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FICHE INGRÉDIENT
Auteur(s) : Chantal Ollier
La rhodiole ou orpin rose (Rhodiola rosea L., Crassulaceæ) est une plante vivace fréquente dans les régions arctiques polaires et retrouvée jusqu’à 3 000 m d’altitude. Ses tiges peuvent atteindre 70 cm de haut et portent des feuilles allongées, charnues, acuminées et dentées. Les fleurs disposées en corymbe sont jaunes. La partie utilisée est le rhizome, dont la cassure est de couleur rosée ; son odeur rappelle l’eau de rose, d’où son nom.
Mentionnée par Dioscoride au premier siècle après J.C., la rhodiole est utilisée depuis des siècles dans les pays nordiques pour lutter contre la fatigue, la grippe, augmenter l’endurance physique et la résistance au mal d’altitude. Depuis plus de 40 ans, elle y est considérée comme stimulante, antistress et adaptogène. Elle est plus particulièrement utilisée pour améliorer les fonctions cognitives en situation de stress.
Le rhizome de la rhodiole contient deux sortes de constituants qui seraient à l’origine de ses propriétés. Il s’agit de dérivés du phénylpropane appelés rosavines (rosavine, rosarine et rosine) et de dérivés du phényléthanol (salidroside et tyrosol).
La pharmacologie a mis en évidence des effets antioxydants, une augmentation de la résistance physique et de la résistance générale au stress ainsi que des vertus anxiolytiques, stimulantes et antidépressives.
L’action adaptogène de la rhodiole semble liée à :
• une inhibition de la synthèse des médiateurs du stress ;
• une modération de la libération des opioïdes induits par le stress ;
• une augmentation de la libération des catécholamines (noradrénaline, dopamine, sérotonine) dans les systèmes ascendants qui activent le cortex cérébral et le système limbique ;
• une transmission cholinergique facilitée au niveau cérébral ;
• une action antioxydante, notamment protectrice des neurones.
L’effet sur la résistance physique durant un exercice fait intervenir une augmentation de l’ATP, de la créatine phosphate, de la synthèse des acides aminés, du nombre des mitochondries, du métabolisme lipidique et du métabolisme énergétique cérébral.
Des études cliniques confirment son action sur les performances physiques chez le sujet non sportif. Sont également notées une amélioration des fonctions cognitives ainsi qu’une réduction de la fatigue liée au surmenage intellectuel et au stress (amélioration de la qualité du travail plus que de sa quantité). Un effet antidépresseur a aussi été mis en évidence dans le cadre de dépressions légères à modérées.
100 à 300 mg d’extrait sec titré à 3 % de rosavines et 1 % de salidroside, 1 à 2 fois par jour, 30 minutes avant le petit déjeuner et/ou le déjeuner. Eviter la prise le soir qui pourrait gêner l’endormissement. Des cures de 10 à 20 jours sont conseillées, suivies d’un arrêt de 2 semaines avant une nouvelle cure si nécessaire.
• La rhodiole est déconseillée en cas de grossesse.
• Son utilisation doit être prudente en cas de troubles bipolaires : risque de déclenchement d’épisodes maniaques.
• Risque de surexcitation et d’agitation aux doses préconisées. Dans ce cas, diminuer la dose et la réaugmenter ensuite très progressivement.
• Risque d’interaction médicamenteuse avec les IEC (potentialisation).
La rhodiole agit rapidement (plus vite que le ginseng). Elle n’a pas d’effet dopant ni d’effet indésirable notoire.
La rhodiole est commercialisée sous forme de compléments alimentaires. Ils peuvent contenir d’autres espèces de rhodioles dont l’action pharmacologique et la sécurité d’emploi n’ont pas été vérifiées. Il est alors fait mention d’extrait de rhodiole. Pour éviter toute confusion, vérifier que l’étiquetage mentionne bien l’espèce rosea et le titre en salidroside et en rosavines. Seule l’espèce Rhodiola rosea contient des rosavines.
Sources : Brown RP, Gerbarg PL et al, « Rhodiola rosea : a phytochemical overview », www.herbalgram.com ; Kurt Hostettmann « L’orpin rose (Rhodiola rosea L.), une plante contre le stress et la fatigue », « La Phytothérapie européenne », 2005, 28, 5-7 ; « Rhodiole », www.passeportsante.net.
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