Jérôme Arbaut se réinstalle dans une ville aisée - Le Moniteur des Pharmacies n° 3011 du 14/12/2013 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3011 du 14/12/2013
 
PARCOURS DE L’INSTALLATION

Transactions

Premier épisode

Auteur(s) : François Pouzaud

Après Mathilde Laurent et Pierre-Edouard Poiré, « Le Moniteur » suit à présent les pas de Jérôme Arbaut. Ce pharmacien quitte un quartier populaire de Paris pour la clientèle plus bourgeoise de Versailles, dans les Yvelines.

A 45 ans, Jérôme Arbaut aspire à un nouveau projet de vie. Après treize ans d’exercice associatif dans une pharmacie du XXe arrondissement de Paris, ce pharmacien souhaite quitter la capitale et retrouver une officine en banlieue parisienne. Avec un cahier des charges strict. « Je voulais une pharmacie d’au moins 3 millions d’euros de chiffre d’affaires, dans une belle localité réputée pour sa qualité de vie et une clientèle aisée. » Avec 700 000 euros de capitaux propres, il rachète une officine à Versailles à 2,950 M€, soit 92 % du chiffre d’affaires (TTC).

Cette officine bénéficie de beaux atouts : elle est située dans le centre de Versailles, face à la gare. Elle profite, en outre, d’une forte densité médicale et de la proximité de l’hôpital Richaud, EHPAD et unité de soins du suite et de réadaptation. Elle a une clientèle de quartier, mais aussi de passage grâce au Transilien, le réseau de trains de banlieue de la région parisienne. « La clientèle se partage entre les différentes officines du centre-ville et il ne règne pas, sur ce secteur, d’agressivité commerciale », assure Jérôme Arbaut. Le 1er novembre, le nouveau titulaire reprend cette affaire « bien gérée par deux associés partis à la retraite ».

L’équipe de neuf salariés doit faire face à un flux important de 400 clients par jour. « J’ai augmenté les amplitudes horaires et décidé d’ouvrir une heure plus tôt, à 8 heures. Cela permet aux actifs de déposer leurs ordonnances avant de partir travailler ou de faire leurs achats en officine le matin parce qu’ils rentrent trop tard le soir. Je peux également mieux capter une clientèle de parents qui déposent leurs enfants à la crèche juste à côté. »

Entretiens avec les salariés en amont de la cession

Jérôme Arbaut souhaite aussi donner de la consistance au stock et diversifier l’offre des produits. Pour avoir une officine suffisamment achalandée dès la prise de possession, il a reçu dans l’arrière-boutique, pendant les deux mois qui ont précédé la cession, les délégués commerciaux des laboratoires afin de lancer les précommandes.

Le néo-Versaillais a aussi profité de ses venues régulières à l’officine, avant la cession, pour mener les premiers entretiens individuels avec ses futurs salariés. « Lors de cette première prise de contact, j’ai pu leur présenter mon projet, les tâches et responsabilités que j’entends leur déléguer », précise-t-il. Une fois l’offre et l’organisation bien en place, il sera ensuite temps, pour Jérôme Arbaut, de songer au réagencement du point de vente et à l’automatisation du back-office inscrits dans ses projets.

Une reprise en SPF-PL

Reprenant à lui seul 100 % de parts d’une SELARL à l’IS, Jérôme Arbaut a profité d’un effet d’aubaine avec la parution du décret du 4 juin 2013 et mis en œuvre une SPF-PL. Il a optimisé son acquisition en profitant du régime de l’intégration fiscale entre sa holding financière et la SEL filiale qu’il exploite. « Sur les 700 000 € d’apport, 75 000 € ont financé les 5 % de parts détenues en direct. Les 625 000 € restants et l’emprunt ont financé les 95 % de parts détenues par la SPF-PL. Un second emprunt de 1,8 M€ a permis de restructurer la dette de la SEL et de rembourser les comptes courants des associés vendeurs », détaille-t-il.

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