage tabagique. C’est maintenant chose faite. Elle a présenté le 21 janvier ses dernières recommandations, destinées principalement aux médecins généralistes. Le Pr Albert Ouazana, généraliste et membre du comité de réflexion, souligne cependant que les officinaux et autres professionnels de santé sont incontournables dans le dépistage systématique et l’accompagnement des fumeurs : « Le pharmacien peut tout à fait suivre le patient lors de ses achats de substituts nicotiniques et le réorienter vers son médecin généraliste en cas de difficultés avec son traitement ou de rechute imminente. »
La HAS suggère aux médecins d’avoir une démarche proactive vis-à-vis des patients fumeurs, quel que soit le motif de la consultation, et de répondre aux attentes de ceux qui ne veulent pas arrêter de fumer, de ceux qui veulent se libérer de la cigarette sans savoir quelle méthode adopter, mais aussi de ceux qui se sentent angoissés à l’idée d’une rechute. Pour y parvenir, une vingtaine d’outils pratiques ont été développés : arbre décisionnel de dépistage, questionnaire CAGE-DETA ou CAST pour identifier des facteurs de comorbidité, test de Fagerström pour mesurer la dépendance, échelle analogique pour évaluer la motivation (conçue sur le même modèle que pour la douleur), exemple de méthode d’entretien motivationnel… Tout a été pensé pour apporter un soutien médical et psychologique aux patients, depuis le dépistage jusqu’au sevrage complet.
Car les études scientifiques soulignent que 97 % des fumeurs qui tentent d’arrêter la cigarette tout seuls échouent. La HAS a également réévalué la place des substituts nicotiniques et des médicaments dans le sevrage tabagique. Les patchs, gommes, pastilles et autres sont toujours à prescrire en première intention.
Quant aux médicaments que sont la varénicline et le bupropion, ils sont à délivrer uniquement en deuxième intention. Les méthodes alternatives telles que l’acupuncture ou l’hypnothérapie n’entrent pas dans ces recommandations. Mais la HAS insiste : « Un fumeur ne doit pas être découragé dans sa démarche quelle que soit sa méthode. Y compris la cigarette électronique. »
La Haute Autorité de santé ne pouvait publier de nouvelles recommandations sans aborder le cas particulier de la cigarette électronique. Et elle n’entre pas dans la catégorie des outils d’aide à l’arrêt du tabac. Les études scientifiques prouvant son efficacité sont insuffisantes. La HAS souligne cependant que son utilisation ne doit pas être découragée chez celui qui a commencé dans le but d’arrêter de fumer. Un avis que partage la Société française de pneumologie. Même si la cigarette électronique apparaît moins toxique à court terme que le tabac en l’absence de combustion et en raisond’une faible concentration en substances cancérogènes et irritantes, les pneumologues ne la recommandent pas dans le sevrage tabagique.
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