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Éditorial
Auteur(s) : Magali Clausener
Valérie Pécresse, Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand sont arrivés sourire aux lèvres à la conférence de presse sur le PLFSS 2012. La première a fait un joli discours pour présenter les « bons » résultats du gouvernement en matière de réduction des déficits. La deuxième a – rapidement – fait le point sur le médicosocial. Le troisième a été un peu plus disert pour pourfendre les journalistes qui parlaient de 600 médicaments déremboursés et confondaient SMR insuffisant et vignette orange. Et pour rappeler que les premiers déremboursements de médicaments dataient de 1999, avec Martine Aubry.
A 18 heures, on remballait nos affaires. Rien de nouveau à l’horizon : la Sécu toujours en déficit, le médicament toujours mis à contribution, les ménages toujours « préservés ».
Sauf qu’il s’agit bien d’un PLFSS de crise. Les hypothèses de croissance ont été revues à la baisse : à 1,75 % contre 2,5 % pour le PIB, à 3,7 % contre 4,5 % pour la masse salariale. Mais l’autosatisfaction des ministres était à son comble. « Nous avons l’un des meilleurs systèmes de santé au monde et le moins cher », a déclaré Valérie Pécresse. En période préélectorale, il faut bien défendre son bilan et, surtout, faire avaler la pilule aux pharmaciens. Ce n’est rien, elle coûte seulement 770 millions d’euros.
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