Un bon cru 2012 malgré la conjoncture - Le Moniteur des Pharmacies n° 2974 du 16/03/2013 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2974 du 16/03/2013
 
ÉCONOMIE

Entreprise

Auteur(s) : François Pouzaud

L’année 2012 est loin d’avoir été catastrophique pour l’activité économique des officines. D’après les statistiques du cabinet d’expertise-comptable Norméco*, l’évolution moyenne du chiffre d’affaires, toutes catégories d’officines confondues, affiche une hausse de 1,31 %. Ce chiffre révèle un léger progrès en comparaison de l’année 2011, où le chiffre d’affaires n’avait augmenté que de 0,67 %. L’activité retrouve le rythme de progression de 2010 (+ 1,31 %). « D’après d’autres études statistiques, les progressions du chiffre d’affaires seraient inférieures à 1 % », nuance Dominique Leroy, expert-comptable du cabinet Norméco. Il explique cette différence par le fait que l’étude Normeco n’intègre pas la baisse significative enregistrée sur le dernier trimestre 2012.

Le cabinet Norméco observe un tassement du chiffre d’affaires. 40 % des officines enregistrent des évolutions mitigées, voire des régressions pour 40 % des officines étudiées, qui affichent moins de 1 M€ de chiffre d’affaires (- 0,79 %) et celles entre 1,4 M€ et 1,7 M€ (- 0,58 %).Mais la moyenne est tirée vers le haut pour les officines dont le chiffre d’affaires est compris entre 2,2 et 3 M€ (+ 2,11 %) ainsi que pour celles supérieures à 3 M€ (+ 2,07 %).

Une marge brute dopée par le générique

La marge brute moyenne sur les achats revendus s’établit à 27,78 %, contre 27,65 % l’an passé, soit une hausse de 0,13 point. Les remises commerciales des répartiteurs participent à ce taux à hdiv de 1,35 %. Les pharmaciens se refont surtout une santé avec le générique. « Les marges brutes moyennes se sont améliorées grâce à la poursuite de l’effet générique », observe Dominique Leroy. Exprimé par rapport au chiffre d’affaires hors taxes, le taux global des remises des répartiteurs, des génériques et des prestations de service progresse de 3,46 % en 2011 à 3,77 % en 2012. En 2009, ce ratio n’était que de 2,50 %. En valeur, la marge brute de l’officine a augmenté de 1,91 % en moyenne, contre 0,40 % l’an passé.

Des charges bien maîtrisées

Les charges externes connaissent une évolution supérieure à l’inflation et les charges de personnel, généralement bien gérées, absorbent 35,60 % de la marge de l’officine contre 35,30 % en 2011. Alors que le ratio de l’excédent brut d’exploitation sur le chiffre d’affaires progresse depuis trois ans (+ 0,65 point en cumul), « l’amélioration de la rentabilité en 2012 contraste avec le sentiment d’une dégradation globale de l’économie », conclut Dominique Leroy.

* Statistiques réalisées à partir de bilans de 281 officines sur la période allant d’octobre 2011 à septembre 2012.

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