Retrouvez tous vos contenus sur mobile avec l'application du Moniteur des pharmacies.
Téléchargez gratuitement l'application !
Professionnels de santé, accédez à plus de contenu, réagissez aux actus et bénéficiez de tous les avantages en vous connectant à votre espace personnel.
Si vous n'avez pas de compte,
vous pouvez en créer un gratuitement !
Transactions
Auteur(s) : François Pouzaud
Les droits d’enregistrement des cessions de fonds de commerce peuvent s’appliquer, dans certains cas, à des éléments isolés du fonds. C’est ce qu’affirme la Cour de cassation et que confirme une récente instruction fiscale.
Un fonds de commerce se compose ordinairement d’éléments incorporels (clientèle, licence…) et corporels (matériel, mobilier…). Il n’est pas indispensable que ces éléments soient réunis pour constituer l’entité juridique qu’est le fonds de commerce.
Les cessions isolées d’éléments du fonds obéissent à un régime fiscal plus avantageux que celui appliqué aux cessions de fonds de commerce. Or, la Cour de cassation a estimé que certaines cessions d’éléments isolés du fonds de commerce équivalaient à une cession totale et devaient être soumises aux droits d’enregistrement. L’administration fiscale abonde dans ce sens et confirme, dans une instruction du 17 juin 2011 (Bulletin officiel des impôts n° 7 D-1-11 du 4.7.2011), la taxation des cessions de fonds de commerce lorsque :
– les éléments caractérisant le fonds sont transmis, et notamment la clientèle ;
– les cessions des éléments du fonds, par actes séparés et à des dates différentes, sont en réalité corrélatives et ne forment qu’un seul et même accord ;
– le transfert du fonds est prouvé malgré une cession par actes distincts de ses différents éléments et la signature d’autres actes avec des tiers (bail commercial…) ;
– la cession séparée des éléments du fonds est réalisée par deux cédants au profit de deux acquéreurs distincts.
En principe, l’administration fiscale dispose d’un délai de six ans pour redresser un contribuable en matière de droits d’enregistrement. Ce délai court à compter de la date de la mutation et expire le 31 décembre de la sixième année. Mais il peut être réduit à trois ans à deux conditions :
– l’administration doit avoir eu connaissance des droits omis grâce à l’enregistrement d’un acte ou d’une déclaration auprès du service des impôts compétent ;
– l’exigibilité de ces droits d’enregistrement doit avoir été établie d’une manière certaine.
Lorsque la vérification de comptabilité, à l’occasion d’un contrôle, révèle que les droits d’enregistrement n’ont pas été réglés, l’administration dispose, pour redresser l’entreprise, du délai expirant le 31 décembre de la sixième année suivant le fait générateur des droits d’enregistrement.
Les mutations à titre onéreux portant sur un fonds de commerce doivent être enregistrées dans un délai d’un mois. Elles sont soumises à une taxation suivant le montant de la transaction :
• 0 % pour la fraction du prix inférieure à 23 000 €
• 3 % pour la fraction du prix comprise entre 23 000 et 200 000 €
• 5 % pour la fraction du prix supérieure à 200 000 €.
Vous sentez-vous régulièrement en insécurité dans vos officines ?
1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.
Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !