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Actualités
CE QUE VOUS EN PENSEZ
Auteur(s) : François Pouzaud
Le générique est notre cheval de bataille depuis plus d’une décennie, et je ne conçois pas de baisser les bras compte tenu des objectifs de substitution à atteindre. Ma motivation reste entière. Nous serons toujours amenés à vendre des génériques car ils sont plus générateurs de marge que leurs princeps. Le procédé est contestable car la Sécurité sociale nous donne un outil, l’accord « tiers payant contre génériques », pour augmenter le taux de substitution, mais nous sanctionne aussitôt en songeant à baisser les prix. Plus les volumes de génériques augmenteront, plus leurs prix baisseront. Il faut donc se tourner vers les nouvelles missions pour trouver d’autres ressources.
Je suis écœurée par ce qui arrive à la profession, qui est mal récompensée de ses efforts. Même si la motivation n’y est plus, il faudra continuer à substituer car nous n’avons pas le choix. Nous sommes des salariés de la Sécurité sociale, et si nous ne substituons plus, alors que la prescription du médecin est dépourvue de mention « non substituable », nous serons sanctionnés par des rejets de dossiers. Il faudrait une grève massive des pharmaciens pour faire renoncer le gouvernement à des baisses de prix des génériques, mais je n’y crois pas trop du fait de l’individualisme de notre profession.
Tout cela est plutôt décevant ! La Sécurité sociale a toujours tenu un discours en faveur d’une politique générique gagnant-gagnant, y compris dans la nouvelle convention avec le paiement sur objectifs où il est question de reverser une partie des économies du générique à la profession. En baissant les prix des génériques, on réduit les capacités d’investissement des officines à un moment clé où les pharmaciens doivent investir dans des outils de dématérialisation des ordonnances et pour pouvoir être présents sur les nouvelles missions. La démarche n’est pas logique et cohérente, et pourtant on ne nous laisse guère le choix !
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