Trousse de voyage - Le Moniteur des Pharmacies n° 2983 du 11/05/2013 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2983 du 11/05/2013
 

Comptoir

FICHE FORMATION

Auteur(s) : Sylviane Le Craz

La trousse à pharmacie de voyage doit être constituée selon l’âge et l’état de santé des voyageurs, leurs traitements en cours et la destination ainsi que les activités pratiquées durant le séjour.

Trousse de base

• Plaies : antiseptique à base de chlorhexidine par exemple (spectre étendu, absence de coloration ; CI : conduit auditif), sérum physiologique, compresses stériles, pansements adhésifs et/ou hydrocolloïdes, bandelettes de suture, tampons hémostatiques, coussin hémostatique d’urgence, gel hydroalcoolique, voire une paire de gants, alcool à 70°, paire de ciseaux, pince à écharde, tire-tique.

• Contusions ou entorses : topique anti-inflammatoire (Advil gel, Cliptol, Voltarène Actigo…), sauf en cas de grossesse, système de cryothérapie en pack instantané (Axmed, Nexcare…) ou en bombe (Sport Akileïne Ice, Urgofroid…), bande cohésive, couverture de survie isothermique.

• Coups : topique contre les hématomes (Hémoclar, Arnicagel…).

• Douleurs musculaires : décontracturant (Décontractyl, Lumirelax…).

• Douleurs et fièvre : paracétamol (CI : insuffisance hépatocellulaire sévère), ibuprofène ou aspirine (CI : grossesse, ulcère, hémorragie, insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque sévère, lupus érythémateux, prise d’anticoagulants oraux, de lithium, de méthotrexate…), thermomètre.

• Atteinte oculaire : solution de lavage oculaire et collyre antiseptique (Désomédine…).

En vacances

• Piqûres d’insectes : topique antiprurigineux et anti-inflammatoire (Apaisyl, Dermofénac, Onctose…), antihistaminique oral à base de cétirizine ou de loratadine, kit Anapen en cas d’allergie aux hyménoptères, voire répulsif antimoustique.

• Mal des transports : diphénhydramine (Nautamine) ou diménhydrinate (Nausicalm, Mercalm (+ caféine) : risque de somnolence). En l’absence de glaucome à angle fermé ou de troubles urétroprostatiques.

• Constipation : laxatif de lest (Psylia, Spagulax…) ou osmotique (Duphalac, Forlax…), ou, en raison d’un délai d’action plus court, laxatif stimulant (Dulcolax, Sénokot… ; CI : colopathie organique inflammatoire, insuffisance cardiaque).

En cas de difficulté d’exonération, laxatif rectal (suppositoire à la glycérine, Eductyl, Microlax… ; CI : poussées hémorroïdaires, fissures anales).

• Protection solaire adaptée aux phototypes et aux activités pratiquées.

• Solution hydroalcoolique pour les mains.

En zones tropicales

• Moustiques : répulsif et traitement antipaludéen si voyage en zone infestée.

• Diarrhée : lopéramide (Imodiumlingual, Peracel… ; efficace immédiatement, mais CI : diarrhée glairosanglante, rectocolite hémorragique, maladie de Crohn) ou racécadotril (Diarfix, Tiorfast…) après avis médical dans un condiv de diarrhée du voyageur, absorbant gastro-intestinal à base d’argile ou de charbon, antispasmodique (phloroglucinol, également indiqué dans les douleurs spasmodiques gynécologiques ; trimébutine) et soluté de réhydratation pour les enfants. Prévoir éventuellement un désinfectant pour eau de boisson (voir tableau ci-dessus).

• Nausées, vomissements : métopimazine (Vogalib ; CI : glaucome à angle fermé, troubles urétroprostatiques, prise de dopaminergiques ou de lévodopa).

• Penser aux éventuels vaccins.

EN PRATIQUE

• Choisir des formes galéniques et des conditionnements pratiques et peu encombrants : comprimés plutôt que sirop ou suppositoires ; unidoses pour les formes locales. Transporter les blisters en entier avec les notices.

• Vérifier les dates de péremption avant de partir.

• Traitement chronique : porter son ordonnance sur soi. Connaître la dénomination commune en cas de voyage à l’étranger. Adapter la prise des médicaments selon le décalage horaire.

• Médicaments à conserver au froid : prévoir une trousse isotherme avec pack réfrigérant et un réfrigérateur à l’arrivée.

• Traitement par pompe (insuline…) : le signaler au passage des portiques d’aéroport (risque de dysfonctionnement dû aux champs magnétiques).

Sources : « Vidal » ; Afssaps, « Bien vous soigner avec des médicaments disponibles sans ordonnance », F. Bontemps, « Le conseil à l’officine dans la poche », 7e édition, Ed. Le Moniteur des pharmacies.

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