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Comptoir
QUESTIONS DE COMPTOIR
Auteur(s) : Géraldine Galan
Dans la zone d’absorption des médicaments au niveau intestinal, les jus de fruits peuvent être responsables de trois types d’interactions. La première, et la plus connue (qui implique notamment le jus de pamplemousse), est l’inhibition de la métabolisation médicamenteuse par le CYP3A4. Mais les entérocytes sont également dotés de systèmes de transport actif des médicaments (influx et efflux). Les jus de fruits peuvent inhiber la P-glycoprotéine en charge de l’efflux des médicaments, et on sait depuis peu qu’ils sont également capables d’inhiber les protéines d’influx qui font passer les médicaments dans le sang depuis l’intestin. Tandis que les deux premiers mécanismes ont pour effet d’augmenter la biodisponibilité du médicament, le troisième la diminue et peut être à l’origine d’une baisse d’efficacité du traitement. Les études ont porté sur des jus de pomme, d’abricot, d’orange et de pamplemousse. Les effets peuvent varier selon le médicament, le type de jus et même la provenance d’un même type de jus. Elles suggèrent que la consommation d’un jus de fruits quel qu’il soit doit être espacée d’au moins 4 heures avec toute prise médicamenteuse pour éviter ces interactions. La consommation de fruits autrement qu’en jus n’a pas été étudiée mais la question peut légitimement se poser. En conclusion, quoi qu’il arrive, le message à faire passer est d’administrer les médicaments avec de l’eau et d’éviter la consommation de jus de fruits dans les heures qui précèdent et qui suivent la prise d’un traitement.
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