Attention aux bonifications !

Des employeurs peuvent omettre d’intégrer des bonifications dans le salaire de leurs collaborateurs. Or celles-ci sont inscrites noir sur blanc dans la convention collective nationale de la pharmacie d’officine (article 8). Les bonifications s’expriment par un multiple de la valeur du point conventionnel (4,193 euros bruts) ou par une majoration du salaire minimum du coefficient. Les cas de saisine du conseil de prud’hommes pour ces motifs semblent se multiplier, au point d’avoir suscité une note de l’USPO à ses adhérents.

Les bonifications applicables aux cadres

• En cas de remplacement du titulaire de l’officine, la bonification doit être au minimum de 5 points par jour calendaire – la totalité des jours de la semaine est concernée – pendant la durée du remplacement et à partir de la prise de poste effective. Celle-ci intervient à partir du quinzième jour d’absence du titulaire si le pharmacien remplaçant exerce habituellement ses fonctions dans l’officine.

• En cas de gérance après le décès du titulaire, la bonification mensuelle est égale à 150 points pendant la durée de la gérance.

Les autres cas de bonification

• Le personnel polyglotte : une majoration de rémunération de 8 % du salaire minimum du coefficient doit être appliquée pour l’utilisation professionnelle et régulière d’une langue étrangère (+ 4 % par langue étrangère supplémentaire).

• Les polypréparateurs : la majoration mensuelle est égale à 25 points, pour les préparateurs effectuant de façon significative et régulière des préparations en allopathie et homéopathie.

• Les préparateurs conseillers en dermocosmétique et détenteurs du titre Boticelli* peuvent exiger une bonification de 10 % du salaire minimum de leur coefficient en cas de pratique régulière des connaissances acquises en dermocosmétique.

• Les préparateurs titulaires du CQP « dermocosmétique pharmaceutique » (CQP 1) font l’objet d’une bonification de leur rémunération mensuelle égale à 30 points sous réserve de pratiquer les activités associées à cette qualification.

• Le travail en sous-sol : la prime d’un montant égal à 10 % du salaire minimum correspondant à l’emploi occupé doit être attribuée au personnel si le travail en sous-sol représente plus de 50 % de son temps de travail.