L’ORDRE ÉTEND SA PROTECTION - Le Moniteur des Pharmacies n° 2995 du 24/08/2013 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2995 du 24/08/2013
 
E-PHARMACIE

Actualité

Auteur(s) : Magali Clausener

L’Ordre des pharmaciens va mettre gracieusement à la disposition des officinaux un nom de domaine. Une réponse au problème des sites illégaux de vente de médicaments qui a fait la une de la presse cet été. Quant aux syndicats, réunis en intersyndicale depuis fin juillet, ils préparent la rentrée.

Le 7 août, en pleine torpeur estivale, Le Parisien-Aujourd’hui en France révèle que l’Ordre des pharmaciens a porté plainte contre 11 sites illégaux de vente de médicaments. L’OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique) est chargé de l’enquête. Deux jours après, Jacques Fortuit, vice-président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, annonce que plus de 40 sites illégaux ont été identifiés et leurs noms transmis à l’OCLAESP.

Alors que la vente de médicaments sur Internet est autorisée depuis quelques mois seulement, la presse s’empare de l’affaire. Les pharmaciens se retrouvent en première ligne : les noms de domaine des sites illégaux correspondent en effet à des noms déposés par des officinaux qui ont arrêté d’exploiter leur site Internet. Et ces noms, tombés dans le domaine public, ont été rachetés par des sociétés étrangères, dont une de nationalité russe. Si l’information du public est primordiale – le ministère de la Santé a ainsi rappelé que les sites autorisés figurent sur les sites web du ministère et de l’Ordre –, le Conseil national de l’ordre des pharmaciens a décidé d’aller plus loin : « L’Ordre va mettre gracieusement à la disposition des pharmaciens une extension, “pharmacie-france.fr”, qui ne tombera jamais dans le domaine public, explique Alain Delgutte, président de la section A. Il suffira au pharmacien d’ajouter devant cette extension le nom de son choix, par exemple “delgutte.pharmacie-france.fr”. La pérennité de ce nom de domaine est ainsi garantie. Il ne pourra pas être racheté. » Cette possibilité sera proposée durant le dernier trimestre 2013.

Une cellule de veille mise en place

Entre-temps, les officinaux ont tout intérêt à vérifier si le nom de domaine qu’ils ont déposé et qu’ils n’utilisent plus n’a pas été acquis par une société ou une tierce personne. Un contrôle simple qui peut être effectué soit en tapant le nom du site et en regardant s’il existe encore, soit via un site qui propose gratuitement la recherche de noms de domaine et fournit des informations sur le propriétaire éventuel. De son côté, l’Ordre a mis en place une cellule de veille. « Nous sommes également alertés par des pharmaciens et des patients. Ces derniers s’interrogent ainsi sur le prix de vente anormalement bas du Viagra sur un site ! », précise Alain Delgutte. Et de conseiller : « Les pharmaciens ne doivent pas hésiter à répondre aux questions de leurs clients et à les informer, notamment sur les médicaments autorisés à la vente sur Internet. »

Pas d’exercice illégal de la médecine pour Giphar

Le tribunal correctionnel de Paris a débouté le Conseil national de l’ordre des médecins et le Conseil national de l’ordre des pharmaciens de leur plainte à l’encontre de la coopérative Giphar-Sogiphar pour exercice illégal de la médecine et publicité trompeuse. Une plainte déposée en 2009 devant le tribunal de grande instance de Paris suite aux campagnes de communication grand public de 2008 et 2009 sur les « maux de l’hiver » et les « maux de l’été ». Dans son communiqué, Giphar « se réjouit d’une telle décision » et rappelle « qu’en aucun cas, elle ne souhaite se substituer aux médecins ». Mais si la coopérative « peut comprendre et trouver une justification à l’action du Conseil national de l’ordre des médecins », elle déplore « l’intervention du Conseil national de l’ordre des pharmaciens » qui a « commis une faute ».

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