Faire de l’éducation thérapeutique en rejoignant les SISA*

Jean-Philippe Roure, La Seyne-sur-Mer (Var)

Engager des actions de coordination et de suivi thérapeutique avec des médecins et des infirmières, on le fait déjà avec les maisons de retraite. S’agissant d’éducation thérapeutique dispensée au sein des SISA, dont on ne sait rien pour l’instant, c’est un autre problème, qui demande de la motivation, des moyens et de la disponibilité. Or, je crains d’en manquer car j’ai de nombreuses responsabilités en dehors de l’officine (syndicat, CFA). De plus, la petite santé économique actuelle des officines oblige à se concentrer et à travailler sur le chiffre d’affaires.

Christophe Wilcke, Spincourt (Meuse)

Je préside une association de professionnels de santé qui gère des actions de formation interprofessionnelles. La loi Fourcade va nous obliger à revoir les statuts de l’association pour qu’elle puisse gérer le fonctionnement d’une maison de santé et prendre en compte les réalités d’un projet de soins qui réponde aux besoins de la population. La mise en place d’actions d’éducation thérapeutique sera facilitée par le terrain. A la campagne, les zones de chalandise sont bien définies, les acteurs de santé se connaissent bien et sont habitués à travailler ensemble.

François Lamoureux, Toulon (Var)

C’est un bon moyen de valoriser la profession. Plus les pharmaciens intégreront des SISA, plus on parlera d’eux. Les EHPAD sont très demandeurs d’éducation thérapeutique et d’actions de formation pour leurs médecins. Je me suis déjà déplacé pour faire des séances de formation sur les aérosols et la contention avec l’aide de laboratoires. A l’officine, j’ai formé des infirmières du quartier. J’ai pour principe d’investir les marchés extérieurs et de ne pas attendre que les clients veuillent bien passer la porte de mon officine. L’éducation thérapeutique va me donner une autre occasion de me démarquer.