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Entreprise
Auteur(s) : François Pouzaud
Après quatre années de stagnation en valeur, le marché du médicament en ville est promis à une baisse comprise entre 1 et 2 % en valeur pour la période 2012-2015 selon les prévisions de IMS Health. Dans le même temps, l’organisme statistique prévoit que le marché mondial va maintenir sa croissance pour atteindre plus de 1 000 milliards de dollars en 2014, grâce à une forte contribution des pays émergents ( 63,4 %). Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine affichent une prévision de croissance de 13 % à 16 %, comparativement aux Etats-Unis (+ 1 % à + 4 %) et au Japon (+ 2 % à + 5 %). « Les efforts de maîtrise médicalisée et de réduction des dépenses de santé vont produire leurs effets jusqu’en 2015 », annonce Robert Chu, président d’IMS Health France.
D’ailleurs, la LFSS 2012 inflige 790 millions d’euros de baisse de prix sur les médicaments et les dispositifs médicaux pour rester dans les clous d’un ONDAM (objectif national des dépenses d’assurance maladie) à 2,5 %. En outre, les plans de redressement successifs prévoient de ramener le déficit du régime général à 6 milliards en 2015 (contre 8,6 en 2011). « Spontanément, les dépenses sont supérieures aux recettes, ce qui va obliger tous les ans à durcir les plans de redressement pour ramener le déficit naturel spontané vers le déficit voulu », explique Claude Le Pen, économiste de la santé et professeur à l’université Paris-Dauphine. En conséquence de cette conjoncture macro-économique défavorable, le marché pharmaceutique descendra, cette année encore, d’un palier par rapport à une année 2011 tirée à la baisse par l’effet volume (– 1,52 %), alors que les effets « prix » et « nouveaux produits » ont créé de la croissance, respectivement à hdiv de 1,47 % et 0,12 %.
En 2011, les ventes en ville de médicaments issus de la prescription hospitalière ont augmenté de 217 millions d’euros mais cette croissance (+ 5,1 %) est presque complètement annihilée par la baisse des prescriptions des médecins libéraux (– 208 millions).
Plus contrôlée, la croissance des médicaments hospitaliers, traditionnellement plus forte, va s’essouffler pour s’établir autour de 3 % en valeur en 2012.
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