2012, année extatique

Avec un chiffre d’affaires de 319 millions d’euros en 2012, en croissance de 23,8 % et une hausse « légèrement moindre » en volume, Franck Le Meur, directeur des opérations de Zentiva France, peut être satisfait des résultats présentés le 22 février lors d’une conférence organisée au siège parisien de Sanofi. Le génériqueur, qui a atteint 10,9 % de parts de marché à fin décembre 2012 (+ 2,2 points versus décembre 2011), se paie le luxe de « surperformer » un marché du générique dont la croissance a déjà de quoi faire des envieux : + 9,5 % en volume et + 15,2 % en valeur. Et certaines échéances brevetaires de 2013 s’annoncent prometteuses, parmi lesquelles le montélukast (Singulair), lancé la semaine dernière, le sildénafil (Viagra), l’association paracétamol-tramadol (Ixprim) et irbésartan-hydrochlorothiazide (Coaprovel).

L’obscur trio « patient, médecin et générique »

De quoi être confiant… en restant vigilant. L’« observatoire de la qualité de la prise en charge des patients en ville »*, mené l’année dernière par Zentiva avec Ipsos Santé auprès de pharmaciens, médecins, patients et leaders d’opinion, livre certaines informations contrastées. Elles seront reprises dans un Livre blanc à paraître bientôt. Ainsi, si les génériques ont majoritairement la faveur des patients (74 %), l’étude qualitative souligne également qu’ils ont du mal à se défaire de leur image « low cost » et que les médecins, eux, sont nettement moins convaincus par cet « engouement » de leurs patients (33 %). Médecins et patients se retrouvent néanmoins sur un même point : leur besoin d’information quant à la bioéquivalence, donc l’efficacité, et la production des médicaments génériques (qualité et lieux).