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Comptoir
Fiche ingrédient
Auteur(s) : Chantal Ollier
• L’alfalfa ou luzerne (Medicago sativa L.) est une plante herbacée vivace parmi les plus cultivées dans les zones tempérées du monde entier. Sa tige rameuse et angulaire (30 à 70 cm de haut) porte des feuilles alternes à 3 folioles. Les fleurs violettes disposées en grappes oblongues sont caractéristiques des Fabaceæ. Le fruit est une gousse enroulée en hélice.
• L’alfalfa possède uniquement une monographie de contrôle à la Pharmacopée française comme matière première pour préparations homéopathiques. Elle ne figure pas dans la liste des plantes médicinales utilisées traditionnellement de la 10e édition de la Pharmacopée française.
• La partie utilisée en phytothérapie et sous forme de complément alimentaire est constituée par la partie aérienne.
L’alfalfa est riche en protéines, vitamines (groupe B, C, K), pigments caroténoïdes, minéraux (calcium, potassium, magnésium, fer, silice, zinc) et polyphénols. Il contient également des composés originaux comme des saponosides (sojasapogénols, hédéragénine) et des coumestanes (coumestrol).
– L’alfalfa est avant tout une plante fourragère de haute qualité nutritive.
– En France, la phytothérapie l’utilise comme tonifiant et reminéralisant (asthénie, soin des ongles et des cheveux abîmés) et pour soulager les symptômes de la ménopause.
– L’alfalfa est consommé en salade sous forme de graines germées et de jeunes pousses.
– Sous forme d’un extrait concentré en protéines, l’alfalfa est autorisé comme nouvel ingrédient destiné à enrichir l’alimentation humaine, en particulier en cas de dénutrition (décision du 13 octobre 2009).
Des études faites chez l’animal de laboratoire, il ressort que l’alfalfa exerce :
– une activité œstrogène attribuée au coumestrol (les études manquent cependant pour juger de son intérêt chez la femme en période de ménopause),
– une activité hypoglycémiante,
– une activité anti-inflammatoire,
– une activité antioxydante,
– une activité anxiolytique,
– une activité hypocholestérolémiante attribuée aux saponosides.
L’alfalfa peut être proposé :
– en infusion de 15 minutes : 5 à 10 g pour 250 ml d’eau à boire dans la journée,
– sous forme de suc de feuilles,
– sous forme de gélules contenant 325 mg de poudre, 3 gélules par jour.
– La consommation de graines d’alfalfa est déconseillée en cas de lupus érythémateux systémique ou d’antécédent de lupus. L’alfalfa contient de la L-cadavérine, en particulier dans les graines. Cet acide aminé non protéique est cytotoxique et susceptible de provoquer ou réactiver des maladies auto-immunes et en particulier le lupus érythémateux s’il est consommé en grande quantité. Il est détruit par autoclavage.
– En raison de son activité œstrogène, l’alfalfa est déconseillé en cas de cancer ou d’antécédent de cancer hormonodépendant.
– La littérature décrit un cas de pancytopénie suite à la consommation d’une grande quantité de graines et de rares cas de dermatites et de troubles gastro-intestinaux.
Sources : J. Fleurentin, J.-C. Hayon, Plantes médicinales : traditions et thérapeutiques, Ed. Ouest-France, Rennes, 2008 ; E. Gawel, « Chemical composition of lucerne leaf extract and its application as a phytobiotic in human nutrition », Acta. Sc. Pol. Technol. Aliment., 2012, 11 (3) 303-10 ; AM Gray, PR Flatt, « Pancreatic and extra-pancreatic effects of the traditional anti-diabetic plant, Medicago sativa », Br. J. Nutr. 1997, 78 (2) 325 – 34 ; Passeport Santé, Luzerne, www.passeportsante.net ; M. Rombi, D. Robert, 120 Plantes médicinales, Alpen Editions, Monaco, 2007.
• L’alfalfa ou luzerne est proposé en complément alimentaire en cas de fatigue, déminéralisation, ongles et cheveux abîmés et en période de ménopause.
• Il est déconseillé chez l’enfant et en cas de cancer ou d’antécédent de cancer hormonodépendant en raison de son activité œstrogène.
• La consommation de graines est déconseillée en cas de lupus érythémateux.
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