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Entreprise
Auteur(s) : Stéphanie Bérard
Depuis sa création en 2009, le régime d’auto-entrepreneur ne cesse de faire des émules. D’après les chiffres de l’URSSAF, il avait séduit 895 000 personnes à la fin du mois de février 2013, tous secteurs d’activité confondus. A l’officine, des pharmaciens remplaçants sont tentés de travailler sous ce statut en proposant une prestation de services. Et pour cause : en dépit d’un chiffre d’affaires annuel plafonné
Pourtant, dans un courrier adressé le 30 avril dernier à ses adhérents, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, met en garde : « La plus grande prudence doit être observée », dès lors que l’URSSAF « reste toujours susceptible de requalifier le contrat sur le fondement de l’existence d’un lien de subordination entre le titulaire de l’officine et son remplaçant, et par la suite de réclamer le paiement des cotisations du régime général de la Sécurité sociale pour toute la durée de la relation contractuelle et ce, au titre des trois dernières années ».
L’USPO pèche-t-elle par excès de prudence ? Non, car la position de l’URSSAF sur le statut d’auto-entrepreneur est très claire : « Le lien de subordination est déterminé selon quatre critères : une clientèle imposée, des contraintes d’horaires et une sujétion administrative, l’utilisation du matériel et du personnel de l’officine et, enfin, une rémunération fixe et forfaitaire. »
Ces quatre critères ne sont donc pas compatibles avec l’auto-entrepreneuriat. Et les pharmaciens remplaçants qui se risqueraient à adopter ce statut s’exposeraient au règlement des cotisations sociales non dues en cas de contrôle par l’URSSAF.
* Le plafond est de 81 500 euros pour une activité d’achat et de revente et de 32 600 euros pour une prestation de services (HT).
Le ministère de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme prépare un projet de loi – qui sera débattu cet automne à l’Assemblée – visant à réformer le régime d’auto-entrepreneur. Afin de lutter contre le salariat déguisé (anciens salariés travaillant pour leur ex-employeur, employeurs demandant aux candidats à l’embauche de se déclarer comme auto-entrepreneurs…), le gouvernement envisage de réduire le seuil de chiffre d’affaires des auto-entrepreneurs à 19 000€ pour une prestation de services et à 47 500 € pour une activité de vente de marchandises. Un auto-entrepreneur qui dépasserait ce plafond deux années de suite tomberait sous le coup du régime classique de la création d’entreprise. Une période de transition est néanmoins prévue pour lisser les cotisations sociales et la fiscalité.
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