Le groupe PHR souhaite une « consultation pharmaceutique  »

Lors de la présentation de son baromètre réalisé avec Ipsos (voir Le Moniteur n° 2901), Lucien Bennatan, président du groupe PHR, a proposé dix mesures pour « poursuivre la refonte du système de santé », reposant sur des valeurs « fondamentales » : la responsabilité et la responsabilisation, la qualité et la confiance. Le groupe demande la création d’une « consultation pharmaceutique normée » pour les pathologies aiguës qui permettrait au pharmacien de prescrire des médicaments ou d’orienter le patient vers le généraliste. Sa prise en charge pourrait être « partagée entre le régime obligatoire et les assurances complémentaires », selon Lucien Bennatan. Qui ne verrait pas non plus d’inconvénient à ce que les patients choisissent un « pharmacien référent  » à l’instar du médecin traitant.

Obtenir des honoraires pour non-délivrance ?

PHR propose également de dérembourser l’ensemble des médicaments à prescription non obligatoire, d’impliquer les assurances complémentaires dans la prise en charge des petites pathologies, de mettre en œuvre la préparation des doses à administrer, de moderniser la permanence des soins et sa régulation par l’informatisation. « en 2011, un médecin sur deux n’est toujours pas informatisé ! », s’étonne Lucien Bennatan. Il souhaite également la mise en œuvre d’une consultation annuelle de prévention pour tout citoyen, l’installation d’une borne Internet santé dans chaque pharmacie afin d’informer le public sur les médicaments, et verrait bien « une nouvelle coordination des soins avec un dossier individuel santé ». Enfin, il réclame des honoraires pour « non-délivrance » ou « refus de délivrance » de médicament.