CE CHAMPIGNON EST-IL TOXIQUE ?

Oui ! Il s’agit de l’amanite phalloïde (Amanita phalloides), un champignon mortel : un seul suffit à provoquer une intoxication grave. L’intoxication débute dans les 12 à 48 heures après la consommation du champignon par une gastroentérite avec vomissements et diarrhées intenses responsables d’une déshydratation. Les troubles digestifs disparaissent, laissant place à une atteinte du foie (perturbation des marqueurs sanguins). S’ensuivent des troubles de la coagulation, une élévation du taux d’ammoniaque dans le sang, un coma (encéphalopathie hépatique). Les reins sont également touchés par les amatoxines (alpha-amanitines et bêta-amanitines).

Le traitement est essentiellement symptomatique. Une hospitalisation en réanimation est nécessaire avec parfois une transplantation du foie. Un patient sur six décéderait.

L’amanite phalloïde a un chapeau hémisphérique puis étalé convexe, lisse vert jaunâtre, mais parfois pâle ou plus bronzé. Celui-ci peut atteindre 15 cm de diamètre. Les lames sont blanches, assez serrées et libres. Le pied est bulbeux, blanc chiné de gris olivâtre. Il est pourvu d’un anneau blanc membraneux dans sa partie supérieure et d’une volve en sac blanche (l’intérieur est souvent verdâtre) à sa base qui peuvent toutefois disparaître avec le temps (mangées par les limaces). La chair est blanche et fibreuse. L’amanite phalloïde pousse dans les forêts, sous les feuillus (souvent les chênes).

Attention ! Du fait de sa couleur, ce champignon peut être confondu avec les russules verdoyantes et charbonnières (chair cassante), la volvaire gluante (présence d’une volve mais pas d’anneau) et certains tricholomes (absence d’anneau et de volve ; présence de lames adnées-émarginées).