Le déconventionnement des pharmaciens « mauvais substitueurs » - Le Moniteur des Pharmacies n° 2952 du 13/10/2012 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2952 du 13/10/2012
 

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CE QUE VOUS EN PENSEZ

Auteur(s) : François Pouzaud

Lucette Chazottes, Auch (Gers)

Je ne suis pas d’accord pour déconventionner les pharmaciens qui ont un taux de substitution trop faible. En particulier, ceux qui exercent en centre-ville et qui ont une part importante de clients âgés, voire très âgés. On sait bien qu’il est très difficile de substituer chez des personnes de 60 ans et plus, elles sont épouvantées par le générique, ce qui est source de mauvais usage ou cause d’inobservance. Par exemple, nous avons délivré à une personne âgée le générique d’Atacand, et comme le comprimé était plus gros, elle a cru bon de le couper en deux pour avoir le bon dosage. En revanche, il n’est pas déplacé de déconventionner les pharmaciens qui se servent de l’arme anti-générique comme argument commercial.

Pierre Mollet, Montpellier (Hérault)

Ce n’est que justice ! Il faut sanctionner les pharmaciens pour qui la sécurité sociale relève des taux inférieurs à 60 % sans comptabiliser, bien sûr, les ordonnances comportant des mentions « non substituable » pour des raisons médicalement justifiées. Ces confrères nous ont fait de la concurrence déloyale en captant une part de notre clientèle. De plus, ils sont en partie responsables de la mise sous TFR de molécules du Répertoire. Je suis donc satisfait de cette disposition, mais beaucoup moins sur un point : notre travail est dévoyé. Nous sommes en effet amenés à vérifier davantage les mentions « NS » que les interactions médicamenteuses sur les ordonnances.

Philippe Mercier, Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine)

Je trouve tout cela très coercitif. La décision de déconventionner un confrère est prise par rapport à une volonté de sanctionner et non pas de comprendre la problématique du pharmacien. Il existe des différences de traitement de la substitution entre les départements selon les accords conventionnels passés avec les caisses. Quant aux mesures de déconventionnement, les décisions ont été prises sans concertation de la base. Les syndicats ne sont pas représentatifs de l’ensemble de la profession, j’aurais aimé que chaque professionnel de santé soit préalablement consulté avant que la convention soit entérinée.

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